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Gaspar Claus & Casper Clausen › Claus & Clausen

lp • 9 titres • 41:50 min

  • 11st Meeting2:31
  • 2Little Girl5:03
  • 32nd Meeting4:44
  • 4Lisboa2:52
  • 53rd Meeting2:50
  • 6The Machine5:40
  • 74th Meeting7:45
  • 8Channel3:29
  • 9Threesomeness6:56

informations

Enregistré en février 2015. Masterisé par Harris Newman, mixé par David Chalmin.

line up

Gaspar Claus (violoncelle), Casper Clausen (voix)

chronique

  • avant-folk minimaliste

Curieuse histoire que la présente autour de ce disque. Un conte sur l'étrangeté de certaines rencontres, les plus fortuites, les plus vertigineuses, de celles qui donnent suite parce qu'elles frappent l'entendement, parce qu'elles étonnent authentiquement, c’est-à-dire dans le sens premier du terme. Le discours d'un alter ego, d'un autre soi. Coup de foudre en Lusitanie, et ébranlement d'où naît le désir de prolonger deux destins croisés, comme on le ferait dans un film dramatique. Gaspar Claus et Casper Clausen ont presque le même âge. Ils se ressemblent. Quasi-homonymes, partageant plus que des atomes crochus, cultivant déjà une part mystérieuse d'interconnexion troublante par fragments d'identité fantasmés. Leurs visages se fondent l'un dans l'autre en personnages bergmaniens, laissant espérer au niveau de l'acte musical un flash, un déclic, une évidence. Est-ce le cas ? Le violoncelliste, sans port d'attache et sous le vent, se joint au chanteur-musicien d'Efterklang pour danser avec sa voix. Une voix portée vers l'avant, qui prononce ses mots lentement, à moitié parlés. Sur un lit de cordes frottées – grinçantes, claquantes, vrombissantes – Casper Clausen se la joue Scott Walker de la période Tilt, sans les tremolos, dans un esprit plus rock que baroque. Forme simple, et spontanée. Car comme souvent avec Gaspar Claus, qui maîtrise l'exercice du duo (ne serait-ce que par ses take-away shows du bout du monde), le degré d'expérimentation est dosé. C'est bel et bien d'une expérience dont on parle, ici, menée dans un laboratoire jonché de câbles "à la Tetsuo", à l'étage d'un palais royal donnant sur la rue animée. Le liant est apporté par l'ingrédient classique, à entendre par-là l’instrument noble, avec des petites montées en puissance qui malmènent un chouilla l'instrument pour éviter un rendu trop lisse. Les fibres musicales font corps et progressent lentement vers de l’ambient pop à la David Sylvian. L'électronique joue son rôle, petit à petit, pour enrichir les textures, comme sur "Lisboa" – du nom de la ville où tout aurait commencé, afin de boucler la (première ?) boucle. Entre les lignes, Claus & Clausen réserve quelques surprises : un beat minimal sur "The Machine", une marche de fanfare sur "The Channel", un travail ambient à la Fennesz sur le dernier morceau. L’inconnu et le familier : ces idées, on les retrouve bien là. Elles sont présentes dans le son, et surtout dans leur contradiction.

note       Publiée le jeudi 7 décembre 2017

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