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King Crimson › Live in Toronto

cd1 • 10 titres • 62:30 min

  • 1Threshold soundscape04:00
  • 2Larks’ tongues in aspic: Part one10:30
  • 3Pictures of a city08:32
  • 4VROOOM05:19
  • 5Radical action03:21
  • 6Meltdown04:51
  • 7The hell hounds of krim03:31
  • 8The construKction of light06:45
  • 9Red06:47
  • 10Epitaph09:02

cd2 • 8 titres • 64:26 min

  • 1Banshee legs bell hassle01:44
  • 2Easy money08:34
  • 3Level five07:04
  • 4The letters05:39
  • 5Sailor’s tale06:57
  • 6Starless15:19
  • 7The court of the Crimson King07:18
  • 821st century schizoid man11:42

informations

Enregistré le 20 novembre 2015 au Queen Elizabeth Theatre de Toronto

line up

Mel Collins (flûtes, saxophones), Robert Fripp (guitares, claviers), Tony Levin (basse), Pat Mastelotto (batterie), Bill Rieflin (batterie, claviers), Jakko Jakszyk (chant, guitare), Gavin Harrison (batterie)

chronique

Le live à l'Orpheum de Los Angeles, sorti début 2015, n'était qu'une mise en bouche, une façon rapide de dire "Oui, voilà, comme annoncé, King Crimson est de retour, avec une formation étonnante, voici un petit aperçu de ce qu'on vous propose, mais attendez la suite !". Oui, parce que bon, soyons honnête, ce premier live suivant l’énième retour de la bête féroce de Robert Fripp n'atteignait pas ce qu'on aurait pu espérer d'un retour du groupe. Trop court, pas représentatif d'un concert du groupe, production très approximative ne rendait pas honneur au talent de la formation. Bref, ce premier jet était bâclé. Par contre, ce qu'il n'était pas, c'était un live opportuniste d'une formation venu simplement pour prendre le fric, sans talent ni ambition. Parce que là, pour le coup, cette nouvelle incarnation du groupe, à 7 têtes, a de la gueule et est plein de promesses. Là, un an après la sortie de ce premier live, voici un double-live d'un concert à Toronto datant de l'automne 2015. Et là, voilà ce que j'appelle un vrai ive du groupe. Plus de deux heures d'enregistrements, avec une construction classique d'un live du groupe, incluant toutes les périodes du groupe, là nous avons une sortie qui, de base, fait honneur à la réputation du groupe. Le groupe aura pu encore plus travailler ses arrangements et l'évolution en un an est flagrante. Le groupe est beaucoup plus à l'aise avec cette formation à 3 batteurs (avec chacun un style et une personnalité bien marquée). Et là, c'est caviar ! Que du bon, un rythme bien pensé du concert, enchaînant vieux classiques et titres plus récents en harmonie, entrecoupés de nouveaux morceaux sous la forme d'interludes de percussions (on avait déjà pu avoir "Banshee leg bell hassle" sur le live à l'Orpheum...). Et c'est vraiment cette harmonie entre toutes les périodes du groupe qui fait le succès de ce live. Que ce soit les morceaux plus modernes des années 90 et 2000 ("VROOOM", "Level five" et "The construKction of light") ou bien les classiques plus anciens, il n'y a pas de grands décrochage d'ambiance ou de style, tout est bien amené et ça donne au final une homogénéité qui pouvait faire défaut par le passé. En effet, dans les années 90 et 2000, les concerts étaient surtout focalisés sur les morceaux modernes et les quelques classiques des années 70 interprétés ne sonnaient pas super bien avec le son et les interprétations de cette période. Jamais jusqu'à présent des morceaux comme "Easy money" ou "Red" n'avaient sonné aussi bien depuis les années 70. Et même pour "Pictures of a city", je trouve que ce titre n'avait jamais été aussi bon quelque soit la période ! Et là enfin, King Crimson accepte de jouer des morceaux de tout son répertoire, et quel bonheur quand même de redécouvrir tous ces titres, montrant un groupe qui aura toujours su écrire une musique inspirée et innovante. C'est un peu comme si Robert Fripp voulait que ces morceaux rentrent enfin de plein pied dans le 21ème siècle afin qu'ils ne soient pas considérés comme de vieux titres has-been bloqués dans les années 70 et seulement synonymes de cette période. Et puis quand même, finir avec un trio infernal, "Starless", "The court of the Crimson King" et "21st century schizoid man", c'est magique, même en 2015 ! Voilà clairement le ive que j'attends du groupe suite à son annonce de passer à 7 musiciens. Forcément, ce genre de projets génère de l'attention et de la curiosité. J'avais vraiment peur de me retrouver avec une version du groupe imbuvable et qui aurait surtout massacrer des classiques immenses. Avec ce live, toutes les craintes sont effacées. King Crimson, à l'aube de ses 50 ans de carrière, a choisi de revisité son répertoire dans des versions qui font honneur au passé, sans le plagier et sans non plus le dénaturer. Certains pourraient reprocher à Robert Fripp de manquer de prise de risques en reprenant un peu trop fidèlement son passé, mais même avec ces interprétations, je sens le groupe innover, surtout au niveau des arrangements. La suite ne sera qu'une confirmation de ce constat. Déjà ce live montre un groupe soudé, en pleine osmose et possédant un énorme talent, pour un résultat bluffant. Avec ce disque et même sans nouvel album studio, King Crimson montre à tout le monde qu'il est à nouveau d'attaque.

note       Publiée le dimanche 10 février 2019

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Note moyenne        3 votes

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Ca passe bien sur easy moneeeeeeey

torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Ça s’appellera le double sextette car il y aura aussi Levin, Mel Collins, Jakko Jakszyk, Peter Hammill, Robert Fripp et sa femme.

Note donnée au disque :       
torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

C’est prévu en 2027 pour une nouvelle formation à 6 batteurs : Harrisson, Mastellotto, Stacey plus Terry Bozzio, Mike Portnoy et le retour de Jamie Muir au triangle.

Note donnée au disque :       
nicola Envoyez un message privé ànicola

Au lieu d’éclater la batterie de Terry Bozzio sur trois gus, autant avoir l’original.

Message édité le 13-07-2022 à 13:52 par nicola

fracture Envoyez un message privé àfracture

Au moins, il ne s'ennuie pas. :P

Cela dit, les pressages japonais ont aussi été victimes de la loudness war malheureusement... la meilleure édition CD de Dark Side of the Moon reste tjrs la première édition jap's de 1983 (dite Blackface pour l'Europe ou Black Triangle pour le Japon)... mais qu'est-ce que je raconte moi? ^^