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John Coltrane › Interstellar space

  • 1974 • Impulse! 543 415-2 • 1 CD digipack

4 titres - 36:27 min

  • 1/ Mars (10:43)
  • 2/ Venus (8:36)
  • 3/ Jupiter (5:25)
  • 4/ Saturn (11:43)

informations

Rudy Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, USA, 22 février 1967

La réédition cd comporte deux titres bonus : "Leo" (10:56) et "Jupiter Variation" (6:43) portant la durée totale du disque à 54:06

line up

Rashied Ali (batterie), John Coltrane (saxophone ténor, clochettes)

chronique

  • free jazz duo

Même depuis les étoiles John Coltrane aura réussi à nous offrir encore un ultime chef-d'œuvre. Reconnu par le plus grand nombre comme un des disques jazz les plus influents de ces trente dernières années, le dernier peut-être à avoir précipité le free dans une forme de post modernité, il aura pourtant fallu de nombreuses autres années avant que le label Impulse! ne se risque à en diffuser la bonne parole de par le monde. Le temps peut-être pour les auditeurs de se familiariser avec un langage débarrassé de tout apparat. En un sens, heureusement que le "For Alto" de Anthony Braxton a déblayé le terrain, arrivant à point nommé pour faire sauter les dernières barrières d'une grille mentale collective trop restrictive dans ses choix. Comptant parmi une des sessions les plus tardives données par John Coltrane, cette unique date de 1967 ne recevra les honneurs d'une publication officielle que sept années plus tard ! Album déroutant que ce "Interstellar Space" et pourtant si fascinant, avec sa mythologie intergalactique qui ferait presque rentrer en collision les mondes colorés de Holst et Sun Ra. Avec aussi l'austérité de son décor pourtant tapissé de poussières d'étoiles nécessitant tout de même un gros effort de la part de l'auditeur afin d'être collectée. Loin de moi l'idée de vouloir dénigrer le travail et le style inégalable de Elvin Jones mais, on s'en souvient, en dépit d'un presque prémonitoire "Vigil" en duo, et du reste plutôt réussi, apparu sur des disques comme "Kulu Sé Mama" et "Transition", "Interstellar Space" n'aurait jamais pu voir le jour si Coltrane n'avait pas été dégoter ce diable de Rashied Ali. Selon les propres termes du saxophoniste, Ali n'est pas polyrythmique comme son prédécesseur, mais multidirectionnel. Si le pouls bat toujours, et plus intensément que jamais, c'est l'absence de swing évident qui permet à Coltrane de faire sauter le dernier verrou et, dans une dernière explosion où le don de soi prend des proportions sacrificielles, atteint le firmament pour, cette fois, ne plus jamais le quitter.

note       Publiée le dimanche 27 novembre 2005

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    La Horde dit : NON.

    nicola Envoyez un message privé ànicola  nicola est en ligne !

    Fa.

    fonfongre Envoyez un message privé àfonfongre

    Kronh, une note ?

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Les notes, c'est principalement pour rassurer les parents.

    Note donnée au disque :       
    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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    "subjectivité du rédacteur que les notes des membres permettent de compenser un peu" > Je suis pas sur que l'objectivité s'obtient en additionnant les subjectités. Sur les sites communautaires ou ça se fait, les notes sont souvent très difficiles à mettre en perspective (les premiers albums ont presque tjrs des meilleures notes, règle absurde qui ne se vérifie pas vraiment niveau qualité musicale). Une note c'est la définition même de la subjectivité, qu'elle soit une moyenne ou non. C'est bien le texte qui l'accompagne (comm ou chro, en ce sens ça peut avoir la même valeur) qui peut "objectiviser" ou non, encore faut-il que le lecteur partage un minimum de background avec le mec qui écrit. Cela dit on ne supprimera jamais les notes, pas d'inquiétude. C'est un mal necessaire.