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Cow Palace, San Francisco, Etats-Unis, 22 octobre 1978, et autres lieux de la tournée d'octobre 1978 aux Etats-Unis : Boston Garden, Chicago Stadium, St. Paul Civic Center, St. Paul, Minnesota, McNichols Arena, Denver.
Neil Young (voix, guitare, harmonica, piano), Frank "Poncho" Sampedro (guitares, claviers, voix), Billy Talbot (basse, voix), Ralph Molina (batterie, voix).
"Live rust", ou la classique tentative du double album en public (album simple en CD), comme son nom l'indique assez, est le live dont la sortie a immédiatement suivi celle de l'immense "Rust never sleeps". Là où le bât blesse, c'est que "Rust never sleeps" avait lui-même été enregistré en live (avec gommage en grande partie des interventions du public et ajout de quelques overdubs - mais assez discrets en fait) ; du coup, cet album-ci fait un peu double emploi, d'autant plus qu'il s'agit (pour la majeure partie des morceaux) du même concert à San Francisco datant d'octobre 1978. Ainsi, on retrouve la séparation entre une première partie de concert acoustique et une seconde électrique ; on retrouve les mêmes versions de "My, my, hey, hey (out of the blue)" et "...(into the black)", de "Sedan delivery" et "Powderfinger". Voilà pour le passif. Et maintenant pour l'actif : il s'agit d'un témoignage énorme, poignant et rageur, dont le niveau d'intensité ne sera plus retrouvé par Neil Young avant "Weld" en 1991, soit près de 15 ans plus tard. Le choix des titres est parfait : "Tonight's the night", "Cortez the killer", "Like a hurricane", "Cinnamon girl", "The needle and the damage done"... bon , je ne vais peut-être pas recopier une seconde fois toute la tracklist, vous tenez là une véritable anthologie. D'ailleurs, la ressemblance 15 ans après avec le "Weld" susnommé est troublante, comme si Neil Young avait compris que pour renouer avec une nouvelle génération d'admirateurs, il lui faudrait revenir à ce glorieux répertoire, interprété dans les mêmes conditions, avec cette musique brûlante et tapageuse, proposée sans médiation et sans apparats aucuns. Et s'il se conclut par l'emblématique "Tonight's the night", c'est certainement pour conjurer les derniers démons qui le hantent, et faire semblant d'y croire une dernière fois. Oui, cette nuit sera LA nuit, la nuit où l'on se livrera aux ultimes rites démoniaques pour ressusciter les esprits du rock. Après, on plongera effectivement "into the black", et pour longtemps, même si de manière non définitive ("rock 'n' roll can never die", n'est-il pas ?). Grand Monsieur. Grand disque.
note Publiée le mercredi 8 février 2006
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Et là ... Ouais, punaise... Ce triplé de fin ! J'aime ce mec. (Et ce groupe).
Normalement, les chansons de "Rust Never Sleeps" ont été enregistrées sur la date de SF mais rien ne dit que ce soit celle qui a été conservée pour les versions de ce live. D'ailleurs, "it's better to burn out than to fade away" devient "... than it is to rust" sur ce live.
Je suis presque certain que les versions des morceaux communs à celui-là et à Rust Never Sleeps ne sont pas les mêmes. Au moins pour Powderfinger. La voix phrase pas toujours pareil, surtout...
Hallucination Subjective ?
Et dire que 30 ans plus tard, Neil Young est toujours capable de telles prestations.
Fascinant d'intimité sur l'accoustique, hallucinamment incendiaire sur l'électrique. Trio de fin d'anthologie. Neil Young c'est le meilleur.