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Miles Davis › 'Round about midnight
- 1956 • Sony music SRCS9101 • 1 CD
6 titres - 38:47 min
- 1/ 'Round Midnight (5:55)
- 2/ Ah-Leu-Cha (5:53)
- 3/ All of You (7:01)
- 4/ Bye Bye Blackbird (7:54)
- 5/ Tadd's Delight (4:26)
- 6/ Dear Old Stockholm (7:49)
informations
Columbia 30th Street Studio, New York City, USA, octobre 1955 - 5 juin et 10 septembre 1956
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité.
line up
Paul Chambers (contrebasse), John Coltrane (saxophone ténor), Miles Davis (trompette), Red Garland (piano), Philly Joe Jones (batterie)
chronique
- hard bop
Mis à part ma surcharge pondérale, quel est mon réel poids quand je contredis ce que des mélomanes aguerris, des spécialistes renommés et réputés, des pans entiers de bibliothèques dédiés à la cause jazz, ont écrit noir sur blanc depuis des décennies ? Qui creuse un peu s'apercevra bien vite qu'il n'est pas un endroit où il n'est dit que "Round about Midnight" est un album majeur, important, historique dans le cursus de Miles. Très honnêtement, je ne partage pas cet avis. Tout au plus, le seul gros changement que je lui concède, et qui, effectivement, aura une incidence majeure sur le reste de sa carrière - mais pas exactement comme on l'entend - c'est tout simplement le fait que Miles signe ici son premier disque chez Columbia. C'est d'ailleurs très cocasse car, comme l'atteste la formation qui l'épaule, "Round about Midnight" était un disque taillé sur mesure pour Prestige, son ancien label. "Round about Midnight", le parent pauvre du tir groupé "Cookin", "Relaxin", "Workin" et "Steamin" ? Ben oui, il ne faut pas aller chercher plus loin. Jugez plutôt : comme "Relaxin" et "Steamin", cet album s'attaque à l'adaptation de standards. Et en réalité, il n'y a que ça ici. Pas une composition originale ! En remettant ainsi le disque à sa juste place, on peut comprendre qu'il ne me passionne pas des masses, flirtant qu'à deux occasions avec l'excellence des précédentes sessions du quintette ; une version absolument époustouflante du classique de Monk qui donne d'ailleurs son titre au recueil, nocturne et inquiétante à souhait, et ce "Dear Old Stockholm", décidément indémodable, et qui a enfin le traitement qu'il mérite, loin de l'essai timoré que l'on a pu entendre sur le premier volume de Miles pour Blue Note. Le jour et la nuit. C'est la nuit qui nous recouvre de son grand manteau. Et avec elle, le silence qui l'accompagne fait donc sa grande entrée dans l'univers de Miles qui, durant la décennie à venir, n'aura pour quête ultime qu'une bataille acharnée qu'il se livrera à lui-même.
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notes
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commentaires
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- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Ouaip. "Miles joue des standards" revient à ne pas dire grand chose. Il a très souvent eu le réflexe d'y revenir. Juste les Live au Plugged Nickel montrent bien que, tout en défrichant ce qui allait l'amener à In A Silent Way, il cherchait et trouvait de quoi se nourrir à cette source (Coltrane lui-même continuera à les triturer avec son quarter jusqu'en 63/64.) En. jazz, un standard, c'est juste un matériau brut (je suis tombé sur les derniers commentaires en écoutant Matthew Shipp jouant Autumn Leaves d'où l'envie irrépressible de foutre mon grain de sel).
- Note donnée au disque :
- nicola › Envoyez un message privé ànicola
Le jazz ne se prête pas ? Il se prend, alors ; c’est même le principe de ce que les jazzeux appellent les standards.
Message édité le 10-07-2024 à 20:38 par nicola
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Sévère, sur ce coup, le Proggy... Je comprends ses arguments mais à l'écoute, j'ai du mal à trouver ça juste moyen-bon. (Et oui, ce sont des standards mais bon, "le jazz ça ne se prête pas", cf un autre com plus bas ??! Euh... C'est quand-même fort fréquent, dans ce monde là, comme exercice - et sûrement encore plus à cette époque qu' ensuite ! Bon... C'est vrai que Miles, Coltrane etc. nous habitueront à jouer surtout leurs compos propres mais bon, le KroKro avait un peu déconné sur ce coup là tout de même...).
Message édité le 10-07-2024 à 20:16 par dioneo
- Note donnée au disque :
- darkmagus › Envoyez un message privé àdarkmagus
Bon, sûrement que Columbia sait mieux faire la promo de ses disque que Prestige, mais quand même, je le trouve bien dur le Prog. Vrai, qu’est-ce qu’on s’en fout qu’il n’y ai pas de compos originales, Sur ce disque on a quand même la version de référence de Round Midnight, la première et la meilleure version jamais enregistrée par Miles, un « Ah Leu Cha » d’anthologie joué à 1000 à l’heure et d’ailleurs antérieur à la plupart des sessions Prestige, un « Bye Bye Blackbird » faussement tranquille, et comme le dit Prog, une excellente version de « Dear Old Stockholm », pour moi du niveau des autres disques du premier quintet. Le meilleur ? pourquoi pas ?
- Note donnée au disque :
- Kronh › Envoyez un message privé àKronh
Progmonster m’impressionne. Le nombre de fois ou je suis tombé en désaccord avec lui se comptent, vraisemblablement, sur les doigts d'une main. 'Round about midnight, génial? Non loin de là en effet. Paisible, nocturne, mais on a tendance à oublier que ce disque n'est composé que de réinterprétations de standards d'autres musiciens. Mais le jazz, ça ne se prête pas! Reste un bel hommage aux compagnons de route.