Deep Purple › Singles A's & B's (CD)

Voici une compilation pas si inutile et inintéressante que cela. C'est assez rare pour le souligner. En effet, les compilations, pour qui possède tous les albums, apportent souvent un intérêt pour le moins limité (par contre, elles se justifient totalement lorsqu'on n'est pas fan inconditionnel d'un groupe). Pour les plus jeunes d'entre vous, un petit historique s'impose. Dans les années 60 et 70, il était de bon ton de sortir, en plus des albums, des singles sur 45 tours (vous savez, ces petits vinyls qu'on appelle maintenant des 7") qui permettent de sortir un titre de l'album (souvent même en avant-première de la sortie du 33 tours - 12" maintenant) sur la face A avec un deuxième morceau souvent inédit, sorte de chute de studio et non présent sur l'album, sur la face B. Certains même sortaient des 45 tours totalement inédit avec que des morceaux n'apparaissant pas sur l'album. Cette compilation regroupe donc à peu près tous les singles (faces A et B) que le groupe a pu sortir entre 1968 et 1976. On a donc une alternance entre morceaux (très) connus et titres plus rares, voir même totalement inédit pour qui n'est pas un aficionados complet du groupe. Une variante des faces B existe sous la forme de titres rares qui sont en fait des enregistrements alternatifs (versions démos ou live principalement) de morceaux plus anciens très connus. Eh bien dans ce "Singles A's & B's", c'est exactement tout cela que nous avons ! On se retrouve donc avec la plupart des morceaux de génie de la formation anglaise sur leur première période, passant donc de morceaux très typés sixties très proches des Beatles à leur style plus pêchu des années 70. La transition est très nette lorsque retentit le "Speed king" avec un Ian Gillan très en voix ! Au milieu de tout cela, on a quelques morceaux donc peu connus plus ou moins dispensables ("The bird has flown", "I'm alone" ou "Cornarias redig") et puis on a quelques pépites comme "One more rainy day" (peut-être un peu vieillot, mais j'aime vraiment beaucoup !) ou alors le vraiment excellent "When a blind man cries" qui aurait vraiment dû apparaitre sur "Machine head" ! A part cela, rien de véritablement transcendant, la version live de "Black night" n'a que peu d'intérêt comparée à celle du "Made in Japan" (je parle de la réédition double-CD du live), mais bon, on ne va pas non plus faire la fine bouche, pour une compilation, on aurait pu avoir bien pire comme objet. Il est à noter que cette version chroniquée est celle sortie sur CD en 1993 et qu'il existe une version vinyl, sortie à l'époque en 1978, bien moins fournie (du fait de la durée d'une vinyl en comparaison à un CD). On peut donc, pour une fois, dire que cette réédition est plutôt une bonne chose.