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Tangerine Dream › Jeanne d'Arc –La Révolte Éternelle

9 titres - 79:16 min

  • 1. La Vision (12:19)
  • 2. La Joie (5:16)
  • 3. La Force du Courage (8:37)
  • 4. La Solitude dans l'Espoir (7:32)
  • 5. La Marche (8:36)
  • 6. La Sagesse du Destin (7:58)
  • 7. Le Combat du Sang (10:17)
  • 8. Le Combat des Epees (14:02)
  • 9. La Liberation (4:39)

line up

Edgar Froese (keyboards & guitares), Jerome Froese : Keyboards & Guitares Thorsten Quaeschning : Keyboards Linda Spa : saxophone & flute Iris Camaa : Percussions

remarques

chronique

Styles
electro
Styles personnels
musique Électronique new berlin school

Un nouveau TD, ça pique toujours la curiosité. Depuis 2002 la gang à Froese embrasse des cd concepts à histoires épiques, Inferno et Purgatorio ont tiédis l’ardeur des fans de TD, autant chez les inconditionnels que les nouveaux. Mota Atma était quelconque, bref le Rêve Mandarin prenait encore la distance d’avec ses fans. Donc à quoi s’attendre avec Jeanne d'Arc –La Révolte Éternelle? À voir le line up, Iris Camaa aux percussions, Linda Spa aux saxophone et un autre claviériste, on s’attend à ce que ça frappe, à ce que ça cogne. Et c’est en plein cela. Jeanne D’Arc est puissant et fort. De loin l’œuvre la plus percutante (je n’ai pas écrit la meilleure) de groupe depuis Towards the Evening Stars en 92.
Un peu comme TD nous y a habitué, chaque album est en continu avec un pont entre chaque plage pour donner l’illusion qu’il s’agit de la même pièce. Des fois ça marche, d’autres fois non. Ici le virage des ponts est ardu par endroits. Disons que les 3 premières plages forment une première partie. L’intro est atmosphérique avec des voix à la fois célestes et intrigantes. Les premières percussions annoncent un rythme léger. Iris Camaa donne le ton à un tempo lent qui progresse parmi des synthés hésitants, tiraillés entre les chœurs et les courtes lignes séquentielles. Même si le titre dépasse les 12 minutes, il progresse peu. Il s’assoit sur les percussions et commence à prendre du coffre vers la fin, alors que la batterie est plus ferme et le synthé plus vaporeux. La Vision se jette dans La Joie avec douceur et sur un même mode. Le tempo devient plus gras et les premières ressemblances avec Towards se font entendrent. Le saxophone insuffle les premiers élans de sensualité. Le rythme martèle les souffles du sax. Ça pénètre, ça rentre. La danse entre les percussions et les synthés est langoureuse. Le saxophone explose et nous amène à La Force du Courage. Toujours en progression, le beat est légèrement martelé. Une ligne séquentielle, en arrière-plan, va et vient sur un tempo hypnotique. Linda Spa reprend les commandes et son sax se fond sur des synthés tout aussi suaves. La texture sonore est riche et très dense. Avec La Solitude dans l'Espoir, nous entrons dans une passe plus atmosphérique. Un léger piano est suspendu dans le temps et ses notes se perdent dans les souffles de synthés très discrets. Des percussions tournoyantes prennent la mesure et le titre s’anime un peu plus. Mais le rythme reste souple. Une douce rêverie qui revient sur ses traces et s’enchaîne à un souffle synthétique qui s’agite un peu plus et se transforme en une ligne basse. Une autre ligne s’ajoute et efface l’œuvre de l’initiale pour embrasser un rythme plus funké, légèrement tourbillonnant. Cet œil musical devient plus intense lorsque les percussions entament la danse et tournent aussi en spirale. L’effet est saisissant. Un autre coup de génie des arrangements d’Edgar. Un bon moment sur Jeanne D’Arc. Le synthé est volage et nerveux, toujours enveloppé par des voiles plus denses, plus symphoniques. Après La Marche, nous avons droit à la beauté de La Sagesse du Destin. Toujours sur un fond atmosphérique, cette fois-ci plus pénétrant, les percussions flottent et se mêlent aux flûtes et à des synthés opportunistes. Le rythme est doux, hésitant. Et comme ça, sans prévenir la superbe mélodie se fait entendre. Un des beaux moments musicaux que TD nous ait offert depuis belle. Simplement sublime.
Avec Le Combat du Sang, nous tombons dans la phase lourde de Jeanne D’Arc. Les rythmes sont échevelés et guidés par des percussions atmosphériques, pour ne pas dire atoniques. Mais quand ça bouge, ça bouge effectivement. En fait ça tapoche assez par endroits. Le Combat des Épées vient nuancé cette atmosphère. Le saxophone ajoutant un élément de suavité, les rythmes ont toujours désordonnés. Passant de calme à pesant, stable à tourbillonnant, nos oreilles sont agressées par une immersion sonore très intense par moments. La Libération épouse un tempo symphonique, comme les grosses finales orchestrales. Une finale avec harmonie, mélodie et panache.
Je sais, et je crois qu’il faille sincèrement en revenir, TD ne sera plus jamais l’ombre des souffles de son passé. Ce qui n’empêche pas de donner à Edgar ce qui revient à Edgar. Moi j’ai trouvé que Jeanne d'Arc –La Révolte Éternelle est un grand titre. Intense, puissant, nos oreilles sont truffées à l’os. Les arrangements sont indéniablement l’œuvre d’un génie (oui oui) et j’ai passé un excellent 80 minutes où le rêve, la douceur, la sensualité étaient au rendez-vous sur des rythmes à la fois rebelles et envoûtant.

note       Publiée le samedi 13 mai 2006

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Psafel Envoyez un message privé àPsafel

Tout est dit, 79 minutes de pur bonheur ! Le triptyque "La Joie/La Force du Courage/La Solitude dans l'Espoir" est tout simplement PARFAIT et vaut à lui seul l'achat de ce fantastique album ! (et pourtant je suis le premier à cracher sur le saxo dans TD...). Un des rares albums sans guitare d'ailleurs.

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Rudi Envoyez un message privé àRudi

Superbe album pour lequel le dream a vraiment travaillé en équipe. D'ailleurs "la solitude dans l'espoir" ce n'est pas le génie d'Edgar mais de Jérome (qui ne fait pas toujours dans la finesse... mais là châpô...)

snooky Envoyez un message privé àsnooky

Parmi la pléthore d'albums sortis par le Dream depuis maintenant 20 ans bien difficile de s'y retrouver sans penser que l'on va irrémédiablement tomber sur un navet.Cruel paradoxe ! Et si dans la "bande" il y en avait quelques uns qui vaille l'écoute, et qu'on aurait involontairement zappé, le meilleur du pire, en quelque sorte.Jeanna d'Arc fait partie de ceux là.Un bien bel album, bien fichu.Ô certes içi, point d'effusions, point d'emphases mais une musique simple, efficace, d'une incroyable sobriété même s'il est vrai, que le saxo broute un peu(le fait qu'il soit joué par une femme ne me dérange pas outre mesure,ce serait un homme ce serait pareil).Bien sûr que le Dream a évolué musicalement.Heureusement d'ailleurs !Et comparer Phaedra à Jeanne d'Arc revient à comparer Jeanne d'Arc à Lily on the beach.Dans les deux cas, y a pas photo.Merci à Phaedream et ses chroniques "guides", pour moi indispensables , de m'avoir permis de découvrir un album que je ne connaissais pas.Et, n'en déplaise à certains, c'est mon avis, humble au demeurant. Et pan !

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oeil de fée Envoyez un message privé àoeil de fée

Je trouve ton analyse plutôt bien vue traummadawn :)

Je suis particulièrement impressionné par la joie où le mariage des synthés, percussion et sax (pour une fois !) est extraordinaire.

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Traummadawn Envoyez un message privé àTraummadawn

J'ai un faible pour cet album. Pour moi (attention, appréciation sauvagement subjective !), Jeanne d'Arc est l'alter ego de Tr3s Lunas, mais avec beaucoup plus d'inspiration...

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