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Compilations - Divers › Bad boy

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Shelleyan      jeudi 17 décembre 2020 - 22:18

cd • 30 titres

  • 1Mickey Hawks: 'Screamin' Mimi Jeanie'
  • 2Mickey Hawks: 'Bip Bop Boom'
  • 3Mickey Hawks: 'Rock and roll rythm'
  • 4The Night Raiders: 'Cottonpickin'
  • 5Mickey Hawks: 'Hidi hidi hidi'
  • 6Mickey Hawks: 'I'm lost'
  • 7Steve France: 'Bad boy'
  • 8Sonny Deckleman: 'Born to lose'
  • 9J. Ford: 'Dont hang around me anymore'
  • 10Bobby Lollar: 'Bad bad boy'
  • 11Wayne Williams: 'Red hot mama'
  • 12Jimmie Patton: 'Okie's in the pokie'
  • 13Ray Gentry: 'Willie was a bad boy'
  • 14Rodger and the Tempests: 'Bad bad way'
  • 15Bill Watkins: 'Missed the workhouse'
  • 16Orangei Hubbar: 'Look what I found'
  • 17Jmmie Patton: 'Yah ! I'm movin'
  • 18Chuck and Gene: 'Curfew'
  • 19Johnny Amory: 'Bad'
  • 20Bobby Roberts: 'Big Sandy'
  • 21Floyd Lee: 'Go boy'
  • 22Bill Lehmann: 'Take it easy, greasy'
  • 23Jimmy Ford: 'You're gonna be sorry'
  • 24Bobby Roberts: 'Hop skip and jump'
  • 25J. McAdams: 'Is there no woman for my love'
  • 26Rod Bernard: 'All night in jail'
  • 27Bobby Roberts: 'She's my woman'
  • 28Ty B & Johnny: 'Meaner than an alligator'
  • 29The Kingbeats: 'I've been a bad boy'
  • 30Portuguese Joe: 'Teen age riot'

informations

chronique

  • rockabilly

Le rockabilly a-t-il sa place sur G.O.D. ? Pas certain; si Elvis choquait par son déhanché sauvage et sexy moulé dans un futal de cuir noir, il est vite devenu son propre pastiche coincé entre la guimauve et les paillettes. Bien sûr, il y avait ce diable de Chuck Berry et sa guitare sauvagement électrique mais il ne comptait pas, c’était un nègre. Que dire de Vince Taylor, 'l’Archange noir’, dont plus aucune salle ne voulait car son public les saccageait ? On l’a remplacé par une copie sage et sans intérêt du nom de Jean-Philippe Smet. Pourtant c’est bien cette musique qui a inspiré un grand escogriffe déambulant en talons aiguille à moitié à poil du nom de Lux Interior, sans compter un autre barjot qui vivait dans un appartement aux murs peints en noir et fasciné par les armes à feu baptisé Paul Fenech… Le rockabilly s’est imposé comme une forme de romantisme pour losers bien souvent idéalisée par le cinéma (la réalité sociale se rapprochant davantage de films comme ‘Outsiders’), popularisant pour la première fois le noir prolo éloigné de toute revendication anarchiste, philosophique, artistique, celui de la veste en cuir, laquelle s’ornera parfois même de discrets crânes ou rivets. Une musique vite retenue comme celle des bad boys bagarreurs même si à l’instar du hard rock, le citoyen lambda en retiendra surtout la version FM friendly aussi dangereuse qu’un paquet de cookies sans lait. Comme toujours, il faut remonter à la base, traquer les odeurs de rue, l’authenticité, les noms dont personne ne se souvient hormis les aficionados. ‘Bad Boy’ s’approche d’une telle démarche en compilant diverses chansons caractérisées par leurs thématiques de bagarres, de destins voués à l’échec, de virées en bagnoles, de drague sans lendemain…L’une des grandes faiblesses du style à mon sens demeure son aspect stéréotypé y compris dans l’écriture, c’est dire si les titres se détachant sont puissants. C’est le cas du grandiose ‘Don't hang around me anymore’ de Jimmy Ford. Sonorités fraîches, harmonies légèrement tristes derrière la pose bravache et un très vague halo de reverb’ sur la voix qui confère un charme désespéré au chant. Dommage que son autre morceau ne dégage pas le même charisme et sonne plus classique. Pas grave, nous avons le ‘Teen age riot’ de Portugese Joe, du rockab’ classique qui pousse les jambes et les hanches à se trémousser férocement mais foutrement bien joué, avec batterie sauvage, saxo endiablé, rythmique dépouillée, chant investi. Feeling de folie avec une batterie plus puissante dans le ‘Screamin’ Mimi Jeanie’ qui pique tout à Little Richard mais fait son petit effet. Je retiens aussi le ‘Born to lose’ un peu triste malgré son rythme enjoué de Sonny Deckelman qui annonce déjà des prémices de Johnny Thunders ou le très bluesy ‘She’s my woman’ de Bobby Roberts’, dépouillé dans son orchestration et d’autant plus efficace. Les choeurs répétés à l’infini dans l’arrière-fond dégage un truc presque mystique sur le ‘Bad’ de Johnny Amory. Pour le reste, à défaut de se démarquer, ce sont de solides chansons à l’interprétation authentique avec souvent des formations réduites dont on s’étonnera moins que les mélodies aient pu inspirer les premiers punks. Cuir, gomina et cran d’arrêt, une sainte trinité ?

note       Publiée le jeudi 17 décembre 2020

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    '...au-delà de leur effet hyper répétitif, offrent toujours deux ou trois titres absolument sidérants qui suffisent à eux seuls de faire le bonheur du jour.' Voi-là, c'est exactement ça.

    Note donnée au disque :       
    jacques d. Envoyez un message privé àjacques d.

    Euh, pardon, mais Little Edith s'écrit avec un h à la fin et sans l'apostrophe de possession anglaise.

    jacques d. Envoyez un message privé àjacques d.

    Le Eddie Cochran de "nervous breakdown" + l'Hasil Adkins de "she said" = la potion magique où trempe le rockab', élixir de jouvence d'un genre qui sera bientôt centenaire. Ces compiles en effet innombrables (merci Twilight, la "Teen-Age-Riot-50000000-Delinquents-Cant-Be-Wrong" est terrible et, pour ma part, j'évoquerai les 5 volumes des "Legendary Wild Rockers" compilés par Keb Darge et Little Edit's ou bien "les 31 tueries" réunies par Baru dans un double CD accompagnant le bouquin "R'n'R Antédiluvien"), au-delà de leur effet hyper répétitif, offrent toujours deux ou trois titres absolument sidérants qui suffisent à eux seuls de faire le bonheur du jour.

    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
    avatar

    Même si je suis vraiment pas difficile dans ce genre et que je les aime tous (et leurs avatars d'ailleurs aussi, le label new rose cité, etc.), c'est celui dont tu as parlé juste avant : Buddy Holly, qui me subjugue comme une bondieu de drogue. Oui, minimaliste et tellement... de la dentelle, j'adore.

    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Vince Taylor reste mon héro...

    Note donnée au disque :