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King Crimson › Starless and Bible Black

cd • 8 titres • 46:36 min

  • 1The Great Deceiver4:02
  • 2Lament4:05
  • 3We'll Let You Know3:41
  • 4The Night Watch4:39
  • 5Trio5:39
  • 6The Mincer4:08
  • 7Starless and Bible Black9:10
  • 8Fracture11:12

informations

Air studio, Londres, Angleterre, janvier 1974

Troisième réédition pour King Crimson, cette fois en HDCD et sous pochette carton (miniature vinyle) en tirage limité

line up

Bill Bruford (batterie, percussions), David Cross (violon, mellotron), Robert Fripp (guitare, mellotron), John Wetton (basse, chant)

chronique

Dans la légende du groupe, "Starless and Bible Black", le bien nommé, fait partie de ces albums maudits. Plus obtus, plus sombre, nettement plus difficile d'accès encore que son prédécesseur, il est un des premiers disques qui fera définitivement jeter l'éponge à pas mal de ses anciens aficionados. Et la raison en est bien simple ; "Starless and Bible Black" n'est pas monté comme un album courant. Il n'est constitué en réalité que de trois véritables titres studio ("The Great Deceiver", "Lament" et "The Night Watch", dans la lignée d'"Exiles"), le reste étant extraits en grande partie d'une prestation donnée par le groupe au Concertgebouw d'Amsterdam, en Hollande. Le fait est que, sur scène, King Crimson, bien que déjà réduit à quatre, est un des rares groupes de son époque à oser remettre sa réputation en jeu chaque soir, en se jetant, tête la première, dans l'inconnu au détours d'improvisations échevelées. La créature polymorphe de Robert Fripp n'est jamais aussi fascinante que quand elle se laisse happer par ses recoins les plus obscurs, révélant des pièces musicales incandescentes d'une noirceur tétanisante. La plage titre est d'une perfidie absolue, vile, limite cancérigène ; sans doute la pièce la plus déconcertante du lot. Mais "Trio", par sa troublante beauté où intelligence et sensibilité musicale deviennent les conditions sine qua non de sa réussite, ou le monumental "Fracture", au crescendo insoutenable et d'une malignité qui me donne encore la chair de poule rien que d'en parler, restent des sommets en matière de musique rock expérimental. S'il fallait trouver un mot qui personnifie au mieux la philosophie de King Crimson depuis que Fripp en est devenu le mentor, ce serait malaise. Et sur "Starless and Bible Black", il ne s'agit que de cela.

note       Publiée le jeudi 6 décembre 2001

chronique

Cet album m'a beaucoup impressionné au début. Il s'agit d'un des premiers King Crimson que j'ai acquis et je me suis rendu compte après coup qu'il s'agissait de l'un des plus difficiles à appréhender de cette période. Il possède des compositions absolument fabuleuses et super intenses, d'un niveau ahurissant, ainsi que des impros un peu trop aventureuses ou déconcertantes pour un jeune fan. Tout commençait à la perfection avec "The great deceiver" et son riff entêtant et entraînant, fabuleux ! "Lament" et surtout "The night watch" sont aussi du même acabit, d'un très haut niveau, mais les impros que sont "We'll let you know", "Trio" ou "The mincer" ont mis du temps à me plaire et j'ai longtemps trouvé qu'elles ne faisaient office que de remplissage, rendant de ce fait l'album assez inégal. Mais avec les années et l'expérience, mon oreille s'est finalement faite à ces impros apportant du contraste à un disque complexe et pas de tout repos. Et puis cette fin, fabuleuse, avec un "Fracture" légendaire, restera pour toujours l'un des moments les plus impressionnants de toute la carrière de King Crimson, ni plus ni moins. Tout est prêt pour la bombe que sera, à titre posthume, "Red" qui sortira quelques mois plus tard...

note       Publiée le dimanche 23 décembre 2001

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Note moyenne        65 votes

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Sur les gros riffs d'arsouille patibulaire qui émaillent "Fracture", je visualise Robert La Frippouille qui avance vers les enceintes crispé, voûté, arc-bouté sur sa guitare toute rouillée comme un nain arrimé à sa hache, faisant des mimiques prognathes et fronçant très fort des sourcils.

Note donnée au disque :       
Alvus Dei Envoyez un message privé àAlvus Dei

Je ne pense pas qu'il soit le meilleur de la trilogie, bien qu'il soit très impressionnant... Les deux premières pistes sont assez incroyables, avec Fripp qui écrit son premier texte sur The Great Deceiver, piste... joyeuse??? C'était sans compter Lament et la voix franchement bipolaire de John Wetton! Bill Bruford assure! Fracture, c'est FraKctured, mais en bien ;p Le seul hic, c'est qu'il est plutôt dur d'arriver jusqu'à là, avec la mise en garde concoctée par le morceau éponyme! On vous avait bien prévenus! Quoi qu'il en soit, il perd l'effet de surprise du précédent et n'aura pas l'impact du suivant, donc par miséricorde et comme je suis magnanime, je lui octroie 6 boules ;)

Note donnée au disque :       
H2O Envoyez un message privé àH2O

Je viens de le recevoir, édition anniversaire 40 ans, je sais pas si quelqu'un a comparé par rapport à l'original niveau son ? En tout cas le livret est sympa, un DVD avec l'album version 5.1 et quelques lives, etc.

Par contre ils font chier à toujours mettre des bonus sur le même CD que l'original. J'aime pas ça. :p

Note donnée au disque :       
Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

J'ai eu du mal à rentrer dedans mais l'écoute des extraits de "The Great Deceiver" m'a finalement ouvert les portes de cet album fabuleux. Quand on pense à la trilogie Lark's Tongues in Aspic/Starless and the Bible Black/Red, on ne peut que se dire que le Roi Cramoisi était un groupe fabuleux à cette époque.

Note donnée au disque :       
docteur.justice Envoyez un message privé àdocteur.justice

chef d oeuvre bien sur. Même si quelques plages dispensable, la claque du great deceiver vous heurtant la tronche a souhait et fracture, somptueux de volutes complexes