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Tangerine Dream › Paradiso
15 titres - 143:26 min
- CD 1
- 1 La Grande Spirale 10:08
- 2 Beyond Sodom and Gomorrha 10 :14
- 3 La Ley de la Montana 7 :37
- 4 A Cielo della Luna 12 :49
- 5 Mercury Sphere 6 :14
- 6 L'Era della Venere 11 :50
- 7 Invisible Sun 9 :52
- CD 2
- 1 Jupiter Lightning 8:12
- 2 La Forza del Saturno 18:18
- 3 Stars in Distance Glow 7:43
- 4 No more Birth, no more Death 8:36
- 5 Transformazione 10:45
- 6 Truth beyond Thoughts 6:08
- 7 L'ultima Tromba d'Oro 8:19
- 8 Leaving 7:01
informations
line up
Edgar Froese (keyboards), Thorsten Quaeschning: Keyboards Linda Spa: Keyboards, flûte, saxophone soprano) Iris Camaa: Congas & voix Jayney Klimek, Barbara Kindermann, Tatjana Kouchev & Saskia Klumpp: Voix Bianca Acquaye: Voix théâtrale Fridolin Johann Harms: Voix enfants Brandenburg Symphonic Orchestra: Direction Michael Helmrath Chœurs Du Neuer Kammerchor Potsdam: Direction Ud Joffe
chronique
Il y a eu tout un tapage médiatique et publicitaire autour de ce 3ième volet de la trilogie musicale qu’Edgar Froese consacre à l’œuvre Dante Alighieri ‘’La Comédie Divine‘’. On parlait même d’une première; un opéra rock électronique….EWOWWW!!! Mettons les pendules à l’heure. Depuis le début de ce projet, la musique électronique n’a eu aucune visibilité. Les chants et les arrangements orchestraux ont toujours prédominés sur l’art et l’adresse de l’art électronique. C’est vrai que sur le 2ième volet de cette trilogie; Purgatoria, Froese s’était dépassé et avait flirter avec son glorieux passé musical. Une dérogation qui laissait présager une finale équivalente aux espoirs de ses fans, qui le suivent malgré son reniement de ses origines. Et ses fans seront plus que déçus! Désabusés, je dirais.
La grosse surprise est l’absence, encore inexpliquée, de Jérome Froese. Il est remplacé par Thorsten Quaeschning, claviériste sur Jeanne D’Arc et ingénieur de son sur Purgatorio.
La Grande Spirale démarre sur une intro superbement symphonique où règne une belle ambiance noble et chevaleresque. Les premières glisses d’archets habillent La Grande Spirale d’une aura inquiétante. La magie souffle ses poussières d’imagination sur un mouvement classique austère. Dans cette structure sonore, il est très difficile de séparer le vrai du faux. Quels sont les instruments électroniques? Où est la structure électronique? Est-ce seulement symphonique?
Le rythme ambivalent de Beyond Sodom and Gomorrha laisse présager de belles choses. Fluide le mouvement est arpenté par des riffs orchestraux valsants et un léger, mais très léger, tourbillon synthétique séquentiel. La voix, la structure ainsi que la sonorité penchent plus vers un rock progressif symphonique drable et anémique qu’un opéra électronique. La Ley de la Montana est un titre léger, malgré une percussion martelante. Les violons sont en mode insipide, donnant un tempo ordinaire sur une structure ordinaire. A Cielo della Luna est un pur morceau d’opéra, sur du classique. Je ne dirais pas que ce n’est pas beau, parce que je n’y connais rien en opéra, ni en musique classique. Et c’est là que le bât blesse! Je suis persuadé des bonnes intentions de Froese, de même que son talent de compositeur. Arrangeur? Un peu moins, car le mixage est très imprécis sur Paradiso. Qui fait quoi? Quels sont les instruments? Où sont les claviers de Froese et Quaeschning? La subtilité des arrangements est absente. Bref, rien pour épater les fans de TD, et encore moins d’Edgar. Ce n’est pas un album d’électronique, et encore moins un album de TD, ni de Froese. Edgar aurait dû mettre ses culottes et créer cette trilogie sous son nom. Genre Edgar Goes Opera, comme Schulze l’a fait, identifiant clairement son produit, ses intentions. Ici, le plus près d’un style musical qu’on peut s’identifier serait Alan Parsons Project, sans Project. Mercury Sphere en est l’exemple tout désigné. Un mélange d’électronique gênée avec un orchestre symphonique qui prend la commande, lors des passages sans paroles, oubliant à quoi sert un clavier, un séqueceur. Décevant, très décevant. Et c’est ainsi jusqu’à la fin. À peine l’ombre d’un souffle d’un synthé animé, d’une séquence vrillante….rien.
Paradiso n’est pas pour les fans de TD. Même les plus jeunes vont se sentir perdu dans cet univers austère, où les voix et les instruments symphoniques camouflent, annihilent toute la magie et l’ingéniosité de l’art électronique. C’est n’est pas aussi pour les amateurs de prog rock symphonique, car il n’y a rien de rock, ni de progressif. Et je ne suis pas sûr qu’un amateur d’opéra ou de classique va aimer cette fusion de pop léger, Truth beyond Thoughts ferait un malheur sur les ondes d’une radio soft pop pour 4ième âge, à un opéra symphonique où les voix sont trop hautes pour les mouvements. Je laisserai le public en décider, car ce style est loin de m’inspirer. Mais, et j’en démords pas, Edgar aurait dû produire cette œuvre sous son nom, ou un autre. Parce que, peu à peu, il détruit le mythe Tangerine Dream pour son plaisir solitaire.
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- etiennefroes › Envoyez un message privé àetiennefroes
Lorsque l'on écrit que tangerine dream n'aurait pas du mettre son appellation habituelle pour ce disque mais une autre revient à dire que certains fans exigent que TD ou Froese composent ce qy'ils veulent entendre. je n'exige rien de TD si ce n'est que ses productions me plaisent et malheureusement ce n'est toujours pas le cas... Phaedream ce que tu ne comprends c'est que je défends des principes. On peut me dire que ce j'ecoute ne vaut rien mais je n'accepte pas que l'on me dise que je suis imbécile parce que j'écoute un certain type de musique. Dire que tangerine dream doit faire un certain type de productions et rien d'autre là aussi je n'accepte pas : que le groupe fasse ce qu'il souhaite et tant pis pour lui, si cela ne plait pas. Dire que tangerine dream est mort est absurde : les compositions musicales ont toujours évolués ainsi que les membres. Bien sûr on peut dire que les productions d'une certaine période étaient meilleures d'une autre. On peut dire que les productions d'aujourd'hui sont nulles. Mais de grâce les appréciations de certains ne peuvent en aucun cas constituer des vérités incontestables. Dommage que nous soyons loin de l'autre. Une discussion avec un verre démontrerait que ce qui nous oppose, c'est simplement de comprendre réellement ce que veut dire l'autre.
- Phaedream › Envoyez un message privé àPhaedream
Je ne crois pas du tout que les fans exigent que TD ou Froese composent ce que l'on veut entendre. Non! Mais je crois bien plus qu'ils sont tannés (c'est comme¸ca qu'on dit pour écoeurer?) de se faire servir du réchauffé, du travail bâclé et des rééditions Froesinnés dans une usine à sons. Un peu de décence et ça serait déjà un pas en avant....
- Note donnée au disque :
- etiennefroes › Envoyez un message privé àetiennefroes
L'idée que Tangerine dream ne puisse produire des disques que comme le veulent certains fans est particulièrement curieuse. En partant de principe, Picasso par exemple n'aurait évolué et n'aurait fait que du figuratif.
- la sagesse du destin › Envoyez un message privé àla sagesse du destin
- je viens d'acquérir paradiso et après la première écoute trouve la critique de phaedream peut-être un peu sévère et cela me fait un peu de peine de voir le dique apparaitre dans le bandeau de droite du site en catégorie "coup de gueule".Je réagis après la première écoute.Je comprends la déception que l'on peut avoir par le fait que les synthés se retrouvent souvent au second plan.Néanmoins les voix superbes (notamment celle de la soprano Barbara Kindermann plus utilisée que dans les autres volets),et l'intelligence de l'orchestration évitant le pompeux nous laissent une impression de qualité.Comme pour Phaedream, Purgatorio est à ce jour mon volet préféré de la trilogie.Mais hormis la présence de l'orchestre,il y a une autre différence de taille avec les deux opus précédents:l'absence de Jérome dans paradiso.Il est dommage que l'on réalise seulement à son départ du groupe (définitif ou provisoire) de la qualité des compositions qu'il réalisait (comme Sun son seal's de Purgatorio justement et tant d'autres).Je ne reproche cependant pas cela à Phaedream qui fait preuve ,au delà de ces qualités rédactionelles de modération sur ses critiques des albums récents de TD,sauf peut-être pour paradiso que je m'empresse d'écouter une seconde fois pour affiner mon jugement.
- Note donnée au disque :