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Tangerine Dream › Summer in Nagasaki

  • 2007 • Eastgate Eastgate 019 Limited Edition • 1 CD

7 titres - 54:00 min

  • 1 Climbing Mount Inasa 10:56
  • 2 In The Cherry Blossom Hills 5:15
  • 3 Mystery Of Life And Death 13:33
  • 4 Dreaming In A Kyoto Train 7:00
  • 5 Ayumi's Butterflies 4:59
  • 6 Presentiment 4:05
  • 7 11:02 AM 10:51

informations

Enregistré au Eastgate Studios à Vienne, en Mai 2007

line up

Edgar Froese (keyboards, synthétiseurs, électronique et FX)

chronique

Après Pinnacles, paru en 1983, Edgar Dream tomba dans un lourd coma hyperboréen. S’en remettant à ses confrères nettement plus créatifs, Tangerine Froese suivait la vague de Poland et Le Parc sans trop savoir où il errait ou irait. Plus de 20 plus tard, Edgar Froese ressuscite en s’investissant d’une œuvre épique et historique intitulée Five Atomic Seasons, rappelant les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki. Summer in Nagasaki est le 2ième tableau de cette commande culturelle de Mr. H.T., richissime homme d’affaires Japonais, témoin survivant de cette attaque nucléaire.
Comme le 1er volet, l’œuvre doit durer 54 minutes et c’est avec des pas tombant d’un néant, que les premières notes de Climbing Mount Inasa résonnent sur un synthé mélodieux aux souffles incertains. Le séquenceur s’agite en une spirale hypnotique, percutant un air de déjà entendu, sur une tangente progressive. Par minuscules flocons les notes sautillent, tel un feu crépitant, pour tourbillonner comme un spectre musical aux mille prismes. Fluide, la mélodie s’échappe pour verser dans un passage ambiant, aux effets sonores métalliques feutrés où de superbes percussions martèlent un tempo d’une sensualité lancinante. Déjà, l’ouïe est conquise et se laisse bercer par In The Cherry Blossom Hills qui se fond mélodieusement à la pièce d’ouverture, tout en nous introduisant au sublime Mystery Of Live & Death. Edgar Froese crée un univers théâtral où l’atonie côtoie une structure dramatique au minimalisme envoûtant. Un titre déroutant, par ses chemins inattendus dont un superbe passage en 2ième partie qui n’est pas sans rappeler Stuntman, avec percussions séquencées qui augmentent en cadence. Un excellent passage, peut-être le meilleur de Froese depuis des lunes, qui s’éteint doucement dans les cendres mélodieuses de Dreaming In Kyoto Train. Un titre qui démontre que Froese manipule à merveille l’aspect mélodieux sans tomber dans ses pièges de la facilité.
Aysumi´s Butterflies va plaire aux fans de la dernière époque avec un rythme techno soft, mais avec de superbes mellotrons. Un bon mélange entre les harmonies d’antan sur un beat plus contemporain. Les percussions s’harmonisent aux fluides synthétiques et ses bourdonnements circulaires, donnant un mélange convainquant, sans gène ni fausses notes. Du soft techno avec de l’âme, du rarement entendu sur les derniers TD. Après le mélodieux Presentiment, 11-02 Am. nous plonge dans un univers sonore statique, où les chœurs tanguent une légère brise orientale ambiante, sur une structure hachurée qui cadence graduellement. Une étincelle sonore qui se meurt dans les ondes flottantes des premières bombes à être tombées.
Faut rendre à Edgar Froese ce qui revient à Edgar Froese. Summer in Nagasaki est un superbe opus qui est imprégné de cette douceur mélancolique et harmonieuse qui ponctuait ses petits chef d’œuvres comme Epsilon in Malaysian Pale et Stuntman. Un univers musical aux ambiguïtés rythmiques, à la fois progressif et mélodieux sur un fond feutré aux effluves orientaux. Summer in Nagasaki s’écoute comme un rêve, avec une beauté indéfinie par le souffle de l’imaginaire d’un homme qui a trop longtemps été absent.

note       Publiée le vendredi 20 juillet 2007

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Note moyenne        6 votes

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snooky Envoyez un message privé àsnooky

Edgar Froese est un artiste à double facette , capable du meilleur comme du pire ! Ici c'est plutôt du bon , voire même très bon ! Une musique très élaboré , tout en fineese et en douceur, très riche en harmonie.... Edgar ici, évite le piège de l'engluement des rallonges à n'en plus finir. Même les morceaux "longs" passent bien ! Sans emphase, simple et efficace ! Une bonne surprise !

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Traummadawn Envoyez un message privé àTraummadawn

Tiens, en ce moment je fais une petite rechute Oldfield...

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Rudi Envoyez un message privé àRudi

Je comprends la TD dépendance... N'empêche, arf, TD... C'est dingue quand-même leur rythme de sortie. Je dois être un peu lent du cortex mais il me faut du temps moi pour apprécier un album... j'ai l'impression de pas avoir fini d'en écouter un que, hop, voici un autre TD ! Edgar, faut dormir de temps en temps...

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Traummadawn Envoyez un message privé àTraummadawn

Merci Rudi, j'irai voir pour sûr... dès que j'aurai surmonté ma TD-dépendance ! Elle est telle que je n'arrive même plus à écouter ni Oldfield, ni Vangelis ni presque rien d'autre. Que du TD et PPM, quelques Schmoelling, Jerome, Schulze...

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Rudi Envoyez un message privé àRudi

Oups, je ne vois ton message que maintenant ! Ricochet effectivement est superbe, ça me donne envie de le réécouter tiens. Et c’est vrai, comme je l’ai probablement déjà dit quelque part ici, que je cherchais d’abord des « Oldfield-Like » dans le rock progressif, en vain. C’est finalement dans cette mé que je retrouve des émotions musicales. Ah les Free System Projekt, Syndromeda, Remy, Emmens, Schulze…etc… quel bonheur. Je dois beaucoup à Phaedream, qui fait une sacrée boussole pour se repérer là dedans. Pour revenir à Oldfield, tu peux acheter les yeux fermés deux albums de Colin Masson, “Isle of Eight” et “The mad monk and the mountain”. Ab-so-lu-ment génial : j’ai entendu une boutade carrément justifiée disant que le second album était le meilleur Oldfield depuis Amarok ! D’ailleurs Phaedream… ils seraient aussi à chroniquer les yeux fermés, même si je sais qu’il y en a des piles de CD qui attendent ton impitoyable sentence… Sinon, Oldfield toujours, les rééditions valent le détour. Le récent CD 2 d’incantations Deluxe edition recèle de très bonnes surprises.

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