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Miles Davis › Cookin' with the Miles Davis quintet
informations
Van Gelder Studios, Hackensack, New Jersey, USA, 26 octobre 1956
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
line up
Paul Chambers (contrebasse), John Coltrane (saxophone ténor), Miles Davis (trompette), Red Garland (piano), Philly Joe Jones (batterie)
chronique
- hard bop
Tout a commencé en 1956. Oubliez ce "Birth of the Cool" dont on ne pourrait raisonnablement pas lui en donner la paternité. Oubliez aussi son passage éclair chez Blue Note, avec ses deux volumes sous le bras et ses noms d'invités prestigieux. Oubliez donc tous ces exercices de style bop desquels Miles est parvenu à s'extraire, fort d'un son clair et pénétrant. Les compteurs sont désormais à zéro. Miles repart au charbon, se reprend en main et laisse de côté ses soucis d'ordre pharmacologique pour revenir à l'essentiel. Impossible de dissocier vie et musique. Aussi, en reprenant goût à l'un, l'autre s'enrichit presqu'instantanément de cette impulsion salvatrice. Beaucoup considèrent 1956 comme une année phare pour l'ange noir. Et à juste titre. Il constitue son premier quintette, un "all star band" d'une classe folle et au feeling hors du commun. Armé de sa trompette, de plus en plus incisive, toujours en quête perpétuelle de la note juste et économe, Miles voit évoluer autour de lui sans doute la meilleure section rythmique de l'époque : le tonitruant Philly Joe Jones à la batterie et le généreux Paul Chambers à la contrebasse. Le virtuose Red Garland, digne héritier d'Erroll Garner, viendra quant à lui faire chanter ses touches d'ivoire. Ici, tout est question de dynamique. Miles a besoin d'être boosté, poussé dans ses derniers retranchements. À cette équipe déjà survoltée vient se joindre un jeune et fougueux saxophoniste : John Coltrane en personne. "Cookin'" est le premier volume d'un chapitre en quatre parties, tous témoins de sessions échelonnées entre mai et octobre où le groupe s'est fait un point d'honneur à enregistrer dans des conditions identiques à celles de leurs prestations en club ; ce qui explique la chaleur qui s'en dégage, et ce qui donne encore plus de force à l'extraordinaire osmose qui lie chacun des cinq musiciens. L'interprétation tout en nuance de "My Funny Valentine" et la suite "Tune Up/Where Lights Are Low", à la transition impeccable, sont parmi les moments forts de ce disque.
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- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Tout avait commencé en 1955. On reste souvent sur l'idée que ce quintet aurait enregistré quatre sessions, une par disque, sur Prestige avant d'aller voir du coté de Columbia. Mais Miles avait commencé a formé son quintet de compétition vers l'été 55 où il souhaitait intégrer Rollins plus que Coltrane et un disque, sobrement nommé "Miles", témoigne des premiers pas de la formation (enregistrement de Novembre 55, de mémoire). Et les quatre fameux disques ne sont, en fait, que le fruit de deux cessions qui devaient permettre à Miles de mettre fin à son contrat avec Prestige. Un stratagème typique du bonhomme où opportunisme et cynisme pouvaient tranquillement cohabiter avec une réelle vision artistique et une capacité d'en faire plus avec moins. Artiste dans tous les domaines.
Message édité le 07-04-2023 à 00:20 par Coltranophile
- Note donnée au disque :
- NevrOp4th › Envoyez un message privé àNevrOp4th
Album très bon de la part du Miles Davis Quintet. J'apprécie beaucoup le hard bop en général ( plus que le free déjà), mais force est de constater que ce disque malgrès sa demi-heure de musique proposé est vraiment d'une classe absolue. la trompette de Miles Davis est vraiment chaleureuse et direct, pas besoin d'en faire plus ; ici la douceur du souffle de Miles est en pleine harmonie. Les apparitions de John Coltrane ce font très remarqué. Artiste de génie, qui, démontre dans ce Quintet l'étendu de son talent. La paire rythmique n'est pas en reste : le jeux de batterie est très clairement posé et décisive , Break, jeux à la charleston, solo , c'est parfait. Pour moi Philly Joe Jones fait partis des meilleurs batteurs de tous les temps dans le jazz avec Elvin Jones, Art Blakey et Max Roach. D'une grande rigueur qui ne s'aperçoit pas forcément aux premières écoute, ce "Cookin" est un disque de grande classe totalement assumé.
- Note donnée au disque :