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Klaus Schulze › Virtual Outback

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oeil de fée      vendredi 10 octobre 2014 - 16:21
snooky      samedi 7 février 2009 - 19:16
sunship      samedi 25 octobre 2008 - 13:02
Parabole      vendredi 8 mai 2009 - 21:04
Painkiller      lundi 4 mai 2009 - 02:17

cd • 2 titres • 79:56 min

  • 1The Theme: The Rhodes Elegy65:00
  • 2Chinese Ears14:55 [Bonus Track]

informations

Composé et enregistré entre 2000 et 2001 et initialement paru en Septembre 2002 sur étiquette Rainhorse avec le coffret Contemporary Works 2.

line up

Klaus Schulze (claviers, synthés, percussions, guitare et effets), Wolfgang Tiepold: Violoncelle Thomas Kagermann: Flûte Arabe, violon et voix Julia Messenger: Voix Audrey Motaung: Voix Tobias Becker: Oboe et Cor Anglais Mickes: Guitares

chronique

Je sais, je sais, Il y en a encore qui vont se faire les dents sur cette chronique, mais vu qu’il n’y a pas de ‘’rating’’ excellent, je me dois de classer cette œuvre de Schulze comme un chef d’œuvre. Un Schulze âgé et très malade qui est obligé d’annuler ces concerts et qui après toutes ces années et toute cette prolificité continue d’étonner, de séduire. Paru en Septembre 2002 sur le label Rainhorse, le coffret de 5 cd Contemporary Works II est vite devenu une rareté pour les fans un peu moins nantis et pour ceux qui n’avaient pas Internet, ni n’étaient membre du fan club de Schulze; The KS Circle. Qu’à cela ne tienne, Revisited Records a reçu le mandat de rééditer ce coffret, tout comme l’entière œuvre de Schulze, Ultimate Edition inclut….De quoi collectionner les cd du maître Allemand pour les 20 prochaines années! Eh oui, ça vaut le coup, car avec Schulze nous voguons de surprises en surprises.
The Theme: The Rhodes Elegy débute dans les méandres brumeuses de Set the Controls for the Heart of the Mother, le 9ième volet de The Dark Side of the Moog de Namlook et Schulze, mais avec un beat nettement plus lent. Vaporeux le synthé échappe les complaintes d’un sax éraillé, alors que les premières percussions tam tam font leurs apparitions, sous des strates plus moulantes. Le rythme s’anime sur une belle étendue de percussions, dont des pulsations résonnantes qui s’embourbent dans une structure tout de même plus atmosphérique que séquencée. Graduellement, le génial Schulze tisse son canevas musical sur une progression est aussi lente que riche, avec l’ajout de violon aux souffles patibulaires, que l’on confond facilement avec des souffles vocaux, ainsi que des sonorités connexes et composites qui gravitent autour d’un axe mélodieux et sensuel qui fond doucement dans des brumes astrales.
Vers la 30ième minute, une guitare fend une inertie mellotronnée de douces voix célestes. Les complaintes sont tranchantes et réaniment cette douce séquence brumeuse qui se dandine avec toute sa candeur hypnotique. Un nouveau souffle qui plonge ce titre fleuve vers une sensualité plus prononcée avec de légères percussions cymbalées et une bonne pulsation lourde. Céleste et éthéré The Rhodes Elegy flotte dans une mer de sensualité sur riffs névrotiques mais sur un tempo lent, langoureux et suggestif. Un étrange blues spatial où les strates de synthés, très variées, et de guitares se mélangent dans un univers de plus en plus éthéré où l’ambiant se lie aux structures plus animées sur de superbes solos, jusqu’aux derniers riffs résonnants d’une guitare solitaire. Un superbe titre qui démontre toute l’étendue musicale de Klaus Schulze, qui refuse toute forme d’encarcannement.
Chinese Ears est un titre, rallongé de 4 minutes, qui paraissait sur un mini cd (Thank You) qui accompagnait le coffret de CW 2. Pressé en 333 exemplaires, ce cd est une vraie rareté. Composé pour l’événement multimédia Chinois sur la fin du 20ième siècle, Chinese Ears est un titre nerveux avec des séquences endiablées encastrées dans de superbes arrangements orchestraux, à la Vangelis, sur un délicieux bouquet oriental. C’est du Schulze, donc c’est du rythme brisé par des incursions plus ambiantes qui frétillent sur des cymbales nerveuses qui réaniment le tempo, sur de beaux solos et des chœurs finement chinoisés, avant d’exploser sur un rythme infernal, enveloppé d’un synthé moulant et assaisonné de percussions explosives. Du vrai Schulze. Imprévisible et intempétueux sur des structures synthétisées à la Body Love. Des fois, on vient à court de mots. Excellent à chef d’œuvre car sans failles….

note       Publiée le dimanche 13 avril 2008

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    snooky Envoyez un message privé àsnooky

    Je suis tout à fait d'accord avec mangetout à propos de sa phrase "un plaisir vintage de première catégorie".Même si c'est un peu dépassé, ca reste quand même un bon plan et un "sacré pied".

    Note donnée au disque :       
    StellaWeb Envoyez un message privé àStellaWeb

    Ma comparaison, Schulze/Roach se limitait à la production discographique des deux artistes qui, visiblement ne cesse de composer.Et rien d'autre !Et ce, même si l'on peut y noter quelques similitudes.

    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    Les volumes "La vie électronique" comme dit précédemment ne sont que des rééditions de l'énorme coffret "Ultimate edition" (qui regroupait déjà les "Historic" et "Jubilee" edition soit 50 CDs, cela reste compliqué les sorties chez le berlinois) mais gros avantage ils sont réorganisés de façon chronologique ce qui permet pour des amateurs, comme moi, de la première partie de sa carrière (celle qui va de "Irrlicht" à "Angst" en gros) de pouvoir s'arrêter à temps, sans avoir de pollution par la teneur de la majorité des morceaux récents qui m'exaspère chez lui. Dans les premiers volumes il y a des concerts (bien dans l'esprit de composition des "Timewind" et autres "Moondawn" forcément puisque composés à la même époque) qui restent fantastiques, le genre de masse sonore de 30/40 minutes avec des strates de séquences et des envolées de Minimoog qui certes est devenu un cliché de les présenter comme ça mais procure un plaisir vintage de première catégorie.
    Quant à la comparaison Roach/Schulze je la trouve pas si déplacée que ça, primo parce que la première partie de carrière de Roach ("Now", "Traveler", "Structures from silence", "Empetus") doit beaucoup aux premiers Schulze et secundo par le rythme commun plus que soutenu des sorties discographiques, sinon je veux bien reconnaitre que les voies actuellement prises par les deux compositeurs sont en complète opposition.

    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    @Wotz : tout forme de procès visant à me faire dire que Schulze est le Mozart du XXème siécle sera vain.

    ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

    L'espression "Fonds de tiroirs" ne se voulait pas péjorative, de Mozart à The Fall en passant par tous les artistes prolifiques géniaux leurs compos moins célébrées sont toujours intéressantes pour le fan mais pas idéales pour qui voudrait mieux connaitre l'artiste.