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Deep Purple › The battle rages on...

  • 1993Rca 743211542029 • 1 CD

cd • 10 titres • 50:17 min

  • 1The battle rages on05:56
  • 2Lick it up03:59
  • 3Anya06:32
  • 4Talk about love04:11
  • 5Time to kill05:49
  • 6Ramshackle man05:34
  • 7A twist in the tale04:17
  • 8Nasty piece of work04:43
  • 9Solitaire04:42
  • 10One man's meat04:38

informations

Enregistré aux Bearsville Studios, aux Red Rooster Studioset aux Greg Rike Studios entre mai 1992 et mars 1993

line up

Ritchie Blackmore (guitares), Ian Gillan (chant), Roger Glover (basse), Jon Lord (claviers), Ian Paice (batterie)

chronique

Le début des années 90 fut particulièrement agité pour Deep Purple, du niveau de la fin des années 80 de Black Sabbath. Après un album raté avec Joe Lynn Turner au chant, "Slaves and masters", qui sera détesté par les fans, on assiste à la valse des chanteurs pour au final se retrouver avec une nouvelle incarnation du légendaire Mk. II marquant le retour (définitif ?) de Ian Gillan au chant pour les 25 ans du groupe. Ritchie Blackmore a cédé et accepte ce retour et on assiste donc au septième album studio de cette formation du groupe. Le résultat est donc ce "Battle rages on...". Depuis "The house of blue light", beaucoup de choses ont changé, les productions ont un son plus massif. On oublie carrément l'approche FM de "Slaves and masters" (déjà has-been en 1990) et on se retrouve avec un rock plus lourd à la Aerosmith (écoutez moi "Lick it up" ou "Nasty piece of work" et vous comprendrez...). Mais au moment où les Bostoniens nous sortaient leur fabuleux "Get a grip", Deep Purple nous propose un disque plus convenu, sans grand génie. Alors oui, bien sûr, il est meilleur que "Slaves and masters", il n'y a pas de comparaison, mais on entre petit à petit dans la deuxième partie de la carrière de Deep Purple, celle où le groupe n'arrive tout simplement pas à retrouver le génie des ses années 70. Le retour dans les années 80 était prometteur, mais ils n'ont jamais réussi à le confirmer par la suite. "The battle rages on..." n'est pas un mauvais album, non, il s'écoute bien. On a affaire à un groupe qui sait écrire des morceaux entraînants, le début de l'album est même plutôt bon, "Anya" restera longtemps dans les set-lists du groupe, le morceau-titre n'a pas à rougir de la comparaison avec les morceaux des années 80. Mais à côté de cela, on a de trop nombreux morceaux bouche-trous comme "Ramshackle man", typique du Deep Purple récent pépère, le genre de titres qui sert de base pour des impros en concert, bluesy avec peu de variations, et que le groupe n'aura de cesse de nous resservir à l'envi dans le futur. A côté de ça, Ian Gillan possède vraiment un superbe chant. Certes, il n'est plus aussi puissant que vingt ans plus tôt, mais il a un timbre vraiment chaud et clair. Pour moi, il s'agit véritablement de LA voix de Deep Purple, au-delà de celles de David Coverdale ou de Glenn Hughes (pourtant très bons eux aussi). Mais plus l'album avance plus je ne peux m'empêcher de penser qu'on a un disque "facile", presque sans personnalité, du bon vieux rock des années 70 remis au goût du jour, mais sans génie, sans ces riffs qui ont fait la légende du groupe. Ca sent le vieux Deep Purple, Led Zep' ou Aerosmith, mais sans passer à l'étage supérieur. C'est sympa, c'est bien exécuté, on a quelques riffs vraiment cool, "Time to kill" ou l'énervé "A twist in the tale" (totalement dans le style de ce que le groupe proposait dans les années 80) sont vraiment de bonnes compositions par exemple, mais cela ne décolle que trop rarement. Seul "Solitaire" représente pour moi un super morceau, aventureux dans les ambiances plus sombres, vraiment le genre de titres où l'inspiration est présente du début à la fin. C'est typiquement ce genre de morceaux que je veux, avec de l'émotion et un riff qui te reste en tête. Pour moi, c'est ça du Deep Purple moderne, ouvert, super intéressant sans être une resucée en moins bien des années 70. Au final, Deep Purple nous sort ici un disque honnête mais qui aurait pu/dû être bien meilleur. Cette nouvelle incarnation du Mk. II ne durera pas, les tensions entre Blackmore et Gillan réapparaîtront aussi vite et en fin d'année, le guitariste partira reformer son Rainbow. Le guitar-hero Joe Satriani l'a remplacé mais hélas la sauce ne prendra pas et ce Mk. VI représentera la formation la plus éphémère de Deep Purple, sans aucun témoignage discographique hélas. Quelques mois plus tard, c'est le guitariste Steve Morse qui prendra le poste (pour le garder plus de 25 ans !). Petit à petit, on assiste au Deep Purple gentil et pépère qui va continuer longtemps sa carrière et vivra dans le souvenir de ses années 70.

Bon
      
Publiée le mardi 26 décembre 2023

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    Chris Envoyez un message privé àChris
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    Un album plus que moyen une nouvelle fois... Deep Purple continue à nous abreuver d'albums plus inutiles les uns que les autres. Certains groupes feraient aussi bien de s'arrêter plutôt que s'évertuer a essayer péniblement mais stérilement d'y croire encore.

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