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Klaus Schulze › Blackdance

cd • 5 titres • 73:33 min

  • 1Ways Of Changes17:13
  • 2Some Velvet Phasing08:23
  • 3Voices Of Syn22:40
  • 4Foreplay10:33 [Bonus Track]
  • 5Synthies Have (no) Balls?14:41 [Bonus Track]

informations

Enregistré au Delta Acoustic Studio à Berlin, en 1974

line up

Klaus Schulze (synthétiseur, orgue, piano, phase-trumpet. guitare acoustique 12 cordes, percussions), Ernst Siemon : Vocals sur Voices of Syn

chronique

C’est avec Blackdance que mon histoire d’amour avec Klaus Schulze a débuté. Avec Ways of Changes, plus précisément. Un doux synthé, aux apparences d’une trompette enrhumée, échappe une lourde complainte qui ondoie et reste en suspension dans un cosmos encore vierge. Comme des invités à un étrange festin sonore aux dimensions intergalactique, des notes de guitares traînent avec nonchalance. Ces éléments sonores disparates se rejoignent et finissent par consolider un étrange hymne cosmique où des accords et riffs de guitares deviennent plus furieux, virevoltant sur un synthé aux ondes toujours flottantes. Au loin, des cymbales se font entendre. Elles activent un rythme qui ondule et galope sur les plaines oniriques d’un synthé aux ondes étonnement spectrales. Des percussions tablas alimentent ce tempo endiablé, tailladé par des stries électroniques criardes et emporté par ce sulfureux synthé aux ondes toujours déviantes. Du délire? Pas vraiment. Il faut entendre ses cycles séquentiels danser sur une orgue ténébreuse, et pourtant assez musicale, pour saisir la folie des kermesses musicales de Schulze à cette période où l’imagination se transposait difficilement en musique. Cette orgue qui flotte, tel un accordéoniste un peu ivre, dans un lourd cosmos illuminé de ces sonorités électroniques si uniques au monde musical de Schulze avec une séquence basse qui ourle et ondule avec des percussions assoiffées de peau sont un genre d’hymne à la folie solitaire. Une combinaison unique dont les boucles roulent en écho et qui assiègent un roulement lourd et résonnant, comme un lourd ‘‘space rock’’ construit dans une petite chambre. Un grand, mais un grand titre de l’ère électronique expérimentale. Some Velvet Phasing est un titre plus ambiant. Une mélopée synthétique qui progresse avec lenteur sur des ondes et des boucles réverbérantes qui roucoulent dans un univers sclérosé. Un des premiers titres à exploiter uniquement un clavier.
Sur Voices of Syn, Ernst Siemon pousse des vocalises basses sur une intro placide aux bourdonnements et boucles torsadés d’un synthé vaporeux aux effluves de Some Velvet Phasing. Heureusement, la présence de Siemon est de courte durée, mais témoigne de l’attachement de Schulze envers les ténors et les opéras. Tranquillement la pièce épouse un rythme plus nerveux avec des mouvements circulatoires minimalismes qui tambourinent tels des percussions hétéroclites. Le vieil orgue module des strates divines qui servent d’assise à un lourd tempo du VCS 3 qui pulse, tel un phare qui effectue ses rotations et nous ébloui à chaque tour. Des fins arpèges tintent discrètement, attirant l’ouïe qui est fascinée par toute cette gamme de sonorités qui vit sur une puissante et lourde structure minimalisme aux méandres hypnotiques circulant sur des rythmes en spirale qui, à l’époque, fascinaient tant par l’intensité que par l’ivresse de ses boucles statiques.
La version de Revisited Records offre 2 titres en prime. Le placide et syncrétique Foreplay où des chœurs et des lignes de synthé épousent une forme linéaire dépourvue de mouvements, mais saisie d’une lourde ambiance monastérielle. Les explosions qui y surgissent peuvent agacer, car elles érodent une tranquillité spirituelle. Mais c’est bien le monde de Schulze, n’est-ce pas? Synthies Have (No) Balls offre aussi une planante intro syncrétique avec de lourdes explosions de gaz cosmique. Une lourde intro qui se jette dans un tintamarre métallique, résonant trop lourdement dans les haut-parleurs et les écouteurs, qui débouchent sur une bonne cadence soutenue par un beau jeu de percussions. Une portion fortement animée, mais aussi assez indigeste pour les oreilles à cause d’une sonorité métallique et distortionnée qui pulse avec agressivité dans une cacophonie unique au genre et aux hallucinations de Schulze. Une ré édition qui ne vaut pas vraiment la dépense supplémentaire, à moins d’être un collectionneur, car la présentation et le livret sont toujours bien réalisés.
Avec Blackdance, Klaus Schulze concrétisait son génie musical aux travers des arrangements et des compositions pas commodes pour un seul individu. Surpassant les lignes minimalistes de Mike Oldfield, Schulze innovait par sa maîtrise des synthétiseurs et des arrangements. En fait, Blackdance sécurisait Schulze avec ses capacités de créer des harmonies et le mettait en pleine confiance avec ses œuvres à venir. Un grand album et un classique de la MÉ au style unique à Klaus Schulze.

Très bon
      
Publiée le jeudi 13 janvier 2011

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Note moyenne        16 votes

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Envoutant

zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Véritablement insaisissable.

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Les prémices de ce qui va suivre. J'adore la face A même si le son n'est pas optimal. Moins friand de la deuxième face.

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Reçu aujourd'hui, il est vraiment bien. Moins funèbre que 'Irrlicht' et plus rythmé mais tout aussi ample et mystique. Très content de mon achat.

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Maudit Phaedream qui m'a donné le goût de Klaus Schulze ! ^^Comme si j'avais pas assez de dépenses comme ça :0)

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