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Neil Young › On the beach

  • 2003 • Reprise 9362-48497-2 • 1 CD

cd • 8 titres • 39:40 min

  • 1Walk on2:40
  • 2See the sky about to rain5:03
  • 3Revolution blues4:02
  • 4For the turnstiles3:13
  • 5Vampire blues4:11
  • 6On the beach6:59
  • 7Motion pictures (for Carrie)4:20
  • 8Ambulance blues8:57

informations

Sunset Sound, Los Angeles, Broken Arrow Studios, San Francisco, Etats-Unis, 1974.

line up

Ralph Molina (batterie, voix, hand drums), Billy Talbot (basse), Neil Young (guitare, voix, piano wurlitzer, banjo, harmonica), Ben Keith (guitare slide, voix, steel guitar, piano wurlitzer, dobro, orgue, air drum, hand drum, basse), Tim Drummond (basse, percussion), Levon Helm (batterie), Joe Yankee (harpe, tambourin électrique), David Crosby (guitare rythmique), Rick Danko (basse), George Whitsell (guitare), Graham Nash (piano wurlitzer), Rusty Kershaw (guitare slide, violon)

chronique

"On the beach" : le simple nom de cet album était devenu mythique pour les types qui, comme moi, n'avaient connu Neil Young qu'à l'ère du disque compact. Un album enregistré en 1974, qui fut tout simplement oublié lors du passage aux CDs... aberrant, incompréhensible. Trouver "On the beach" en vinyle dans une convention de disques, c'était atteindre le Graal à Montsalvat. On était en droit de penser que l'omission d'une réédition était due à la médiocre qualité de cet album, dont le nom circulait pourtant comme un sésame pour entrer dans le monde des "die hard fans". C'est ce que j'en étais venu à me dire. Aussi m'attendis-je à être déçu lorsque je pus enfin glisser un CD dans ma platine en... 2004, bordel ! Fou que j'étais... ce disque est une merveille, et cette histoire d'oubli de réédition ne prouve qu'une seule chose : la formidable incurie et le mépris incommensurable avec lesquels les grandes maisons de disques traitent leurs artistes (le refus de sortir "Tonight's the night" pendant deux ans en fournit un autre bel exemple... Neil Young aura décidément tout connu.) Enregistré peu après "Tonight's the night" (bien que sorti avant), "On the beach" est le disque de la rédemption, de l'exorcisme des derniers démons dans le but de retrouver enfin l'apaisement. La pochette est étrange : plage désertique, parasol et fauteuils, cadillac s'enfonçant dans le sable, et le Loner qui regarde vers l'horizon immense et calme. Une cure, une guérison : l'effet produit par cette musique est comme celui que peuvent avoir d'autres disques (je pense à "Rock bottom", "Grace" ou "Songs in the key of life", par exemple) : procurant plus que la jouissance musicale pour elle-même, ils soignent l'âme des coups qu'elle a reçus. Je n'ai pas envie de détailler cette oeuvre titre par titre : "Revolution blues", "Vampire blues", "Ambulance blues"... cela parle pour soi. Ce disque très calme, majoritairement acoustique, planant (par moment de manière lancinante - comme sur le morceau éponyme : accords ouverts à la guitare, basse gonflée et congas), qui distille tout doucement ses harmonies à la guitare, au violon, à l'harmonica ou au piano wurlitzer, et ce feeling touchant toujours juste, est un des plus poignants recueils de Neil Young, à faire pleurer les pierres par son obsédante mélancolie. Si le début ("Walk on") est presque anodin, tout le reste, et notamment la face B (à partir de "On the beach") éprouve comme jamais les vertus purificatrices du blues. Enorme.

note       Publiée le samedi 4 février 2006

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Note moyenne        44 votes

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boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

Merveille d'album qui commence presque guilleret avant de basculer rapidement dans un blues suave, mélancolique, aux mélodies d'orfèvre. Décidément, un artiste qui révèle ses multiples facettes aux plus patients, aux plus opiniâtres. Ou tout simplement à ceux qui ont une longue espérance de vie.

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Chris Envoyez un message privé àChris  Chris est en ligne !
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Le morceau éponyme est purement ultime.

Raven Envoyez un message privé àRaven
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Ben moi c'est surtout le morceau-titre qui le fait fondre, là-dessus. C'est la musique de la pochette. Voilà.

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Revolution blues c'est ma "we hate you" façon Neil Young à chaque fois que je l'écoute. Quelle décrépitude et quelle décadence ! Les jeunes de nos jours ! Des coupes de cheveux de filles, et ils détestent la police en plus !

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vigilante Envoyez un message privé àvigilante

Vous me donnez envie avec votre période Loner là tous en ce moment. C'est donc sans hésitation que je dégaine mon préféré à mon tour, comme une espèce de mélancolie sereine, mure. Un blues apaisé, juste beau. A l'image de sa pochette ou malgré les couleurs ensoleillées et le décor paradisiaque, l'accident n'a pas été évité, et seul, on supporte bien une petite laine en pensant à la vie, tout simplement. Un grand disque.