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Nigéria, 1976
James Abayomi (percussions), Shina Abiodun (congas), Franco Aboddy (basse), Nicholas Addo (congas), Tejumade Adebiyi (choeurs), Tony Allen (batterie), Lekan Animashaun (saxophone baryton), Leke Benson (guitare), Henry Koffi (congas), Ogene Kologbo (guitare), Fela Kuti (saxophone, claviers, chant), Bernadette Oghomienor (choeurs), Regina Osuhor (choeurs), Isaac Olaleye (maracas), Ukem Stephen (trompette), Tunde Williams (trompette), Clifford Itoje (guitare), Folake Oladejo (choeurs), Folake Oladeinde (choeurs), Bola Balogun (choeurs), Rita Eweka (choeurs), Shade Komolafe (choeurs)
Cet album a fait l'objet d'une parution cd chez Barclay en 2001 où il se voit associé à l'album "Kalakuta Show"
Sans être fondamentalement différent de toute ce qu'on lui connaît, ni redoutablement extraordinaire, "Ikoyi Blindness" est un nouveau manifeste Afro-beat des plus recommandables dans le chef de Fela Anikulapo Kuti. Un disque engagé et entraînant. Un retour discret à une rythmique qui se souvient de ses lointaines racines high-life, un jeu de questions/réponses avec ses choristes dénudées qui commencent, depuis deux ou trois albums déjà, à jouir de tout le soin qu'il mérite (un petit remaniement au sein de l'équipe ayant même été effectué), les progrès de Fela semblent en vérité se porter désormais sur la production, de plus en plus soignée, mais toujours porteuse de ce grain, de cette chaleur si caractéristique. D'autre part, le Black President persiste et signe dans ses attaques ciblées à l'encontre des hommes d'affaires de son pays qui, à force de se travestir en hommes blancs, ne se soucient guère du devenir de leurs frères. Ce qui peut s'apparenter à un règlement de compte entre frères de couleur, nous ferions bien d'en tirer nous aussi quelques leçons puisque, entre les lignes, on s'aperçoit bien vite que c'est la cupidité de l'homme qui est visée ici. Bien qu'à la publication de ce disque Fela ne soit pas encore arrivé au milieu de sa fort longue carrière, il est tout de même triste de penser qu'après tant d'années de militantisme et de galère aux travers d'épreuves parfois à la limite du supportable, les rêves d'unité et de pan-africanisme de cet homme n'ont toujours pas été exaucé. Plus paradoxal encore, c'est parmi les occidentaux que Fela a trouvé d'ardents défenseurs, des alliés de poids, un peu à l'image de James Brown qui se demandait ce qui se passait quand il voyait un blanc dans son public reprendre avec lui le refrain de "Say It Loud (I'm Black and Proud)"... L'industrie du disque est elle une mécanique si parfaitement huilée qu'elle récupère, annihile et broie sur son passage toutes les idéologies pour n'en faire régner qu'une et une seule ; celle du profit ?
note Publiée le mardi 22 mars 2005
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