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Neil Young › Neil Young

  • 1969 • Reprise 7599-27444-2 • 1 CD

cd • 10 titres • 35:32 min

  • 1The emperor of Wyoming2:14
  • 2The loner3:55
  • 3If I could have her tonight2:15
  • 4I've been waiting for you2:30
  • 5The old laughing lady5:05
  • 6String quartet from Whiskey Boot Hill1:04
  • 7Here we are in the years3:27
  • 8What did you do to my life?2:00
  • 9I've loved her so long2:40
  • 10The last trip to Tulsa9:25

informations

Wally Heider Recording, Sunset Sound, Sunwest Recording et TTG Recording, Hollywood, Etats-Unis, d'août à octobre 1968.

line up

Merry Clayton (chœurs), Ry Cooder (Ryland Cooder) (arrangements), Sherlie Matthews (chœurs), Jack Nitzsche (pîano, arrangements de cordes), Neil Young (guitare, voix), Jim Messina (basse), George Grantham (batterie), Patrice Holloway (chœurs), Brenda Holloway (chœurs), Gloria Richetta Jones (chœurs), Gracia Nitzsche (choeurs)

chronique

Neil Young est au confluent de toutes les tendances ou presque qui ont traversé le rock "classique" : garage, folk, blues, punk, noisy rock, grunge... Son ombre immense plane là-dessus, imperturbablement, et toujours de nouveaux artistes se réclament de lui au fil des décennies. Il faut dire que dans le genre frère d'armes, compagnon de souffrance, de rage et de solitude, on n'a jamais fait mieux. Alors si vous avez un poids sur le coeur, l'envie de chialer un amour perdu, un ami trop tôt disparu, ou bien de vomir sur la connerie humaine dans toutes ses manifestations - eh bien vous le trouverez invariablement là, près de vous. Et puis il y a aussi le chant de la liberté perdue, la nostalgie des grands espaces... que l'on retrouve à l'avant-plan sur ce disque, le premier sorti sous son nom. Le Canadien tôt exilé en Californie avait enfin rencontré le succès en compagnie des Buffalo Springfield de 1966 à 1968, mais un sérieux problème avec Steve Stills lui avait fait jeter l'éponge pour entamer une carrière solo. Il retrouve pour l'occasion Jack Nitzsche au piano et aux arrangements de cordes. Un disque étrange, à part : de la musique country/folk avec quelques orchestrations à l'arrière plan, du rock terne aux guitares aigrelettes, des voix féminines qui doublent souvent la ligne de chant, une production peu brillante (faut-il blâmer David Briggs, le producteur inamovible de Neil Young, plus que Ry Cooder ou que le pianiste des Stray Gators ?), un morceau de clôture de plus de neuf minutes où le bonhomme s'accompagne seul à la guitare sèche et raconte un incroyable trip effectué sous acides... Ce fut un flop. Aujourd'hui encore, cet album souffre d'une bien mauvaise réputation. Et il se trouve que ça reste un de mes préférés de Neil Young. En l'écoutant, il vous faudra passer au-dessus de ce son mal travaillé pour aller au coeur de chacune des compositions, sublimes entre toutes. Mythes et légendes d'une certaine Amérique, besoin de la solitude et des hautes plaines livrées au vent, amours espérées ou perdues, vieilles ambiances de saloon déglinguées où piano et violons gémissent leurs plaintes fantômes, portraits touchants et intemporels, une guitare qui raconte et un feeling monstrueux... Ce disque méconnu attend d'être redécouvert : "The old laughing lady", "Here we are in the years", "If I could have her tonight"... beaucoup auraient vendu père et mère pour composer des trucs pareils. "The loner" lui a donné son surnom. Quant à l'épique final, "The last trip to Tulsa", jamais un seul homme armé d'une guitare acoustique ne vous fera partir plus loin dans les méandres de la schizophrénie et de l'hallucination : un conte urbain où les fées sont des marchandes d'essence, un rêve au réveil duquel l'Américain moderne se retrouve métamorphosé en Indien. Immense disque.

note       Publiée le samedi 4 février 2006

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Note moyenne        14 votes

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Cera Envoyez un message privé àCera

Le dernier titre est un de ses classiques honteusement oublié.

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Rikkit Envoyez un message privé àRikkit

Un album qui fout des frissons. Le debut.

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nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

j'adore cet album mais le dernier titre m'emmerde, j'ai beau essayer réessayer, m’auto-persuader qu'il est bon, j'y arrive pas..

Horn Abboth Envoyez un message privé àHorn Abboth

Album qui ne s'épuise jamais, le plaisir d'écoute est intact malgré les écoutes répétées . Rien n'est à jeter. Une tuerie.

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muffinman Envoyez un message privé àmuffinman
En fait cet album est paru la première fois fin 1968. Sans titre ni nom sur la pochette. Reprise, le label de Young, trouvait que le son n'était pas terrible - ce sont d'ailleurs ces mêmes personnes qui ne misaient au départ pas un kopek sur Young à qui ils prédisaient un carrière très courte à cause de sa voix jugée insupportable. Au début de l'année 1969, l'album fut donc remixé, réimprimé avec une pochette sur laquelle on pouvait désormais voir apparaître le nom de Neil Young et c'est désormais cette version de l'album qui circule. Inutile de dire que ceux qui ont la version originelle de 1968, détiennent une pièce de collection, rarissime. Bon album.
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