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Compilations - Divers › Loud Rocks
- 2000 • Loud records CK 61598 • 1 CD
cd • 13 titres • 53:09 min
- 1Shame [System Of A Down & Wu-Tang Clan]
- 2Make Room [Sugar Ray & Tha Alkaholiks]
- 3Hip Hop [Static-X & Dead Prez]
- 4Los Angeles Times [Endo & Xzibit]
- 5Shook Ones Part II [Everlast & Mobb Deep]
- 6Wu-Tang Clan Ain't Nothing Ta Fuck Wit [Tom Morello & Chad Smith & Wu-Tang Clan]
- 7Only When I'm Drunk [Crazy Town & Tha Alkaholiks]
- 8What U See Is What U Get [Sevendust & Xzibit]
- 9How Bout Some Hardcore [Grunge Is Dead & M.O.P.]
- 10For Heaven's Sake 2000 [Ozzy Osbourne & Tony Iommi & Wu-Tang Clan]
- 11Caribbean Connection [Shootyz Groove & Big Pun]
- 12Survival Of The Fittest [Sick Of It All & Mobb Deep]
- 13Still Not A Player [Incubus & Big Pun]
informations
line up
M.O.P., Static-X, Dead Prez, Incubus (Thomas Stevens), Tony Iommi, Mobb Deep, Tom Morello, Ozzy Osbourne, Sick Of It All, Chad Smith, System of a Down, Wu-Tang Clan
chronique
L'association rap-guitares est, au risque de radoter, un truc presque aussi vieux que le hip-hop. Aero-DMC, Anthrax Enemy, Beasties, Ice-T : même s'il y a eu peu de titres affolants de ce côté préhistorique de la fusion, pas encore transformée en neo-metal, tout cela était bon enfant, à défaut d'emballer comme Faith No More. La B.O. de Judgment Night est un bon exemple de ce mélange basique rap-rock / rap-metal quand il fonctionnait ; elle n'avait rien de transcendant, mais je la réécoute avec plaisir. Hélas, l'idée d'associer des groupes de rock et de metal avec des crews hip-hop a ensuite donné naissance à quelques amalgames ratés, dont cette compilation Loud Rocks fait partie. Une copie au rabais de Judgment Night, organisée par le label Loud sur le dos de ses rappeurs et sensée faire du flouze avec la génération neo. Résultat : un bon moyen de mettre d'accord métalleux et amateurs de hip-hop sur la qualité de cette daube, dans laquelle les grosses guitares gâchent les flows, et vice-versa ! Il n'est peut-être pas étonnant de trouver dans la fine équipe à la manœuvre un brigand nommé Butch Vig... Manœuvre à la Rick Rubin du pauvre en somme, pour du bricolé vite fait mal fait : les titres, vendus comme d'authentiques featurings, sont pour l'essentiel des remix-collages foireux, les flows ayant juste été repris et l'instru originale remplacée par du bourrinage rock/metal. Et hop, ni vu ni connu. L'exercice qui pour la B.O. de Judgment Night consistait à compter les bons morceaux, revient donc ici à trouver lesquels sont les moins craignos. Si l'bidule peut se montrer à de rares occasions à peu près cadencé et causer aux cervicales (exemple "Hip Hop" de Dead Prez et Static-X) c'est un fiasco, comme le second CD de Skull & Bones sorti la même année. Je me souviens très bien quand en 2000 je suis tombé sur le sampler Rock Sound qui contenait ce remake NYHC de la patibulaire "Survival of the Fittest". Déjà à l'époque, gavé de Limp Bizkit, j'avais trouvé ça juste poussif, moche, bref je voyais pas l'intérêt de l'opération. Et toute la compilation est à l'image de cet hybride dégueu. Un truc de bovin sans style, de gogolito pseudo-pogotant. C'est pas lourd, c'est lourdingue ! À l'image de la rencontre artificielle "Black Sabbath - Wu Tang", d'une indigence rare, ou d'Everlast qui salope de sa balourdise "Shook Ones part II" (sans parler de l'instru, gloubi-boulga grotesque)... Puissant ? Non : Pourri. Big Pun et ses bruits de pet, non merci. Autre problème ? L'absence de groove ! C'est ce qui fait la différence entre ce bide hybride et Rage Against The Machine, et il n'y a aucune surprise à ce que le seul morceau un tant soit peu efficace soit celui où apparaît Morello, customisant le tube du Wu-Tang au gros bistouriff. Je mets les 2 boules pour celui-ci, et pour "Only when I'm drunk", dont la coda electro-rock me plaît pas mal... Quand un des rares passages comestibles de ta compile est signé Crazy Town, c'est que t'as merdé quelque part. En 2000 cette chose bleue et laide avait de quoi faire trembler les sonos tunées des kékés au feu rouge, mais sa pérennité est comparable à celle de Jean-Édouard du Loft. Loud Rocks est à l'image de sa pochette : beaucoup de gonflette, des gros biscoteaux remplis de flotte, et une finition au gel à chiottes.
Dans le même esprit, Raven vous recommande...
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- Giboulou › Envoyez un message privé àGiboulou
La filiation entre Broadrick et Fear Factory est, il est vrai, évidente (ces derniers reprenaient d'ailleurs dog day sunrise des excellents Head of David avec... Broadrick justement). Après, mon intention n'était pas de faire le procès du néo métal (cible facile car le genre est vite devenu stéréotypé). Je voulais juste dire que la fusion (et notamment le rap metal) était un exercice difficile car- comme son nom l'indique- le dosage adéquat relève presque de la cuisine moléculaire ! Du coup, ta remarque sur l'intelligence des musiciens prend tout son sens : des mecs plutôt sensibles comme Deftones ont réussi là où des bœufs comme Limp Bizkit se sont vautrés (subjectivité assumée)
- Damodafoca › Envoyez un message privé àDamodafoca
C'est compliqué, vu comme ça. Parce que si on s'en tient à cette approche, faudrait rejuger 90% du metal au sens large... A l'inverse, le néo était composé de bons musiciens, souvent. Ce qui a trahi le genre c'est la bêtise de ses acteurs. Sinon, c'est marrant de constater que Broadrick (comme Morello mais dans une moindre mesure car d'une part bien meilleur technicien et d'autre part parce que tout simplement moins pompé) a créé tout ça, tacitement. Les lanceurs du néo, d'un point de vue riff, c'est Fear Factory qui rentre chez Robinson. Qui pompent godflesh. Idem pour le premier Korn, avec cette légende de Robinson qui dit à un des deux intellos derrière la guitare "joue la comme Godflesh".
- Giboulou › Envoyez un message privé àGiboulou
C'est sûr que le fossé entre les musiciens qui bossent avec des matériaux nobles (riffs Led Zep et Black Sab'pour Morello et textures grains Geordie pour Godflesh) et ceux qui te pondent toujours le même riff bas de gamme (drop D) en neo carton est criant avec le recul des années. Ca ne meuble pas l'espace de la même façon...
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
C'est beaucoup de sample en effet, et y a pas de batteur, mais Oktopus a trouvé une des formules magiques pour fusionner guitare et MC. Bien vu pour Bad Blood (je l'ai pas écouté depuis une éternité, tiens).
- Note donnée au disque :
- Damodafoca › Envoyez un message privé àDamodafoca
Dans un genre autre mais avec une approche similaire, sur le dernier Ice, Bad Blood, tu as quand même le guitariste de Godflesh qui joue de la guitare sur tous les morceaux. Et tu as aucun riff metal, tout le taff de sound design, de prod, d'approche de l'instrument est vachement intéressant.
Sinon ever somber je crois que c'est beaucoup de sample. Mais c'est un bon exemple, oui. Quant à Skull & Bones, la partie metal est quand même au dessus de la partie hip hop en lichen. Et comparé aux groupes de néo de l'époque, y avait quand même un grain, un côté très brut qui le rendait pas si ridicule.