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Tangerine Dream › Machu Picchu

  • 2012 • Eastgate Eastgate 56 CUPDISC • 1 CD

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Traummadawn      mardi 19 juin 2012 - 17:29
snooky      mardi 19 juin 2012 - 14:01

cd • 6 titres • 45:16 min

  • 1Caminos del Inca 10:00
  • 2Machu Picchu 5:32
  • 3Adios a Cusco 8:09
  • 4Tayta Inti 7:26
  • 5Rio Urubamba 5:57
  • 6La Piedra Intihuatana 8:14

informations

Composé entre 2004 et 2012, enregistré dans les studios Eastgate à Vienne (Autriche) en début 2012

C'est le 6ième opus de la série CupDisc qui compte également 5 Mini CupDisc

line up

Edgar Froese (syntéhs, claviers et guitares)

chronique

Si l’on se fie au guide de presse, Machu Picchu est une œuvre très personnelle qu’Edgar Froese caresse depuis 2002. L’œuvre a connu son paroxysme créatif suite à la mort de John Peel, célèbre disc-jockey de la radio britannique BBC, qui fut l’un des premiers journalistes à croire au potentiel de la musique progressive et électronique dans les années 60, dont Tangerine Dream. C’est au Pérou, près du site sacré Inca de Machu Picchu que John Peel rendait ses derniers souffles, expliquant ainsi un titre et un album qui porte un peu à la confusion. Confusion car rien ne laisse transpirer un quelconque hommage à John Peel. La musique étant très loin des années embryonnaires du Dream et l’atmosphère qui entoure Machu Picchu n’a rien à voir avec les influences d’un monde Inca. Mais est-ce bon? Hum…je crois bien que oui….et voici pourquoi!
Machu Picchu, c’est le rêve devenu réalité! C’est la réincarnation d’Edgar dans les temples musicaux de Tangerine Dream. Vraiment que je vous entends siffler? Oui! Mais il y a un mais….il y a toujours un mais. Appuyé sur un canevas séquentiel qui tisse des rythmes galopants et oscillants des années Stuntman et Pinnacles et brodé dans des mélodies sobres et calculées dans la froideur des synthés angéliques d’Edgar Froese, Machu Picchu est un surprenant voyage à travers les méandres et antipodes labyrinthiques du mythique groupe Allemand. Surprenant, Edgar étale un superbe canevas de séquences aux cents rythmes et ambiances que des synthés aux mélodies éculées dans une imagination tarie par un trop grand nombre de productions recouvrent, par moments, d’une froideur mélodique qui rappelle les années Miramar et TDI.
Comme un doigt qui touche la surface de l’eau pour y dessiner des ondes miroitantes, une note tombe et éveille les lamentations d’un synthé dont les souffles cristallisent de faibles accords épars. On se croirait dans un lac musical de Tangerine Dream où la douceur intemporelle de Legend caresse nos oreilles. Une ligne de basse échappe ses accords qui flottent en suspension, éveillant des souvenirs de Flashpoint, alors que d’ondoyantes vapeurs de synthé en cajolent l’hésitation. Ces accords s’alignent et forme un fluide mouvement séquentiel qui ondule sous une mélodie pensive, conduisant "Caminos del Inca" vers sa première rebuffade séquentiel. Un bref moment de révolte avant que le doux rythme reprenne ses droits qui seront bafoués ici et là par de brèves intermèdes qu’Edgar arrose d’une poétique approche éthérée qui se transpose jusqu’à la pièce-titre. De loin le titre le plus faible sur ce dernier CupDisc, "Machu Picchu" siège sur de sobres percussions claquantes et des accords mélodiques aux timbres des années Eastgate qu’un synthé siffleur enveloppe d’une fade mélodie septentrionale. Même si la durée est relativement courte son écoute s’avère longue et ennuyeuse. C’est la seule tache à Machu Picchu qui reprend du poil de la créativité avec "Adios a Cusco", titre dédié à John Peel, et son lit de séquences dont les oscillantes notes cristallines dansent un duo frénétique et bercent un tempo progressif, portant à bout de rythme une mélodie douce et éthérée imprégnée de suaves souffles de soie et ses dérives électroniques. "Tayta Inti" est plus lourd et plus ténébreux. Ses percussions secouent des séquences nerveuses aux débits interrompus alors que les synthés et ses spectres irisés psalmodient une envoûtante mélodie nocturne. Comme tous les titres de Machu Picchu, le rythme est brisé par des intermèdes soit ambiants ou flottants avant que le tempo ne rejaillisse avec un peu plus d’entrain. Si les synthés semblent manqués d’air (ou de mélodies), les séquences sont toujours bouillonnantes. Un brin intrigant, "Rio Urubamba" présente une belle approche harmonieuse avec un synthé tellement romantique et nostalgique qui souffle sa perdition sur un lit de séquences dansant dans un désordre spiralé. C’est vraiment un très beau titre! "La Piedra Intihuatana" conclut Machu Picchu avec un rythme galopant qui se promène avec une démarche éperonnée sur une belle approche mélodieuse tissée à l’ombre d’un synthé toujours aussi mélancolique mais nourri d’un filet d’espoir. La cadence est soutenue et minimaliste avant de frapper un tranquille dérèglement atmosphérique où l’hésitation des arpèges flottants propose un bon moment ambiant, comme il en coule un peu partout sur cette longue romance de 45 minutes.
Toujours selon les légendes qu’Eastgate tente de forger autour d’Edgar, Machu Picchu était sensé rester dans les voûtes du vieux renard. C’est sa femme qui aurait incité notre controversé personnage éclectique à mettre cet album à la portée de ses fans tant elle le trouvait bon. Et je me dois d’admettre que le conseil était sage. Machu Picchu est un bel album. Il y a plein de clins d’œil aux grandes années du Dream. Si les mélodies semblent froides et calculées, le jeu des séquences pardonne cette petite lacune avec de superbes lignes aux cents formes et rythmes. En fait, c’est un album qui allie les rythmes et mélodies des années empiriques du Dream à celles plus légères et froides des années Miramar et TDI.

note       Publiée le vendredi 15 juin 2012

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    Traummadawn Envoyez un message privé àTraummadawn

    Je n'en retiens pas autant que cela des nouveaux TD, quelques uns de plus que toi mais pas de masses compte tenu de tout ce qu'ils sortent. Mon engouement se situe surtout entre 1974 et 1986, mais c'est vrai que je peux être un peu indulgent avec TD des fois. ;-)

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    snooky Envoyez un message privé àsnooky

    Merci de ta compréhension ! :-))

    Les quelques extraits vidéo que j'ai écoutés et mis sur mon blog (Concert à Montréal , un peu courts , je l'avoue ) auraient plutôt tendance à conforter mon opinion....Il faut avoir les oreilles drôlement affutées pour reconnaître "Stratosfear" !

    Cela dit, je respecte et respecterais le goût de chacun et , moi aussi , peut comprendre l'engouement de la "jeune génération" :-)) pour cette musique...

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    Traummadawn Envoyez un message privé àTraummadawn

    Je rentre des vacances... ravi de t'avoir fait découvrir quelques nouveaux TD pour élargir ta discothèque ! ;-)

    Pour le reste, j'avoue que je ne me fais pas de mauvais sang à propos de TD. Je suis avec intérêt tout nouveau CD ou DVD qu'ils sortent, j'achète si j'aime et sinon je passe. Mais je comprends la frustration de beaucoup de ses fans qui ont suivi ce groupe depuis son début ou presque.

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    snooky Envoyez un message privé àsnooky

    Ce qui est chiant avec Froese , c'est qu'il se fout complètement de la gueule de ses fans. Un album , un bon titre et le reste du remplissage, du gavage d'oies.... L'important , c'est de s'en mettre plein les fouilles....

    Avec Schulze c'est pas la même chose ! Déjà au moins un bonus avec chaque réédition etpuis un niveau émotionnel que ne possède plus TD ... Même si , je l'avoue, le Big In Japan , est plus que moyen .....

    Alors finalement, je retiens " The Keep" , "The Park is mine ", "Legend" , " Summer in... " et " The Island of the fay" qui valent vraiment le détour . Après "Mars Polaris" et "The Angel...." restent interessants sans plus.

    Merci à Traummadawn de m'avoir fait redécouvrir ces albums de très bon cru !

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    snooky Envoyez un message privé àsnooky

    THE GATES OF SATURN ( Lowry Manchester)

    LONDON EYE CONCERT

    Deux concerts complètement différents mais deux concerts plus que moyens. Le premier est insipide, le deuxième mièvre à souhait. Personnellement si j'avais à choisir , je prendrais le premier. Et pourtant ! Ça déroule, sans originalité, sans créativité, une bonne grosse machine de guerre baignant dans l'huile, sans anicroches et surtout sans émotions. Pendant quasiment trois heures, Tangerine Dream et Froese nous balance sa soupe à deux francs six sous où il ne se passe RIEN. Cela dit, tout n'est pas mauvais. Les reprises des anciens morceaux sont même, pour certaines, assez réussies. Mais pas suffisant, pour sauver l'ensemble d'une médiocrité consternante. Comment peut on avoir été aussi grand et tomber aussi bas.

    LONDON EYE CONCERT , c'est encore pire ! Rien, mais rien ! Tout est noyé dans la masse, dilué, d'une fadeur extrême. Une sorte de maelström sonore où chacun y va de son petit solo et voudrait nous faire croire à une quelconque flamme ou étincelle. Tout est calculé, prévisible, sans surprises, En concert, Tangerine Dream n'est qu'une grosse machine dépourvue de toute originalité, de toute créativité....

    Alors, je peux comprendre que cette musique là attire, surtout la jeune génération . Mais pour moi, vieux renard et briscard de la première heure, qui ait connu le Dream façon "Zeit" , je ne peux adhérer à cette musique gluante et sans âme. Désolé !

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