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On parle souvent de l’age d’or des années 60, où de l’époque bénie du début des années 90 en ce qui concerne les musiques siderurgiques (death, noise rock, grunge et j’en passe), mais on oublie souvent la période dorée du post-punk, qu’on pourrait définir à 78-82, encore que la présente compile y préfère un cadre plus large allant de 1974 à 1986. C’est une période où, comme l’indique la pochette, punk, electro, "leftfield disco" (comprendre par là le disco un peu expérimental qui florissait alors dans la grosse pomme) et même dub se mélangeaient allègrement, pour former non pas un mes des sons qu’on désigne depuis sous le nom de post-punk. La section rythmique y était reine, et le métissage entre les deux extrêmes du spectre musical y était fortement conseillé (des percus afro mélangées à des guitares délavées au white spirit par exemple). "Disco, pas disco ?" était alors la question à la mode quand on voyait débarquer des formations batardes (et c’est ici un énorme compliment, voir plus haut), comme ESG, indubitablement funky tout en étant à la pointe de l’avant-garde le plus anguleux. Le très bon label Strut en aura fait une série de compilations, dont le premier volume avait frappé un sacré coup… Voici venir le troisième, toujours aussi excellent et fourni, sous ses atours un peu has-been (les rayures noir et blanc, j’ai bien peur que c’était 2004…). Mais trêve de bêtises : Disco not disco est une excellente porte d’entrée dans le joyeux monde du post-punk, qui avait la particularité de réserver la plupart de ses perles à ses singles, et surtout à ses maxis 45 tours, souvent ornés de mixs allongés et aux basses plus profondes (ici, Shriekback et les tarés des Liaisons Dangereuses). On retrouve avec plaisir certains des artistes de la B.O. du film Downtown 81, consacré à Basquiat, ce qui vous donne un peu l’ambiance (Konk et le tubesque Launderette de Vivien Goldman, enregistré durant les sessions de Flowers of Romance de PiL !). Il y a aussi du kitsch 80’s qui s’ignore (Quando Quango, très drôle), et du minimaliste, avec le remix squelettique de Contort Yourself, le superbe dub éthéré de Maximum Joy (et un trésor caché, un !) ou encore Sharivari de A Number Of Names, réputé pour être le tout premier morceau de techno de l’histoire (avant Cybotron, un autre duo de blacks). L’atmosphère y est à la fois torride et clinique, tandis qu’une voix trachéotomique y déclame quelques mots… Mais le joyau de ces 14 titres, c’est l’énorme Seoul Music du Yellow Magic Orchestra, issu d’un de leurs meilleurs albums. Boîte à rythme à la Prince (Play in the sunshine), foisonnement multicolore à la Primal Scream (don’t fight it, feel it), percussions futuristes… ça n’a pas vieilli d’un poil, contrairement au morceau de Material qui suit, qui prouve que Laswell a lui aussi fait dans l’electro-funk - après Fœtus, encore un ! Deux groupes, il est vrai, dont on peut retrouver les morceaux sur les albums. En attendant, la série Disco Not Disco reste une valeur sûre.
note Publiée le vendredi 23 janvier 2009
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Il aura fallu que je mixe dans une soirée volontairement plus axée new wave minimal pour enfin découvrir cette compilation. J'ai été idiot de tant tarder, elle contient vraiment des trucs sympa, je découvre avec ravissement.
à noter sur certaines editions le titre du YMO n'est pas mentionné et apparait à la place Gina X performance. Mais c'est bien Seoul Music qui y est presente. Sont pas foutus de faire une tracklist correcte, chez strut
demain 12h20 (cette fois c'est la bonne, hein, mr radio campus?) : Emerald, Sapphire and Gold , aka ESG, meme si elles sont pas sur cette compil, ça aurait pu... en attendant les chros...
http://www.dijon.radio-campus.org/podcast/
(troisième player en partant du haut, "chroniques", c'est tout à la fin normalement et ça commence par un petit solo de sax!)