Vous êtes ici › Les groupes / artistesSKlaus Schulze › Timewind 2006

Klaus Schulze › Timewind 2006

  • 2006 • Revisited Records Revisited Records SPV 305492 DCD - REV 070 • 2 CD digipack

détail des votes

Membre Note Date
synluk      samedi 11 janvier 2014 - 00:02
zugal21      jeudi 19 décembre 2013 - 21:46
440Hz      mercredi 30 mai 2007 - 22:17
le mourm      samedi 21 avril 2007 - 00:37
alpha lyra      jeudi 8 février 2007 - 10:56
gkar02300      mercredi 7 février 2007 - 16:37
Masca      lundi 9 janvier 2017 - 14:35
Parabole      jeudi 14 mai 2009 - 23:05
ForceMajeure      jeudi 8 février 2007 - 08:50
taliesin      jeudi 8 septembre 2016 - 08:18

cd 1 • 2 titres • 59:13 min

  • 1Bayreuth Return30:25
  • 2Wahnfried 1883 28:37

cd 2 • 3 titres • 56:14 min • bonus tracks

  • 1Echoes of Time38:42
  • 2Solar Wind12:35
  • 3Windy Times04:57

extraits vidéo

informations

March/June 1975, Berlin (tracks 1-4) 2000 (track 5)

line up

Klaus Schulze (orgue, claviers et synthétiseurs)

chronique

Nous sommes en 1975. Pink Floyd pousse les délires de la musique progressive en utilisant une approche synthétisée, atmosphérique et flottante avec Wish you Were Here. Le rock progressif prend plus de noblesse et le rock électronique continue sur sa lancée cosmique. Alors que Tangerine Dream sort le sombre Rubycon, Klaus Schulze moule ses ondes spectrales pour nous offrir une œuvre nette et sans bavure. Derrière une pochette stupéfiante, Klaus nous propose un voyage galactique sur les ailes du temps. Timewind, dédié à Richard Wagner, est un long voyage cosmique aussi enchanteur que sa pochette.
Un vent métallique souffle sur une dune poussiéreuse, poussant de multitudes parcelles sonores qui virevoltent dans l’air ambiant. Des vents froids glacent le temps sur une ligne de basse dont les pulsations minimalistes tournent en boucle, alors que la touche cosmique de Klaus Schulze s’installe avec ses ondes de Farfisa et de synthé qui ondulent sur un mouvement séquentiel croissant avec une plus lourde amplitude. Tout est de douceur et de finesse. Sur une basse lourde qui louvoie avec l’obscurité, Bayreuth Return traîne ses harmonies sur de ténébreuses strates synthétisées qui laissent leurs empreintes pour les passages à venir. Et le retour de Bayreuth se fait avec un cyclique tourbillon de couches synthétisées qui roulent avec des subtiles déviances, gardant la même finesse de son mouvement jusqu’à ce qu’il s’arrête pour contempler l’étendue de la route à suivre. Au loin l’horizon est plat et désertique. Il est constitué de cette même abondance sonore hypnotique qui attire Bayreuth Return vers son interminable marche. Une marche en solitaire où lézards synthétiques poussent des souffles rauques, soulevant des poussières cosmiques qui s’évaporent sur des rythmes séquentiels. Des rythmes dansant en boucle dans un abîme tourbillonnant. Et c’est ainsi que Bayreuth Return termine abruptement son odyssée sonore.
Si vous avez aimé ce voyage galactique Wahnfried 1883, inspiré des œuvres de Wagner, poursuit dans la même lignée. Dans un latent état de suspension l’intro est imbibée d’un lourd synthé dont les ondes flottent avec passion mais qui bougent à peine. Figé dans le temps le mouvement est entouré de poussières d’anges synthétisés voltigeant sur de subtiles séquences qui bougent avec la délicatesse d’une spirale en état d’apesanteur. Lent, souple et superbement riche Wahnfried 1883 est un intense voyage musical aux cœurs des sonorités analogues et de ses mouvements planants, aux confins d’un cosmos que l’on ne savait pas si séduisant.
Timewind est le cd qui révélera Klaus Schulze au public américain. Et c’est compréhensible. Schulze manipule les lourds rythmes et séquences avec plus de maturité et de profondeur. Si Bayreuth Return défonce les basses de nos hauts parleurs avec sa ligne basse ondulante et rebelle, les strates synthétiques qui ornent la beauté sidérale de Wahnfried 1883 s’imprègnent avec toute la beauté que Schulze y a mise. Timewind c’est la fusion des œuvres antérieures de Schulze avec la maturité croissante qu’il impose son style afin de nous préparer à d’autres grandes œuvres. Pour l’époque c’est une œuvre colossale qui allait débloquer l’inspiration et l’audace de plusieurs nouveaux venus.
Une réédition de Timewind! Est-ce que ça vaut le coup? Absolument! Est-ce que ça valait un double? Sûr et certains… quoiqu’il s’agisse de belles variations sur les mêmes thèmes puisque Echoes of Times et Solar Wind sont deux variations de Bayreuth Return joué en concert. Klaus Schulze a joué son classique à 3 reprises, en près de 2 heures avec des prises différentes. Après un arrêt, il reprend le concert de façon différente. Seules les séquences sont identiques. Les changements se reflètent dans les intros. Solar Wind étant tout simplement divin avec sa fluidité, alors que Windy Times, écrit en 2000, est un remake de Timewind. Une sorte de mix. C’est plus court et rapide, tout en se déroulant sur le même pattern séquentiel. C’est très bon. Bon! Bon? Bon comme l’ensemble de tout cette réédition. J’en suis encore les oreilles béates. Schulze! Il y a juste Schulze pour combler ses fans tout à en abusant. On y trouve tous son compte. Une meilleure sonorité, de belles pièces en primes et un beau livret, avec tous les dessins que l’on trouvait sur la pochette originale. C’est un merveilleux voyage dans le temps avec l’homme à la musique intemporelle.

note       Publiée le mercredi 7 février 2007

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Timewind 2006" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Timewind 2006".

notes

Note moyenne        10 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Timewind 2006".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Timewind 2006".

dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
avatar

Il est beau aussi celui-là. J'imagine en concert, pfff. Et cette pochette, ma préférée du bonhomme

zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Moi, une chro a attrapé mon oeil d'enfant dans un journal des seventies

Note donnée au disque :       
synluk Envoyez un message privé àsynluk

Depuis mes 14 printemps et grâce a mon cousin Marco, grand amateur de musique ( éclectique ) devant l'éternel qui ma ouvert a de nouveaux horizons musicaux, je suis devenu un inconditionnel du maître. J'écoute toujours avec autant de frissons et de passion cet album magique, une merveille intemporelle. Il va falloir que je me trouve cette réédition 2006 avec bonus;)

Note donnée au disque :       
zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Une classe folle

Note donnée au disque :       
taillesque Envoyez un message privé àtaillesque

De ce chef d'oeuvre, je n'écoute plus que la seconde plage, l'immense Wahnfried 1883, de loin ma préférée. Schulze a souvent beaucoup de mal à conclure ses compositions. Il n'est pas rare que ses morceaux s'achèvent brutalement ou après une fondue au noir. Or, Wahnfried 1883 contient la plus belle fin de toute sa carrière. Une démonstration sonore ahurissante. Reécoutez-la, vous m'en direz des nouvelles, à un volume sonore décent cela va de soi.