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King Crimson › Discipline

cd • 7 titres • 42:03 min

  • 1Elephant Talk4:43
  • 2Frame by Frame5:09
  • 3Matte Kudasai3:47
  • 4Indiscipline4:33
  • 5Thela Hun Ginjeet6:26
  • 6The Sheltering Sky8:22
  • 7Discipline5:13

informations

La pochette dans sa version originale (en haut) représente un symbole de style celtique, initialement paru dans un livre de George Bain Celtic Art, the Methods of Construction). À partir de 2001 c symbole n'a pas été repris pour la pochette de la version remasterisée, afin d'éviter d'éventuelles querelles juridiques. Le symbole utilisé pour ces dernières éditions a été conçu par Steve Ball en 1992 pour servir de logo à Discipline Global Mobile, le label de Robert Fripp. (source : Steve Ball Diary). Troisième réédition pour King Crimson, cette fois en HDCD et sous pochette carton (miniature vinyle) en tirage limité. Cette fois, un bonus est inclus ; une version alternative de "Matte Kudasai" (3:50)

line up

Adrian Belew (guitare, chant), Bill Bruford (batterie électronique), Robert Fripp (guitare), Tony Levin (basse, chapman stick)

chronique

Alors promis à l'oubli, Robert Fripp décide une nouvelle fois de ressusciter sa créature. Ou plutôt, selon ses dires, elle décide de se manifester à nouveau. Garant d'une exigence à l'éthique sans faille, cette fois, elle nous revient sous les formes d'un monstre high-tech. C'est clair, ça a dû faire un choc pour ceux qui sont passés directement de "Red" à ce fantastique Discipline. Pour tous ceux qui n'ont pas perdu une seule miette des cheminements parfois obliques de la carrière du guitariste pendant ce long hiatus de six ans, le nouveau King Crimson s'inscrit dans la suite logique des événements ; on y retrouve à la fois son jeu tricoté et inimitable, mis en exergue au sein de The League of Gentlemen, sa soif d'expérimentations par le biais des Frippertronics, qu'il utilisait déjà en 1973 aux côtés de Brian Eno, et les traces de ses collaborations passées (Talking Heads en tête). Pour le seconder aux guitares (une première !), il finit par embaucher celui qui, à plus d'une reprise, venait le remplacer après ses passages chez les Talking Heads, justement, ou David Bowie : j'ai nommé l'ex-Zappa Adrian Belew. Bill Bruford revient aux fûts et, chose suffisamment rare pour être soulignée, repense complètement son jeu de batterie (le charleston, par exemple, y est proscrit) ! L'incomparable Tony Levin vient compléter le tableau en s'armant d'un redoutable instrument qui fait déjà couler beaucoup d'encre : le Chapman Stick, à mi-chemin entre la basse et la guitare, et qui a le privilège d'ouvrir le bal dès les premières notes d'Elephant Talk. Derrière le travail technique colossal de cette musique, il est vrai, moins sombre que par le passé, resurgit malgré tout l'esprit dément du Roi Pourpre, et pour s'en convaincre, il n'y a qu'à se laisser imprégner par un titre comme Indiscipline qui devrait définitivement clouer le bec aux plus sceptiques. Une fois encore, selon nos attentes respectives, on se sentira largué ou séduit, mais King Crimson nous prouve que, contrairement à bien de ses contemporains, à chaque fois qu'il resurgit du néant, c'est bien parce qu'il a quelque chose à dire. Mais je précise : quelque chose de nouveau. Ce n'est pas donné à tout le monde.

note       Publiée le jeudi 6 décembre 2001

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Note moyenne        82 votes

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

J'ai beau l'écouter assez régulièrement, il me frustre toujours un peu. Beaucoup des idées ici étaient déjà en gestation sur "Exposure" (Matte Kudasai n'est qu'une variante de North Star). Tout ici est plus maitrisé, plus abouti, plus sophistiqué. Mais il manque de la folie, des débordements d'Exposure. La frontière avec l'exercice de style n'est pas loin. Un disque riche mais pas le plus fascinant ni du grand Robert ni de l'entité Crimson pour moi.

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Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

Allez zou, je rajoute l'ultime boule.

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Le chant d'Adrian sur Frame by Frame est superbe (mélodie & interprétation) : j'aime beaucoup. Le motif de guitare, répétitif, me rappelle des tonnes de trucs mais peut-être que je l'avais déjà entendu aussi (mais où ?).

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Gros Bidon Envoyez un message privé àGros Bidon

Ok, c'est plus du Robert Fripp que du King Crimson première époque mais quelle belle surprise cet album. Musicalement très élaboré, sophistiqué je dirais. Chaque titre a sa spécificité mais l'ensemble est très cohérent et harmonieux. Le King a pris des risques et c'est tant mieux car le résultat est parfait. Je profite d'une réédition exclusive remixée par Steven Wilson pour me procurer le vinyle et avoir la pochette en grand.

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Hop, j'essaie de creuser un peu et pas me limiter au 'In the court of...'. Commandé le bousin rien que pour 'Elepehant talk', on verra si la suite confirme. ^^