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Current 93 › The light is leaving us all
- 2018 • The Spheres twentytwo • 1 CD digipack
cd • 11 titres
- 1The birds are sweetly singing
- 2The policeman is dead
- 3Bright dead star
- 430 red houses
- 5A thousand witches
- 6Your future cartoon
- 7The postman is singing
- 8The bench and the fetch
- 9The kettle's on
- 10Fair weather
- 11The milkmaid sings
extraits audio
informations
https://current931.bandcamp.com/album/the-light-is-leaving-us-all
line up
David Tibet (voix)
Musiciens additionnels : Aloma Ruiz Boada (violon), Rita Knuistingh Neven (piano, clavier), Alasdair Roberts (guitare électrique, guitare sèche, hurdy gurdy, ghuzeng, choeurs), Michael J.York (flutiau, cornemuse, clochettes, doudouk), Ben Chasny (guitare électrique, guitare sèche), Reinier Van Houdt (thérémine, piano, clavier, basse, synthé), Andrew Liles (guitare, manipulations électroniques), Thomas Ligotti (bandes, voix)
chronique
- apocalypse bucolique
Patmos se trouve dans la campagne anglaise, une campagne où l’on croise, au crépuscule, Oui-Oui, l’Ange Gabriel, des sorcières, des chevaux, des laitières, au coin de la rue, sur la lande, à moins qu’il ne s’agisse du petit bois où chantent les oiseaux, là-bas à la sortie du village…Une fresque si paisible, une forme d’extase bucolique mystique aux allures de nursery rhymes apocryphe…David Tibet, mon Dieu, MONSIEUR David Tibet, comme faites-vous pour tisser ces sphères cotonneuses, si hors du temps, si enracinées dans le temps, si rassurantes, si inquiétantes ? S’il existe un dieu, peut-être bien qu’il vous a envoyé sur terre après tout ? ‘The light is leaving us’ a tout d’une forme de prêche poétique, sibyllin comme de coutume mais qui nous parle pourtant au plus profond du coeur, comme si son géniteur parvenait à nous délivrer un message au delà du sens même des mots. Voilà un disque tendre que l’on devine pourtant hanté par le doute et la mort, une mort qui déambule parmi les chants d’oiseaux, le bruissement des feuilles, rendus avec délicatesse par des musiciens au mieux de leur forme. Maître du verbe, Tibet nous raconte ses obsessions, avec des images récurrentes, des thèmes en boucle (‘a thousand witches’, ‘horsies’, stars’…Et que dire de son énumération de prénoms féminins sur ‘A thousand witches’ ?) suivant cette technique à mi-chemin entre prêche faussement chanté et nursery rhymes (‘Call the surgeon/The surgeon is dead/Call the policeman/The policeman is dead.”) qu’il affectionne tant. Les orchestrations acoustiques subtiles tissent cette atmosphère vespérale avec un doigté qui frise l’orfèvrerie, laissant libre cours à David et sa voix, seuls cette fois, sans le renfort d’une pléthore de vocalistes. Comment en aurait-il besoin ? Il semble hypnotisé lui-même par le pouvoir de sa propre poésie, laissant quelque chose de lugubre s’emparer peu à peu de lui (‘The postman’s singing’ et ses cordes peu rassurantes, son piano inquiétant, les grincements du climax de ‘The kettle’s on’), comme la crainte d’un juge céleste…Et pourtant, la réalité apaise quand le ciel campagnard paraît se teindre d’apocalypse, la bouilloire ronronne dans l’âtre…Le jour s’achève et avec lui, la peine. Les oiseaux chantent, le thé réchauffe les mains, le temps s’arrête, nous avale, si calme, tandis qu’une larme nous roule le long de la joue, effleurant notre sourire…Cette lumière qui nous quitte tous…
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- azfazz › Envoyez un message privé àazfazz
Un disque magnifique, leur meilleur depuis... longtemps !
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- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
J'avais décroché après Black Ships, mais celui-ci m'a pris de court ! J'aime beaucoup les mantras qui se répètent d'un titre à l'autre comme des feuilles au vent.
- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
De rien, Cinabre...J'avoue qu'effectivement, ce premier titre pose quasiment l'ambiance à lui-seul.
- Note donnée au disque :
- Cinabre › Envoyez un message privé àCinabre
Ce premier morceau! Rien que pour ça je commande. Merci, Twilight!
- taliesin › Envoyez un message privé àtaliesin
Je me dois d'encore l'écouter avant de pouvoir affirmer que je l'ai bien appréhendé - enfin bon, c'est quasi pareil à chaque album ;-) Mais d'ores et déjà : encore un chef-d'oeuvre !
- Note donnée au disque :