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Compilations - Divers › No New York

cd • 16 titres

  • 1Dish It Out3:17
  • 2Flip Your Face3:13
  • 3Jaded3:49
  • 4I Can't Stand Myself4:52
  • 5Burning Rubber1:45
  • 6Closet3:53
  • 7Red Alert0:34
  • 8I Woke Up Dreaming3:10
  • 9Helen Fordsdale2:30
  • 10Hairwaves3:43
  • 11Tunnel2:41
  • 12Puerto Rican Ghost1:08
  • 13Egomaniac's Kiss2:11
  • 14Lionel2:07
  • 15Not Moving2:40
  • 16Size2:13

informations

Big Apple Studio, New York City, USA, printemps 1978

Pressage cd japonais, le lp original fût publié à l'époque sous Antilles, un sous label de Island.

line up

Jody Harris (James Chance And The Contorsions, guitare), Arto Lindsay (DNA, guitare, chant), Lydia Lunch (Teenage Jesus & the Jerks, chant, guitare), Ikue Mori (DNA) ( batterie), Pat Place (James Chance & the Contorsions, slide guitare), George Scott (George Scott III ; James Chance & the Contorsions) (basse), James Chance (James Chance & the Contorsions, saxophone, chant), Don Christensen (James Chance & the Contorsions, batterie), Adele Bertei (James Chance & the Contorsions, orgue Acetone), Gordon Stevenson (Teenage Jesus & the Jerks, basse), Bradley Field (Teenage Jesus & the Jerks, batterie), Sumner Cane (MARS, guitare, chant), Mark Cunningham (MARS, basse, chant), Nancy Arlen (MARS, batterie), China Burg (MARS, guitare, chant), Robin Crutchfield (DNA, orgue, chant)

Musiciens additionnels : James Chance And The Contortions, DNA, Teenage Jesus & the Jerks

chronique

Une fois n'est pas coutume, j'ai la grande chance de pouvoir vous parler d'une compilation que l'on peut qualifier en tout point de séminale. Nous sommes en 1978, et le projet "No New York" se donnait pour seul but de devenir le manifeste de la scène No Wave qui sévissait alors dans la grande pomme. Avec la férocité et la désinvolture du punk, les artistes à s'inscrire dans ce mouvement affichaient pourtant tous des prétentions bien plus honorables que les milliers d'agitateurs écervellés, fier d'exhiber leurs épingles à nourrice, qui saturaient la place. Cette musique est aussi grotesque et dérangeante, mais si elle est moins viscérale et moins motivée par un semblant d'instinct de survie, elle est aussi particulièrement fouillée, tordue, volontairement entravée. Généralement, les dissonances et les accords foireux abondent dans un maelström sonore où le tout reste propulsé par un duo basse/batterie entêtant. Sur la quantité invraissemblable de groupes adoptant ce profil, seuls quatre ont été retenus par Brian Eno, producteur de l'objet mythique, afin d'occuper chaque face du disque. La face A nous introduit au funk perturbé de James Chance & The Contortions et le punk nihiliste des Teenage Jesus and the Jerks où l'on retrouve une jeune mais déjà délurée Lydia Lunch. Soit une suite de titres dont on a pu retrouver les échos jusqu'à aujourd'hui au travers de groupes comme Pere Ubu, Devo, les Talking Heads pour les plus anciens, voire God is Your Co-Pilot!, Uzeda ou même Shellac pour les plus récents. Mars et D.N.A. se partagent la face B, encore plus cinglée que la précédente. Alors que Mars, mené par Mark Cunningham, pratique un garbage rock apocalyptique complètement destructuré, D.N.A. fait office d'un retour à une certaine forme de normalité en compagnie de, jugez plutôt, Arto Lindsay (futur Lounge Lizards) et Ikue Mori (une désormais habituée du label Tzadik). "No New York" permet de savourer une tranche d'histoire qui, paradoxalement, donne l'impression qu'elle n'a jamais été véritablement tournée.

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le jeudi 18 septembre 2003

dernières écoutes

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    Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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    Leur langage est effectivement très intéressant mais à mes yeux, et ce malgré leurs ambitions bruitistes, on est très loin de « faire du bruit ».

    Ça tient plus de l’avant-garde que du rejet des techniques de compositions de la musiques populaires et/ou savantes.

    Rupture il y a, mais pas plus qu’un Coleman. Il y a clairement un parallèle à faire avec la scène noise après mais c’est un tout autre monde pour moi.

    Note donnée au disque :       
    Le Gnomonique Envoyez un message privé àLe Gnomonique

    Pour moi le joyau de cette compilation c’est Mars, noise rampante et organique qui se paie le luxe de prendre de l’épaisseur au fil des écoutes. Les titres présents ici sont déjà excellents mais leur vision trouvera son aboutissement sur le testamentaire « EP » où tout n’est plus qu’abrasions, tambours de sorciers et éructations primitives. A croire qu’ils s’étaient donnés un an pour tout réinventer, du rythme au son en passant par le langage. Un théâtre comme l’aurait aimé Artaud, tiens.

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    DesignToKill Envoyez un message privé àDesignToKill

    I wanna dish it out !

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    boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

    James Brown and no wave fucking together ==> James Chance ! On peut même danser sur James Chance ? Mieux : il FAUT danser sur James Chance ! T'façon impossible de faire autrement. J'attends que ça, de pouvoir gigoter mon popotin et mes membres outta control : en concert le 2 avril 2011 à Bordeaux. CONTORT YOURSELVES !!!!

    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    Enfin, elle est mienne...Quelle perle rugueuse que cette compilation, urbaine et torturée en diable. Ce devait être quelque chose de voir ces groupes sur scène à l'époque.

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