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Village Vanguard, Greenwich Village, New York City, USA, 28 mai 1966
Rashied Ali (batterie), Alice Coltrane (piano), John Coltrane (saxophones soprano et ténor, clarinette basse), Jimmy Garrison (contrebasse), Pharoah Sanders (saxophone ténor, flûte)
Encore ? Ben oui. Seulement, la donne est radicalement différente. Pour officialiser la pérennité de son nouveau quintette, Coltrane choisit de réinvestir le club jazz du Village Vanguard et mettre à mort quelques uns de ses thèmes chéris. Cinq années séparent les deux enregistrements, et ce qui paraissait pour l'époque extrême et excessif nous semble aujourd'hui bien sage compte tenu des attaques en règle auxquelles s'adonnent l'ensemble du saxophoniste sur "Naïma" et plus encore sur ce "My Favorite Things" à la peau dure. Cette fois, McCoy Tyner a définitivement tourné les talons à son rôle de pianiste et c'est Alice, la jeune épouse de John Coltrane, qui vient le remplacer au pied levé. Multi-instrumentiste, elle fait plus que partager avec son mari cette quête de spiritualité dans la musique (voir à ce titre sa propre discographie). Après "Meditations", Rashied Ali intègre de façon durable le poste de batteur, ne devant au bout du compte cette promotion qu'aux interminables dissensions entre Coltrane et Elvin Jones qui ont fini par tourner court après de nombreuses années de conflits larvés. Seul Jimmy Garrison reste aux côtés du géant. Quant à Pharoah Sanders, introduit lentement mais sûrement par John Coltrane depuis "Ascension", sa place à ses côtés s'est révélée, au fil des enregistrements, des plus primordiales, incarnant en quelque sorte le moteur qui pousse Coltrane à perpétuellement se mettre en danger. Le rôle de Sanders est d'ailleurs crucial sur cet enregistrement. Les avis sont partagés ; certains pensent que ses beugleries viennent gâcher la fête, d'autres pensent - comme Coltrane sans doute - qu'il vient, au contraire, apporter le contrepoint idéal pour lequel le leader l'a par ailleurs enrôlé. Alors, bien sûr, Pharoah Sanders sait gueuler, et il ne se prive pas pour nous le montrer ici encore. Mais parfois on peut se demander s'il se soucie un tant soit peu du contexte dans lequel il évolue. Sur "Naïma", Sanders joue mais n'écoute pas. Et, du coup, ce n'est pas que Mozart qu'on assassine...
note Publiée le dimanche 27 novembre 2005
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