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Atlantic Recording Studios, New York, USA, 25 novembre 1960
John Coltrane (saxophones ténor et soprano), Steve Davis (contrebasse), Eric Dolphy (sous le nom de George Lane) (flûte, saxophone alto)), Freddie Hubbard (trompette), Elvin Jones (batterie), Mccoy Tyner (piano), Reggie Workman (contrebasse)
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
Dernier disque pour Atlantic, "Olé" représente beaucoup de choses. Les sessions d'enregistrement de l'imposant "Africa/Brass" qui apparaîtra sur Impulse! la même année se préparent déjà, avec une formation élargie, quand Coltrane décide de jeter ses dernières forces dans l'enregistrement du présent disque. Sauf comparaison outrancière, on pourrait dire de ce "Olé" qu'il est à Coltrane ce que "Sketches of Spain" fut à Miles Davis. Un album au lyrisme à fleur de peau, renforcé par une foule d'invités qui en fait le frère siamois d'"Africa/Brass". Outre les membres réguliers du quartette, on trouve George Lane à la flûte, Freddie Hubbard, décidément dans tous les bons coups, à la trompette, Reginald Workman, essentiel, qui vient doubler les lignes de contrebasse de Steve Davis à l'archet, et surtout le fabuleux Éric Dolphy au saxophone alto, bien que non crédité sur le pressage d'origine. "Olé", la plage titre, fait partie de ces voyages mélancoliques et douloureux qui empruntent leurs structures à une certaine forme de jazz modal d'inspiration orientale. "Dahomey Dance" et "Aisha" ne faiblissent pas et portent en eux les mêmes splendides symptômes. Les textures sont démultipliées, les rythmiques dépassent le cadre du hard bop pour afficher une complexité nouvelle. Le jazz avance, progresse. Et Coltrane s'en fait le porte drapeau. On sent qu'avec ce nouveau disque, le quartette de Coltrane a franchi très clairement un nouveau palier, qu'il va s'employer à extrapoler sur Impulse! pour déboucher sur le fabuleux "A Love Supreme". Mais chaque chose en son temps. Pour l'heure, j'invite ceux qui l'ignorent à savourer ce disque à la petite cuillère.
note Publiée le jeudi 1 août 2002
Note moyenne 46 votes
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J'avais pas pensé à ça, tiens. J'en avais des boot de Coltrane et je n'ai plu souvenir de la moindre version d'Olé, en effet. C'est les live au Village Vanguard de 1961 qui font office d'Olé Live en quelque sorte.
Je pourrais voir si Daverat en parle dans son bouquin mais je me demande si ce n'est pas lié au fait de ne pouvoir reproduire la pièce avec la formation réduite des concerts (edit: je me gourre, ce serait plutôt le cas d'Africa/Brass). Il semblait plus enclin à étirer ses "tubes" (my favorite things, en particulier) plutôt qu'à essayer de reproduire les œuvres déjà denses en studio. Va savoir...
la pièce est suffisamment importante pour qu'elle soit pas que sur du boot' j'imagine? La raison de cette absence en live doit bien figurer dans une biographie de COltrane, tu as essayé d'éplucher de ce coté-là? 3615 coltranophile, sinon?
On sait s'il existe une version live d'Olé ? Je n'ai jamais rien trouvé... (bon, après tout 50 ans plus tard on retrouve bien des albums)
Olé c'est presque un flamenco en fait. 12 temps, mode espagnol phrygien...