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Neil Young › Trans

  • 1982 • Geffen GED02018 • 1 CD

cd • 9 titres • 44:40 min

  • 1Little Thing Called Love
  • 2Computer Age
  • 3We R in Control
  • 4Transformer Man
  • 5Computer Cowboy (AKA Syscrusher)
  • 6Hold on to Your Love
  • 7Sample and Hold
  • 8Mr. Soul
  • 9Like an Inca

informations

Modern Recorders, Redwood City, Californie, Commercial Recorders, Honolulu, Hawaii, Etats-Unis, 1982.

line up

Nils Lofgren, Ralph Molina (batterie, voix), Poncho Sampedro (guitares, claviers, voix), Billy Talbot (basse, voix), Neil Young (voix, guitare,claviers), Ben Keith (guitares, voix), Bruce Palmer (basse), Joe Lala (percussion)

chronique

  • new-wave

David Bowie, Genesis, Alice Cooper, Yes, les Rolling stones, Lou Reed... Elles furent nombreuses, les légendes du rock des sixties/seventies, à faire le grand plongeon de la déchéance artistique dans les années 80. Neil Young, hélas, fit partie du lot. Et la noyade commence véritablement ici. Ce disque est devenu une rareté. Pas difficile de deviner pourquoi... Combien savent que le créateur de "Harvest" et "Rust never sleeps" a enregistré un album dont la principale influence est... Kraftwerk ? Un album d'electro-pop minimaliste où la voix est passée à la moulinette du vocoder sur les trois quarts des titres ? A priori, personne n'a envie d'écouter ça. Restent deux questions qui se posent quand même avant de trancher. D'abord, si l'on abstrait le fait que ce disque soit signé "Neil Young", est-il si mauvais que ça ? Ensuite, que faire des déclarations de Neil Young qui continue régulièrement à dire que "Trans" est un de ses albums préférés ? Bien sûr, on peut voir dans certaines paroles des allusions à son fils souffrant d'un handicap mental rare, avec lequel il essayait à l'époque de rentrer en communication ; bien sûr, certaines de ces mélodies sont (ou plutôt seraient, si elles étaient débarrassées de pareils arrangements) réellement belles et touchantes. Mais l'on peut se demander si de pareilles déclarations n'ont pas surtout pour but d'attirer l'attention sur les objets les plus délaissés de sa discographie. Rien n'y fait, ce disque est mauvais : les trompeurs accents country-rock d'un premier titre "entraînant" éveillent déjà la méfiance, puis tout bascule avec "Computer age" : BPM, moog tout droit sorti d'"Autobahn", voix de Neil Young entièrement vocodée, avec quelques guitares par dessus pour faire bonne mesure... Et ça empire avec les morceaux suivants. Je rêverais d'un "Syscrusher" enfin dépouillé de ces oripeaux... Des guimauves plus "classiques" comme "Hold on to your love" ne sont pas plus ragoûtantes. Bien sûr, Neil Young n'avait jamais été un "pur", heureusement, les velléïtés expérimentales furent toujours présentes dans les genres "classiques" qu'il a pu aborder. Mais cette entrée de plain-pied dans l'electro new-wave la plus crasse, personne ne peut en vouloir. J'ai beau essayer d'entendre ce disque de l'oreille la plus "neutre" possible, rien à faire, malgré les quelques bons moments de "Sample and hold" et de "Like an Inca", c'est assez pathétique.

note       Publiée le vendredi 10 février 2006

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    commentaires

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    Fryer Envoyez un message privé àFryer

    Cette pochette est tout de même merveilleuse

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Ou Computer World (Welt) un an avant celui-là (vu que c'est son année de sortie) ?

    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Il a dû écouter Kraftwerk dix ans plus tard que tout le monde.

    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
    avatar

    Faut beaucoup apprécier les voix de robot quand même.

    Note donnée au disque :       
    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Neil Young avait décidément de drôles d'idées en 1982

    Et ceci-dit, certains commentaires (négatifs autant que positifs), cette vidéo (extraite du film Human Highways, une comédie, apparemment, co-réalisée par Young) et même le ton "c'est pu du rock c'était mieux avant il s'est fourvoyé" de la chro me donnent envie de le réécouter, cet album - rien de personnel, hein, mais j'ai constaté n'empêche que quand Trimalcion part dans cette veine, sur Tonton Neil, on est loin de tomber toujours d'accord (cf mes tartines sur American Stars'n Bars). Bon, puis le souvenir que j'en ai est celui d'un truc singulier et inattendu de la part de ce gars-là, surtout, mais pas du tout désastreux. (Juste... Bizarre dans le contexte. Je vais me retâter ça vite pour voir si mon souvenir me trompe ou pas, donc, allez).