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King Crimson › Larks' Tongues in Aspic
- 2000 • EG records CDVKCX5 • 1 CD
cd • 6 titres • 46:35 min
- 1Larks' Tongues in Aspic, Part One13:35
- 2Book of Saturday2:55
- 3Exiles7:40
- 4Easy Money7:53
- 5The Talking Drum7:25
- 6Larks' Tongues in Aspic, Part Two7:07
informations
Command Studio, Londres, Angleterre, janvier - février 1973
Troisième réédition pour King Crimson, cette fois en HDCD et sous pochette carton (miniature vinyle) en tirage limité
line up
Bill Bruford (batterie), David Cross (violon), Robert Fripp (guitare, mellotron), Jamie Muir (percussions), John Wetton (basse, chant)
chronique
Eh, les mecs, ce disque est tout simplement monstrueux ! Bon, y en aura encore pour faire la fine bouche et pour chipoter sur les roucoulades que sont "Book of Saturday" (d'un romantisme pourtant magnifique), "Exiles" (un peu longuet, je le concède) ou le monotone "Easy Money". Mais l'essentiel n'est pas là. L'essentiel, c'est sa plage titre, en deux parties. Des riffs de guitare sortis tous droits des enfers. Non, seulement fallait les trouver ces riffs, mais, en plus, il fallait leur donner cette empreinte, ce son si particulier. Cette agressivité propre aux carnassiers les plus évolués. Être bourrin, finalement, c'est à la portée du premier venu. Fripp, lui, a un esprit tordu. Et en tortionnaire de classe internationale, il nous lacère le corps de ses coups de griffes sanguinolents. Sa perfidie s'illustre au travers de crescendo fourbes à la tension extrême ("The Talking Drum") d'où sa six cordes s'extirpe comme un naja s'extrayant de sa nacelle, d'un mouvement lent mais régulier, et dont l'ombre portée laisse présager de la férocité de l'attaque. Nous sommes en 1973 et surfant sur la vague des exploits techniques instaurés par le Mahavishnu Orchestra (dont King Crimson fera la première partie), Fripp renouvelle son équipe de A à Z et l'embarque avec lui dans un no man's land pas forcément jazz dans la forme, mais en tout cas dans le fond. À sa guitare désormais implacablement assassine, il adjoint les talents percussifs de Jamie Muir (Derek Bailey's Music Improvisation Company) et Bill Bruford (Yes), un talentueux jeune violoniste en la personne de David Cross, et un vieil ami, John Wetton, dans le rôle du bassiste chanteur. Tout ce beau monde ne va pas pouvoir résister bien longtemps à la puissance dégagée par leur musique ; raison de plus pour que nous mesurions, à chaque écoute, la chance qui est la nôtre de pouvoir aujourd'hui nous laisser hypnotiser par la beauté d'un diamant aussi brut que celui-là.
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commentaires
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- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
A noter qu’il aurait donné à Jon Anderson le livre sur lequel le concept de « Tales From Topographic Ocean » est construit ! RIP
Message édité le 18-02-2025 à 14:46 par Torquemada
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- Nicko › Envoyez un message privé àNicko
Un autre crimsonien s'en est allé, RIP Jamie Muir
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- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Ah oui, la période anarchopunk (en effet crass-euse entre autres) est très cool (enfin, façon de dire) aussi ! Et celle de Tumult/Blueprints for a Blackout, "indus relate" aussi. Pi le folk bizarre de Mudbird Shivers. Et la "période éthiopienne". Et... Bon ben BEAUCOUP de trucs chez eux et elles, en fait... Eh oui !
Message édité le 14-07-2024 à 21:48 par dioneo
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- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Oui, oui, j’ai capté à retardement. Je deviens de plus en plus 1re degré avec l’âge, faut croire. Et oui, Cora, c’est une bonne pioche pour moi. J’avais refait un petit tour sur les tout premiers, ceux encore un peu Crass-eux.
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- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Eh eh, mon "sinon t'écoutes quoi" avais plus valeur de "dis donc, tu te refais un sacré Marathon Cramoisi là, non ?!" mais... Oui, The Ex bonne idée, tiens, pas forcément le si grand écart avec KC qu'on pourrait croire, je me dis. En commençant par ceux avec Tom Cora pour une transition "progressive" (uh uh) ? Ou par Dizzy Spells pour taper en même temps l'hommage à Albini ? (Et puis parce que sur Dizzy Spells y'a River, quoi, entre autres !)
Message édité le 14-07-2024 à 20:04 par dioneo
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