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Neil Young › A Letter Home

  • 2014 • Reprise 2-540933 • 1 CD digipack

détail des votes

Membre Note Date
taliesin      jeudi 18 novembre 2021 - 10:47
DukeOfPrunes      mercredi 2 août 2017 - 13:33

cd • 12 titres • 39:36 min

  • 1A Letter Home Intro2:17
  • 2Changes3:56
  • 3Girl From the North Country3:31
  • 4Needle of Death4:57
  • 5Early Morning Rain4:26
  • 6Crazy2:20
  • 7A Letter Home Intro #2 / Reason to Believe2:49
  • 8On the Road Again2:23
  • 9If You Could Read My Mind4:04
  • 10Since I Met You Baby2:13
  • 11My Hometown4:08
  • 12I Wonder If I Care as Much2:32

informations

Enregistré à Third Man Records.

line up

Neil Young (chant, guitare, harmonica, piano)

Musiciens additionnels : Jack White (chant, guitare, piano)

chronique

  • folk rétro

Certains trouvent à Neil Young toutes les excuses du monde. Pour d’autres, c’est un vieux de la vieille, futur octogénaire qui devrait songer à ranger définitivement sa guitare, pour se consacrer entièrement à l’entretien d’un petit carré potager. Bon, d’accord, le Canadien commence à s’essouffler et peine à se renouveler, un peu comme tous les dinosaures de son espèce... celle qu’on trouve dans les sanctuaires au sortir des éboueurs. C’est vrai, on pourrait le croire à court d’idées. Et puis crac ! Voilà qu’il sort un album-concept de derrière les fagots. Complètement inattendu, sorti de son chapeau. Celui qui a lancé une campagne de levée de fonds pour financer la production de son lecteur Pono, en chevalier blanc audiophile dressé contre les moulins du streaming du pauvre, prend le parfait contrepied de son propre discours avec A Letter Home. Comme s’il cherchait à bassiner le monde et attirer sur lui les foudres du fan lambda : car c’est tout seul et coincé dans un genre de cabine téléphonique (une Voice-O-Graph de 1947) que Neil Young a gravé fissa des reprises de tubes folk (Dylan, Jansch,Nelson, Hardin, Springsteen et d’autres), comme si l’envie lui prenait de presser des 45 tours express, au son étouffé et lointain, digne des plus mauvais pressages de gomme laque noire. Juste après deux albums accompagnés par le Crazy Horse de la grande époque – dont le très bon Psychedelic Pill, il est évident que le timing de cette missive n’est pas dû au hasard. "Haters gonna hate" : en attendant, ça fonctionne ; et ça marche même mieux que sa guimauve Storytone sortie quelques mois plus tard. En grimpant dans cette sorte de Tardis, le loner sonne vrai, sans chichi ni orchestration à deux balles dans la machine. Avec l’appui de Jack White, il se place dans des conditions d’enregistrement pires que celles des anciens bluesmen du bayou – sûr que la démarche aura attiré l’attention de mecs comme Robert Crumb. La levée de boucliers a dû faire marrer Neil Young : brouiller les messages trop clairs d’un marketing jamais nuancé fait partie d’un petit jeu qu’il apprécie, puisque le plus souvent, c’est lui qui gagne à la fin. Dédié à sa mère décédée en 1990, A Letter Home est une collection de ballades complètement en dehors des clous dont l'esthétique cradasse fait voyager tout en entretenant une réflexion nécessaire sur notre manière de percevoir et de consommer la musique. C’est bien là son plus grand mérite.

note       Publiée le mercredi 2 août 2017

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    DukeOfPrunes Envoyez un message privé àDukeOfPrunes
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    Yes, bien d'accord :)

    Note donnée au disque :       
    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    C'est vrai qu'il est bien celui-là (co-produit avec Jack White à qui appartient la Voice-O-Graph je crois d'ailleurs, le mec étant un collectionneur de vieilleries en tous genres), j'aime bien le concept. Mais j'aime beaucoup aussi "Psychedelic pill" et ses longs morceaux de guitares distordues et "Americana" et ses reprises de vieux standards "roots" comme celui-là : Jesus' chariot il en a encore sous le pied le père Young !

    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
    avatar

    Je l'aime bien celui-ci, il est vraiment touchant, cette lettre à Maman dans une cabine à deux francs de fête foraine, à enregistrer de belles mélodies. Et effectivement, dans les derniers, c'est vraiment pas le plus mauvais (l'ode à la bagnole sans essence est vraiment pénible par exemple, avec son orchestre de pompiers là).