Halford › Resurrection

Nous sommes en l'an 2000 et cela fait une petite dizaine d'années que le Metal God, alias Rob Halford, a quitté Judas Priest pour poursuivre une carrière solo, loin du heavy metal de sa formation d'origine. Après avoir créé deux projets plus modernes (Fight dans un style orienté thrash metal années 90 et 2wo dans un registre plus metal/indus), Rob étonne son monde avec la création d'un nouveau groupe portant son nom, Halford, renouant avec le screaming heavy metal qui a fait toute sa gloire. Il est vrai que ses autres projets n'ont pas eu le succès escompté. Le voilà donc qui recrute de nouveaux musiciens, qu'il ressort le cuir, les clous, la Harley et qu'il nous pond ce si bien nommé "Resurrection". Parce que n'y allons pas par quatre chemins, ce disque représente une véritable résurrection dans sa carrière. A l'époque, lorsque j'ai eu cet album, ça a été une énorme baffe dans la gueule ! Imaginez qu'on était loin à cette époque d'un Rob Halford nous jouer du heavy metal et encore moins de réintégrer les rangs de Judas Priest. Donc quand ce disque a déboulé avec son lot de morceaux heavy metal dans la plus pure veine de Judas Priest, impossible de bouder son plaisir ! Surtout que cet album est un pur concentré de hits heavy metal. La production est lourde et puissante, et les compositions sont aux p'tits oignons. Que ce soit les titres speed ou plus mid-tempos, l'album est une réussite inespérée ! "Resurrection", "Made in hell", l'énorme "Silent screams" (pas si éloigné que cela d'un "Touch of evil" par exemple), "Cyberworld" sont autant de tueries heavy metal qui font tellement de bien à attendre ! Petite cerise sur le gâteau, on a même en invité spécial sur "The one you love to hate" ni plus ni moins que Bruce Dickinson, nouvellement de retour dans les rangs d'Iron Maiden. Les grincheux diront que ce retour au heavy metal n'est là que pour faire du pied à ses anciens comparses de Judas Priest pour réintégrer la formation vu que sa carrière post-Judas Priest bat de l'aile. Oui, certes, on voit très bien le projet de retour au bercail de la part d'Halford, mais franchement, quand on voit le résultat final si convaincant, on ne peut d'une qu'adhérer et de deux espérer que ce retour se matérialisera tant le talent et les capacités vocales sont toujours aussi présents. Cela se fera 3 ans plus tard, durant l'été 2003, avec l'annonce du retour du Metal God chez Judas Priest. Nous n'y sommes pas encore, et en 2000 nous nous délections de ce nouvel album de Rob Halford et de la tournée qui allait suivre avec nombre de vieux standards du Priest déterrés pour l'occasion ! Voilà en tout cas un album qui aurait très bien pu être enregistré et sorti avec le nom Judas Priest dessus. Le première étape du retour est entamé, le fouet et les chaînes sont de retour, le moteur de la Harley rugit, Rob est de sorti pour remettre les pendules du heavy metal à l'heure !