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Neil Young › Trans
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informations
Modern Recorders, Redwood City, Californie, Commercial Recorders, Honolulu, Hawaii, Etats-Unis, 1982.
line up
Nils Lofgren, Ralph Molina (batterie, voix), Poncho Sampedro (guitares, claviers, voix), Billy Talbot (basse, voix), Neil Young (voix, guitare,claviers), Ben Keith (guitares, voix), Bruce Palmer (basse), Joe Lala (percussion)
chronique
David Bowie, Genesis, Alice Cooper, Yes, les Rolling stones, Lou Reed... Elles furent nombreuses, les légendes du rock des sixties/seventies, à faire le grand plongeon de la déchéance artistique dans les années 80. Neil Young, hélas, fit partie du lot. Et la noyade commence véritablement ici. Ce disque est devenu une rareté. Pas difficile de deviner pourquoi... Combien savent que le créateur de "Harvest" et "Rust never sleeps" a enregistré un album dont la principale influence est... Kraftwerk ? Un album d'electro-pop minimaliste où la voix est passée à la moulinette du vocoder sur les trois quarts des titres ? A priori, personne n'a envie d'écouter ça. Restent deux questions qui se posent quand même avant de trancher. D'abord, si l'on abstrait le fait que ce disque soit signé "Neil Young", est-il si mauvais que ça ? Ensuite, que faire des déclarations de Neil Young qui continue régulièrement à dire que "Trans" est un de ses albums préférés ? Bien sûr, on peut voir dans certaines paroles des allusions à son fils souffrant d'un handicap mental rare, avec lequel il essayait à l'époque de rentrer en communication ; bien sûr, certaines de ces mélodies sont (ou plutôt seraient, si elles étaient débarrassées de pareils arrangements) réellement belles et touchantes. Mais l'on peut se demander si de pareilles déclarations n'ont pas surtout pour but d'attirer l'attention sur les objets les plus délaissés de sa discographie. Rien n'y fait, ce disque est mauvais : les trompeurs accents country-rock d'un premier titre "entraînant" éveillent déjà la méfiance, puis tout bascule avec "Computer age" : BPM, moog tout droit sorti d'"Autobahn", voix de Neil Young entièrement vocodée, avec quelques guitares par dessus pour faire bonne mesure... Et ça empire avec les morceaux suivants. Je rêverais d'un "Syscrusher" enfin dépouillé de ces oripeaux... Des guimauves plus "classiques" comme "Hold on to your love" ne sont pas plus ragoûtantes. Bien sûr, Neil Young n'avait jamais été un "pur", heureusement, les velléïtés expérimentales furent toujours présentes dans les genres "classiques" qu'il a pu aborder. Mais cette entrée de plain-pied dans l'electro new-wave la plus crasse, personne ne peut en vouloir. J'ai beau essayer d'entendre ce disque de l'oreille la plus "neutre" possible, rien à faire, malgré les quelques bons moments de "Sample and hold" et de "Like an Inca", c'est assez pathétique.
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notes
Note moyenne 15 votes
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commentaires
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- Code-12 › Envoyez un message privé àCode-12
Tiens, réécouté 'Sample and hold' ce soir. Toujours aussi sympa ce titre. Alors oui, les sons synthétiques sont datés et surtout très 'raides'. Mais le vocoder est bien maîtrisé et participe très intelligemment à la mélodie, mélodie très réussie qui plus est. Finalement, j'écoute plus souvent certains titres de 'Trans' que 'Harvest' (j'ai toujours été un amoureux transi des synthés...).
- Note donnée au disque :
- nowyouknow › Envoyez un message privé ànowyouknow
Personnellement à l'inverse de ce qui a été dit ici récemment ce sont les 3 morceaux "normaux" que je retiens. Le reste il y a de belles mélodies ici et là mais le traitement est poussif j'ai toujours trouvé ça globalement raté. Pour la petite histoire Neil avait proposé à Geffen un tout autre album, Island In The Sun dont subsiste ici seuls les premiers et derniers morceaux ainsi que Hold On To Your Love. Les 5 autres sont disponibles depuis peu dans le dernier volet de ses archives. C'est ambiance hawaïenne un peu soft rock sur les bords mais beaucoup mieux que Trans pour moi.
- Note donnée au disque :
- jacques d. › Envoyez un message privé àjacques d.
Le guitar hero façon 70's (mais pas que) est souvent, au moins incontinent, au pire diarrhéique.
- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Pas de souvenir de "So Ruff, So Tuff", là comme ça. "Show Me The Way", malheureusement, je m'en souviens bien de celle-là. Aujourd'hui, je la déchiffre comme étant l'histoire d'un mec pris d'une violente courante et qui cherche les gogues les plus proches.
- jacques d. › Envoyez un message privé àjacques d.
Pour en revenir au vocoder, je suis toujours subjugué par ce titre :