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Atlantic Recording Studios, New York, 4-5 mai 1959
Paul Chambers (contrebasse), Jimmy Cobb (batterie), John Coltrane (saxophone ténor), Tommy Flanagan (piano), Wynton Kelly (piano), Art Taylor (batterie)
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
Pour la postérité, John Coltrane s'est surtout illustré au travers du label Impulse!, où son insatiable quête spirituelle l'a amené à atteindre les sommets que l'on sait. Pourtant, avant d'y finir sa carrière (en beauté, je l'admets), même si de manière quelque peu inégale, Coltrane avait fait une escale capitale chez Atlantic. C'est cette même firme qui a publié un coffret à son nom regroupant toutes ses sessions d'enregistrement pour le label sous l'intitulé, sans équivoque, "Champion Poids Lourd". Tout est dit. En 1959, alors qu'il négocie son contrat, il met la touche finale aux sessions du mythique "Kind of Blue" de Miles Davis (il demandera d'ailleurs à Jimmy Cobb et Wynton Kelly de se joindre à lui pour le délicat "Naima"). Son heure de gloire arrive. C'est bien simple ; le jazz n'arrête pas de se trouver de nouveaux héros, tous aussi monstrueusement doués les uns que les autres, et ils se succèdent tous à une vitesse phénoménale. Songez à Ornette Coleman qui, dans un autre genre, surgit presqu'au même moment... Coltrane, c'est, plus encore que Rollins, le souffle, la puissance, et à travers elle, le lyrisme. Ce sera aussi, on l'a dit, le doute, la remise en question perpétuelle qui fait progresser tout individu. Pour cette première session pour Atlantic, Coltrane empoigne son ténor et le fait chanter comme nul autre. Dès la plage d'ouverture, le saxophoniste met tout le monde d'accord en alliant force, souffle, énergie et émotion dans un de ses plus beaux chorus. L'entrée en matière est exemplaire et elle ne déviera pas de cette trajectoire tout au long de ces trente sept minutes de bonheur. À part le sentimental "Naima", déjà précité, en hommage à son épouse, l'album tout entier est un pur joyau de hard bop où le rythme entêtant des deux sections qui l'accompagnent ne lâche pas la pression. Tout simplement géant.
note Publiée le jeudi 1 août 2002
Note moyenne 29 votes
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(N°6) oui, Flanagan galère, et quoi de plus normal vu la bestiole qu'est Giant Steps. On alterne entre 3 gammes à 150 BPM, avec modulation toutes les 2 ou 3 secondes (littéralement). C'est de la gymnastique mentale en plus de la technique. La performance de Coltrane est juste lunaire.
Faut reconnaitre que sur le morceau éponyme, l'est tout flagada Flanagan. Le pire c'est qu'alors qu'il est manifestement au bout de sa vie sur son solo (bopper en larmes quoi), voilà que 'Trane en recolle une deuxième en supersonique juste derrière. Mais y a pas que ça, même si c'est affolant, tous les thèmes sont fabuleux par ailleurs, et puis ce Naima sublime quasiment sorti des sessions de Kind of Blue (quand on pense que le mec a enregistré ça deux semaines après, ça pose l'affaire). Pour le reste, "Spiral" pourrait s'écouter en boucle.
Désolé, je ne voulais pas ouvrir une boîte de Pandore. :)
Sinon, à mon avis, les enregistrement de Coltrane faits avec Monk en 1957 sont aussi bons voire meilleurs que Blue Train...
Il est très bien ce Blue Train en plus. Il y a bien Cookin et tout un tas de Miles des débuts déjà ici à raison.
Chouette, une bagarre générale !