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Tangerine Dream › DM V
informations
Enregistré et mixé entre Octobre 2009 et Février 2010 dans les studios Noontide (Berlin) et Eastgate (Vienne) par Jerome et Edgar Froese
line up
Edgar Froese (claviers, synths, guitares, percussions et FX), Jerome Froese (Claviers, synthés, guitares, percussions et FX)
chronique
C’est facile de parler de l’avenir lorsque l’on le fait au présent! Je m’explique. Qui aurait pensé que la collection des Mixes de Jerome aurait survécue? Qui aurait pensé que Jerome serait devenu un habile monstre de studio, doté d’un très bon sens de l’écriture, lorsqu’il a fait ses premiers pas avec son père en 1989? Pas grand monde et surtout pas moi. Force est d’admettre aujourd’hui que Jerome Froese a bel et bien gagné sa place dans le monde de la MÉ et ce même si son approche est moins éthérée. Au fil des ans, Jerome s’est plu a remodelé la musique de son paternel et du Dream. Comme bien des fans de TD, j’ai entendu sur le bout des oreilles les Mixes de JF, notamment la splendide version de The Scale avec Prime Time sur The Past Hundred Moons (DM III) et chaque fois je fronçais les sourcils jusqu’à ce que je m’attaque sérieusement au petit phénomène qu’est Jerome Froese.
D’entrée de jeu je vous le dits de go; j’adore ce DM V. Eh oui, vous avez bien lu! Dans une ère où papi Froese se retape des nouvelles versions des œuvres de Tangerine Dream, l’approche de Jerome apporte un dynamisme et une toute autre vision du phénomène qu’était Tangerine Dream. Et plus JF avance dans ses mixes, plus il s’attaque à des œuvres colossales, comme Rubycon et Poland. The Return of the Time est un mixe de Rubycon. Un Rubycon totalement métamorphosé qui garde tout l’aura de son mystère, amplifié de discrètes nappes et vocalises d’un synthé sobre tout en étant martelé de bonnes percussions, tantôt roulantes et frénétiques, tantôt lourdes et martelantes. Jerome fait un habile mélange entre des rythmes hachurés et syncopés et des passages plus ou moins vaporeux, un peu comme s’il voulait préserver l’identité première des classiques du Dream. Avec ses percussions qui déboulent avec un zest de ‘‘métallicité’’, sur une intro qui rappelle étonnement Flashpoint, Flow Path s’avère un digne descendant d’Exit, mais avec une nette amélioration dans les cadences que sur l’original. Ici comme partout ailleurs sur DM V, Jerome utilise brillamment sa panoplie de percussions et effets sonores hétéroclites qui sautillent et percutent sur de belles lignes de basse, dessinant des rythmes frénétiques, teinté d’une mythique aura éthérée. Si Jerome respecte les prémices des œuvres originales il ne se gêne pas pour les barder de rythmes puissants, comme sur le lourd et puissant Meshwork (Das Mädchen auf der Treppe) Code to Zero(Midnight In Tula), quoique moins lourd et Alien Sitcom (Mojave End Title) qui par moment défonce la baraque. Si le rythmes alourdit est le facteur 1 de DM V, nous retrouvons des moments magiques et plus tendres, comme avec Polar Circle qui est une très belle version de Running out of Time de Miracle Mile et Mombasa (Touareg Remix) qui est aussi banal que la version de Booster III et ce malgré l’effet crescendo que Jerome tente d’insuffler. Scope of Minds et Hinterland sont des splendides versions de différents segments d’Horizon où JF maintient toutes les harmonies et séquences en y accentuant l’approche des percussions séquencées sur des structures où les rythmes épousent à merveille ses nouvelles incursions percussionnées. À ce niveau, Hinterland est une impressionnante réussite.
En ce qui me concerne, DM V est une superbe surprise. Et je dois admettre que son audition m’a poussé à découvrir les autres Mixes de Jerome Froese. Si le fils du père Froese m’avait fortement impressionné avec Shiver me Timbers et The Speed of Snow, il m’accroche intensément avec ces nouvelles refontes des œuvres de Tangerine Dream. Évidemment, je ne pousserai pas le crayon aussi loin que de dire qu’elles supplantent les originales, quoiqu’il soit difficile de faire pire que Rockoon ou Lily on the Beach et autres aventures musicales des années 90 et 2000, mais elles apportent un bon rythme de fraîcheur et d’audace à des titres que jamais on aurait envisagé d’une autre façon. Une agréable surprise qui ne compromet en rien la sublimité des oeuvres originales.
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- Phaedream › Envoyez un message privé àPhaedream
C'est possible gkar02300. J'en suis à mes premiers pas avec les Dream Mixes. J'ai découvert le V, que j'ai bien aimé et je me suis rabattu sur le I. Mais tu as sans doute raison, j'ai entendu de bons commentaires sur les III et IV. Je continue avec le II et ainsi de suite....
- le mourm › Envoyez un message privé àle mourm
Ce DM5 est d'honnête facture, c'est assez bien fait,ça accroche bien les oreilles mais ça n'égale pas DM4 à mon avis,qui réussissait à être nerveux et rêveur en même temps. Mais c'est une bonne surprise dans l'ensemble, si ce n'est 2-3 passages un peu assommants, voire casse-bonbons à force d'empiler les rythmiques sans autre but que de faire dancefloor.
En tous cas, comme le souligne le com de Phaedream, personne n'aurait pu croire que Jerome Froese pondrait un jour des trucs de ce niveau, quand on se remémore certaines des immondes bouses qu'il a signées avec ou sans son paternel sur les albums de TD depuis 1990...
- gkar02300 › Envoyez un message privé àgkar02300
Il est pas mal mais je n'accroche pas comme j'ai pu accrocher au 3 et 4ème volet !!!
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