C’est l’été, les musiques chiantes envahissent les rues et les places publiques. Du coup, je ferme la fenêtre et je chronique un truc psychobilly, parce que j’en ai envie, que ça fait longtemps que je l’ai pas fait et que ça fait danser sans être barbant: Karling and the Kadavers (ne cherchez pas le troisième K, petits farceurs !), un de ces groupes à chanteuse que j’aime bien, qui offre ce qu’on en droit d’attendre du genre, en plus sur un format bien adapté, le EP. Des trois chansons, ma favorite demeure la seconde, ‘Ruby’, oeuvrant dans un psycho dépouillé porté par sa rythmique finement épaulée par une guitare pincée discrète; elle met merveilleusement en valeur le timbre de Karling Abbeygate. ‘Curse’ qui ouvre les hostilités est rythmé, plus ouvertement rock’n’roll dans ses influences (les choeurs, les harmonies, les parties de guitare) et de bonne facture; ‘The worst of me’ conjugue un peu les deux avec un aspect psycho plus prononcé et une mini bizarrerie sous forme d’un jeu de batterie moins rapide et non calqué sur la contrebasse: légèrement surprenant mais frais. Ca se consomme sans faim sur toile de fond horreur des 60’s et ça ne se limite pas à l’été, seulement à la nuit.