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Tangerine Dream › Stratosfear

  • 1976 • Virgin CDV2068 • 1 CD

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Raven      vendredi 11 février 2022 - 02:40
adrenochrome      jeudi 6 mai 2021 - 22:31
SEN      vendredi 27 février 2015 - 23:03
tritium_v      lundi 9 février 2015 - 14:33
tampix      jeudi 22 septembre 2011 - 16:48
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claudeorange      jeudi 15 novembre 2007 - 23:24
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Seijitsu      samedi 19 février 2022 - 15:50
merci pour le fusil...      vendredi 14 janvier 2022 - 16:57
PechMayneau      vendredi 16 septembre 2016 - 21:22
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Demonaz Vikernes      jeudi 14 avril 2016 - 16:03
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greenblue      jeudi 6 mai 2010 - 18:27
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gotulb      samedi 5 mai 2007 - 21:01
ForceMajeure      mardi 29 août 2006 - 16:50
docteur.justice      mardi 16 mai 2006 - 15:57
GrahamBondSwing      mercredi 22 février 2023 - 17:34
Tallis      lundi 7 novembre 2022 - 17:50
oeil de fée      vendredi 10 octobre 2014 - 16:20
Amarok      jeudi 4 novembre 2010 - 12:48
aur      jeudi 4 mai 2006 - 20:05
le mourm      vendredi 20 avril 2007 - 20:27
torquemada      dimanche 20 août 2006 - 07:39
gab      dimanche 6 août 2006 - 13:13

cd • 4 titres • 34:39 min

  • 1Stratosfear10:04
  • 2Big Sleep In Search Of Hades04:45
  • 33am At The Border Of The Marsh From Okefenokee08:10
  • 4Invisible Limits11:40

informations

Août 1976 Audio studio, Berlin

line up

Peter Baumann (synthétiseur moog, électronique, fender e-piano, mellotron), Christopher Franke (synthétiseur moog, orgue, percussions, loop mellotron, clavecin), Edgar Froese (mellotron, synthétiseur moog, guitares, piano, basse, voix)

chronique

  • musique Électronique berlin school

Je ne vous parlerai pas d’histoires de tension interne. Ni de la trop grande place qu’Edgar Froese aurait prise. Ni de l’ingéniosité de Franke qui réussit à rouler des percussions sur des lignes séquentielles admirablement bien construites par Peter Baumann et encore moins de la dextérité et du génie de ce dernier derrière le mellotron. Non. Je vais vous parlez de musique. Je vais vous parlez de Stratosfear. Un classique de la MÉ des années 70. Un album qui a tracé une voie plus mélodieuse à la MÉ de style Berlin School. Pour les amateurs de musique expérimentale, Stratosfear marquait la fin des expériences sonores du Dream alors que pour plusieurs, c’était le début des années d’or de la MÉ.
Les accords errant d’une douce guitare rencontrent les brumes d’un sombre mellotron. S’ensuit une ligne séquentielle basse et ronde dont les accords roulent comme des percussions et ondulent en un rythme mordant sur des accords de clavier qui se fondent dans un synthé mélodieux et symphonique. La cadence s’amplifie avec des séquences subdivisées qui moulent des percussions finement fébriles, guidant Stratosfear vers un superbe passage mélodieux avec son synthé fantomatique. Un remarquable passage où l’on sent l’approche dramatique et méphistolique de Stratosfear qui atteint son apothéose mélodieuse avec de stridents souffles de synthé spectraux. Avec son rythme échevelé sur des séquences aux accords subdivisés et ses percussions aléatoires, Stratosfear navigue en eaux troubles embrassant de brefs passages atmosphériques mais gardant toujours le cap sur une rythmique minimaliste aux fines modulations. Le tout est admirablement coiffé par la juteuse guitare d’Edgar Froese. Et le reste est de l’histoire. Stratosfear, ainsi que son titre éponyme, marqueront la destinée de Tangerine Dream, autant que Stairway to Heaven a marqué celle de Led Zeppelin. Alors que la musique électronique, ou plutôt le ‘’space rock’’, des années 70 se bourrent de lourds synthés analogues (mouvements tout de même soutenu par Phaedra et Rubycon) ainsi que de longues lignes flottantes et hypnotiques, Tangerine Dream offre un album plus mélodieux. Un album qui suit les traces de Phaedra et qui allie aussi une musique électronique expérimentale aux fusions d’un rock progressif aux essences d’un folk brumeux. Big Sleep In Search Of Hades et 3am At The Border Of The Marsh From Okefenokee en sont des exemples parfaits.
De délicats accords de guitare acoustique défilent sur une tendre ligne de basse et un mellotron onirique qui souffle de belles lignes flûtées. Ce bel intro rêveuse sombre vers une approche plus lugubre avec des strates d’un synthé ostensiblement pervers et intriguant sur fond d’effets sonores hétéroclites. Le mellotron et la guitare reprennent le souffle mélodieux du début et retournent Big Sleep In Search Of Hades au pays des rêves. Un superbe moment. 3 AM at The Border Of The Marsh From Okefenokee démarre sur une note sombre qui tombe avec amertume sur un fond d’harmonica. L’ambiance est angoissante et représente aisément l’atmosphère d’un quelconque sombre marais. Un titre qui a dû inspirer The Sorcerer avec sa ligne basse et intrigante. Le mellotron y est suave et Peter Baumann laisse ses dernières empreintes sonores avec une dextérité qui sera difficilement remplaçable sur les prochains opus de TD. Encore là, les roulements séquentiels sont sublimes et épousent à la perfection une ambiance décousue où la flûte mellotronnée de Baumann sauve les passages tordus. Du grand TD qui démontre qu’un bout d’idée peut prendre plusieurs formes. Invisible Limits termine ce classique de la MÉ des années 70 de superbe façon. Une fine ligne de basse poursuit l’intrigante atmosphère de la pièce précédente avec des faibles accords de guitare. Un doux synthé couvre l’air avec le mellotron éthéré de Baumann pendant qu’Edgar agite sa six-cordes avec sensualité. Ce doux intro bifurque vers un mouvement plus animé où la guitare électrique sort des brumes mystiques, se fondant dans une superbe fusion guitare électrique et strates de mellotron qui flottent sur un séquenceur devenu de plus en plus endiablé. Le tempo court et zigzague accompagné d’un étrange synthé où Froese asperge ses cordes d’une huile magique car elles fondent avec étonnement dans un mélange électro/acoustique et une féerie d’effets sonores. Invisible Limits s’éteint sur un beau passage nocturne où le grand piano se forge une route parmi les débris galactiques et transfère ses harmonies à une superbe flûte, dont le souffle tourmente nos oreilles, bien des secondes après sa dernière exhalaison. Après la parution de Stratosfear, Tangerine Dream allait entreprendre une tournée Nord Américaine qui, quelques trois décennies plus tard, restera gravé dans bien des mémoires. Une tournée captée sur un sublime album double, Encore.

note       Publiée le samedi 29 juillet 2006

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Note moyenne        33 votes

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Tallis Envoyez un message privé àTallis

Fait clairement partie des bons Tangerine Dream (même si je suis loin de lui mettre la note maximale). Par contre, sur la version que j'écoute figure en bonus la captation du concert à Coventry Cathedral : 34 min venues d'ailleurs...

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Interstellaire Tristesse.

Note donnée au disque :       
Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Je n'ai jamais réussi à adhérer à Tangerine Dream autant qu'à Klaus Schulze, maintenant ce Stratosfear reste une très bon LP. Surtout 3 AM at The Border Of The Marsh From Okefenokee, absolument magique.

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Misquamacus Envoyez un message privé àMisquamacus

Un must.

SEN Envoyez un message privé àSEN

Egalement pour 3 € en vinyle ce magnifique et sublime "Stratosfear" que j'avais pas écouté depuis très longtemps... l'émotion est intact !

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