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Godley & Creme › L
informations
Angleterre, 1978
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
line up
Lol Creme (piano, piano électrique, guitare, basse, gizmo, chant, orgue, batterie, percussions), Andy Mackay (saxophones alto, baryton, soprano et ténor), Kevin Godley (batterie, chant, basse, xylophone, percussions, triangle), Johnathan Handelsman (saxophone)
chronique
- progressif qui s'ignore
Mon franc vient de tomber... Godley & Creme sont deux rigolos ! Car comment expliquer autrement qu'après leur plus gros que le ventre "Consequences", ils reviennent à la charge avec "L" qui, d'un rapide regard, laisse sous-entendre qu'ils vont prendre ici la tangente strictement opposée ? Là où "Consequences" était long, et c'est rien de le dire (pour rappel, il fait trois disques, et aujourd'hui deux cds), "L" dépasse à peine la demi-heure. Là où leur premier effort se centrait sur la recherche sonore au détriment de la mélodie, leur second fait exactement l'inverse. La sensibilité pop des 10cc refait donc enfin surface, mais pas assez en tout cas pour qu'un seul des sept titres présentés ici n'ait pour vocation d'amener l'auditeur à fredonner un de ces airs là sous la douche. Mais l'oreille est flattée, et c'est déjà ça de gagné. Parce qu'en réalité, Godley & Creme n'ont pas dit leurs derniers mots ; "L" reste, malgré les apparences, un vrai disque pop qui se veut avant tout aventureux. Les recherches sonores continuent, mais ne prévalent plus. Elles se font à plusieurs niveaux, et notamment aussi dans le choix des harmonies (les parties vocales de "The Sproting Life"). Les parties instrumentales prennent du coffre avec des interventions au xylophone rivalisant avec le meilleur de Zappa ou Gentle Giant ("Sandwiches of You", "Foreign Accents"). Et ils testent déjà pour les Talking Heads et leur fameux "Remain in Light" ce que peut donner un tir croisé entre travail polyrythmique et musique synthétique sur "Business is Business". En fait, non, après rectification, "L" est un vrai faux disque pop. Une approche vulgarisatrice plus qu'honorable, à mettre en parallèle avec celle qui anime le "California" de Mr.Bungle. Pas de traces de métal ici, et c'est bien normal puisque le genre reste encore à inventer. "L", disque tout à fait personnel - même si réalisé à deux - avec son monde qui lui est propre, demeure avant tout une curiosité, et la preuve irréfutable que le sombre et l'experimental vont se loger dans tous les types de musique, sans faire de distinction de genres.
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- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Quel album étrange, mais il est à l'image de ce groupe (duo) décalé
- Khyber › Envoyez un message privé àKhyber
Excellent! Moins directement digérable que "Freeze Frame", mais ça fourmille de plaisir et d'invention. Un groupe qui mériterait bien un retour de projecteur.
- Note donnée au disque :
- dariev stands › Envoyez un message privé àdariev stands
bigre, je viens de chopper la (quasi) intégrale en vinyle, pour 1 euro l'unité ! décidément un groupe dont personne ne veut, inexplicablement... au passage, c'est une coïncidence si le "L" de la pochette est exactement le même que celui collé à l'arrière des véhicules en Angleterre, équivalent du "A" de chez nous ?