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Neil Young › Mirror ball
informations
Bad Animals, Seattle, Etats-Unis, les 26 et 27 janvier, 7 et 10 février 1995.
line up
Jeff Ament (basse), Stone Gossard (guitare électrique), Jack Irons (batterie), Mike McCready (guitare électrique), Eddie Vedder (choeurs), Neil Young (voix, guitares électrique et acoustique, orgue), Brennan O'Brien (choeurs, guitare électrique, piano, production)
chronique
- post grunge
"Sleeps with angels" fut le travail de deuil, vital, qui permit à Neil Young de repartir, après la mort de facto du mouvement grunge, et donc de toute tentative de revenir à une certaine révolte rock fondatrice, une flamme brûlante et vraie qui faisait cracher à un guitariste son dégoût du monde ; flamme dont le pendant tout naturel fut le folk (souvenons-nous de Woody Guthrie présentant sa guitare : "Cette machine tue les fascistes !") Folk et rock unis dans la figure immense de Neil Young. Le grunge fini, la dernière lueur d'authenticité éteinte dans le monde du rock, Neil Young décide donc d'enregister son album suivant (le premier à ne pas être produit par le compagnon de toujours David Briggs, qui est mort l'année précédente) avec... Pearl Jam ! Rien à foutre de rien... Qui vampirise l'autre ? Personnellement, je gage que Gossard, Ament, Vedder, et les autres, durent se prosterner devant l'idole (voir les répercussions sur la suite de leur discographie) - alors que Neil Young, vieux chêne aux racines trop profondes pour pouvoir encore bouger, a seulement voulu s'amuser en convoquant ce backing band de luxe. Enfin, quand je dis "s'amuser", j'exagère un tantinet. Tout dans ce disque n'est pas du bon post-grunge bien dégueulasse et désinvolte, loin s'en faut, même si le jouissif "Song X", qui démarre en fanfare cet album sur une chanson de marin assaisonée d'un choeur qui balance et de guitares saturées, peut laisser cette impression, ainsi que "Act of love". Ce n'est qu'à partir de "I'm the ocean" (au titre éloquent) que l'on comprend que les dés sont pipés : un riff qui semble devoir se dérouler à l'infini sur des imprécations égocentriques et surréalistes. C'est ici que nous entrons dans le domaine du rêve - une sorte de variation électrique du génial "The last trip to Tulsa", que vous trouverez sur le premier disque éponyme de Neil Young. A côté de ce grand morceau de bravoure, repris en forme d'épure bouleversante sur les intermèdes "What happened yesterday" et "Fallen angel", où Neil est seul, s'accompagnant simplement d'un orgue déchiré, le reste semble presque anecdotique. Pourtant, à l'exception du pénible "Scenery", ça reste du bon, du gras, du sale (même si je préférerai toujours, en bon intégriste, le son du Crazy Horse) : "Big green country", "Downtown" : virées en ville pour se défoncer la tronche ou pour pratiquer un petit meurtre facile ; "Truth be known", sorte de country-rock planante à souhait, de même que "Peace and love" (vous en doutiez ?). Mêmes thématique et absence d'embarras pour "Throw your hatred down". Tout ça ne fait pas un grand disque ; toujours est-il que cette rencontre avec le groupe de Seattle permettra à Neil Young de se replacer gagnant dans les charts, ce qu'il ne pouvait espérer à l'aide de son précédent opus.
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- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Oui et comme rappelé dans la chro de No Code, cette rencontre les a marqués fortement, au point qu'ils en ont été quand même un peu changés par la suite... mais ils se sont pas mis à faire des albums entiers de Neil électrique non plus - parce que Neil reste Neil, et que ça reste PJ, avec sa personnalité indéniable (merci Captain Obvious ?) Mais c'est vrai qu'ici, comme dit par Trimalcion, c'est vraiment "Neil et son backing band deluxe", les neveux suivent religieusement Tonton.
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- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
@Raven, je réponds ici, vu que c'est le concerné, à ton com sur le Pearl Jam RTL2 : oui, j'aime beaucoup cette Boule à Facette, et j'aime autant ce que Pearl Jam y joue que la partie Neil mais... Nettement, le fait que la voix de l'Eddie ne soit pas devant, comme dit plus bas, joue pas mal pour ça... Et aussi, le fait que les compos sonnent nettement plus Young que PJ. Avec les années, je soupçonne que le "non, on s'accorde pas on répète rien, go go go" que lance Neil au début relève peut-être d'une mise en scène (un peu "trop beau pour être vrai", disons) mais il n'empêche, ça pose un peu l'ambiance - et la différence que ça fait avec ce que j'ai pu écouter du groupe sans le Vieux Jeune.
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- Sam Hall › Envoyez un message privé àSam Hall
Juste après le magnifique Sleeps with angels en plus !
- boumbastik › Envoyez un message privé àboumbastik
Quel album ! Une incandescence rarement atteinte dans la carrière du bonhomme. Le mec parvient à surprendre à son combien ? trentième album ? tout en restant complètement fidèle à sa ligne de conduite. Je suis sur le cul.
Message édité le 13-12-2023 à 20:44 par boumbastik
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- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Pétard les prix sur Discogs pour le vinyle, je l'avais clairement pas payé ce prix là ^^
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