Razor › Evil Invaders

Bon je vous préviens là, ce sont mes couilles qui écrivent cette chronique. Je me sens obligé de demander à Pokemonslaughter : pourquoi dénigrait-il Razor au profit de Sacrifice dans sa chro de Torment In Fire ? Confondait-il simplement avec les plus priestiens Exciter ? C'est vrai que ce Evil Invaders est sans doute moins extrême, mais c'est normal, Razor sont plus axés speed/thrash que pur thrash-metal, ils n'ont rien de proto-death... si je concède que Razor ça a pu vieillir niveau son, perso j'm'en bats les reins de l'avant-garde du métal extrême moi, tant que le thrash ça crache bien la purée ! Ce groupe se répète sans doute sur la disco, mais cet Evil Invaders tue bordel ! Après un premier album qui se cherchait encore comme le prouve sa pochette (lol), Razor est peut-être ici à son plus-fusion thrash-metal motard, le cul bien enjoncé entre speed et thrash comme entre deux sacoches. Nul besoin d'en posséder beaucoup, des Razor, mais il en faut au moins un à l'amateur - dur de choisir entre tous ces titres comme au rayon bières en pack, je le concède, et vous n'avez pas envie d'attendre que je vous détaille les spécificités de chaque étiquette, je comprends...alors pourquoi pas celui-ci ? Il est fidèle à son visuel : du thrash canadien à son meilleur. "Legacy Of Doom" ! "Instant Death" ! "Tortured Skull" ! La motörheadienne "Iron Hammer" !... je pourrais toutes les citer, Razor c'est du super sans plomb pour serial killer. Le chant de Sheepdog prend des intonations bien caverneuses (le titre épo ! Yeah !) qui virent quand il faut en hurlements suraigus. La basse broute des clous, les solos atomisent des nains, les accélérations de riffs labourent le steak, raaah, Razor ! Aucune originalité, que de la refonte, un côté bancal-amateur, mais tu t'en fous l'énergie et la ptite saveur crasseuse et personnelle sont là. Je nuancerais juste en disant qu'ici on est encore un peu sur du speed-metal... et le thrash ben c'est mieux évidemment... mais bon, cet album est-il plus speed que thrash au final ? Plus Slayer ou Destruction ou Exodus ??? Mmmmmh.... Rien à foutre, sorti en 1985, il n'en est pas moins aussi réjouissant qu'un Agent Orange ou un Pleasure To Kill à mon crumble avis... voire un Kill'em All (j'ose tout, c'est même à ça qu'on me reconnait). Joue aux caps avec les clodos, nique des putes sans capote à minuit, met ton blouson clouté, enfile tes poings américains et enfourche ta bécane, homme solitaire de la ville éteinte, car ce soir sera le soir de ta Vengeance !