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Otomo Yoshihide › Anode
- 2001 • Tzadik 1 CD
4 titres - 54:28 min
- 1/ Anode 1
- 2/ Anode 2
- 3/ Anode 3
- 4/ Anode 1 Variation
line up
Yoshimitsu Ichiraku (percussions, drums), Uemura Masahiro (percussions), Sachiko M (sine waves, contact microphone), Otomo Yoshihide (electric-feedback guitar [1, 4]), Yoshigaki Yasuhiro (percussion, drums), Taku Sugimoto (electric guitar), Kumiko Takara (percussion, vibraphone, timpani), Tetuzi Akiyama (turntable without records, contact microphone), Annette Krebs (electro-acoustic guitar (2, 4)), Itoken (percussion, crotales, drums), Mari Furuta (percussion, crotales), Yoko Nishi (prepared 17-string koto (2, 3))
remarques
chronique
- Styles
- ambient
- ovni inclassable
- Styles personnels
- bruitiste
Otomo Yoshihide est un grand homme. Vous devriez le savoir depuis le temps que je vous rabâche les oreilles avec ce monsieur ! Un groupe culte, Ground Zero, un groupe de jazz faramineux, Otomo Yoshihide New Jazz Quintet, et un bon paquet de participation avec un bon paquet d'artistes nippons ou simplement Zornien (comprendre gravitant autour de l'univers Tzadik). Mais Yoshihide, c'est aussi des projets inutiles, comme Filament ou I.S.O., où le sieur s'amuse, avec l'inénarrable Sachiko M, à balancer des fréquences suraiguës et à moduler leur tonalité… passionnant non ? "Anode" fait un peu parti de ces disques qui ne servent à rien. On peut en distinguer deux parties antithétiques: la première, nommée "Anode 1" et sa variation, tourne autour d'un bruitisme basé sur des instruments analogique en grand nombre (percussions, batterie, vibraphone, …) afin de créer un maelström cacophonique proche du bruitisme comme on le connaît aujourd'hui, c'est-à-dire Merzbow et compagnie. Yoshihide s'inscrit donc dans la lignée d'un bruistime à la Luigi Russolo, basé uniquement sur des instruments réels (remarquons qu'il lui aurait été difficile de faire ça avec des ordinateurs vu qu'à l'époque ça n'existait pas… uhuh). Donc deux œuvres bruitistes pas très convaincantes, redondantes à souhait, et surtout sans aucune intensité. Reste alors la deuxième partie, "Anode 2 et 3", totalement ambiante celle-là, tellement ambiante d'ailleurs qu'on est parfois proche du silence absolue, hormis quelques rares frappes de cymbales ici et là, et d'autres sons non identifié. Autant vous dire que 28 min de quasi silence, c'est relativement chiant (je dis relativement parce que ça aurait pu durer 70 min…), surtout qu'aucune ambiance ne sort de tout ça. Rien. Le plat total. On se retrouve donc en face d'un disque inutile (je vous avais prévenu au début non ?) qui ne fait qu'augmenter la pile de trucs inutiles que Yoshihide à la fâcheuse tendance à nous proposer depuis pas mal de temps.
note Publiée le vendredi 4 février 2005
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- bubble › Envoyez un message privé àbubble
- et puis ISO c'est en live que ca s'apprecie . un des meilleurs concert que j'ai vu . tellement eloigné de ce qui en est dit là !!!!
- baz › Envoyez un message privé àbaz
- D'accord pour ce disque très dispensable, nettement moins réussi que son prédecesseur (cathode). Pas du tout d'accord par contre, pour dire d'ISO et Filament qu'ils sont des projets inutiles. Là c'est vraiment une question de goût. Et puis d'ailleurs, qu'est-ce que c'est que de la musique utile? C'est comme de dire que monarch c'est chiant parce qu'il n'y a que trois accords, que c'est lent, long et chiant. Je trouve pour ma part très belle cette esthetique du presque rien propre à Filament (le premier sur extrême est un pur chef d'oeuvre) et ISO (qui est quand même nettement moins minimal), et cette approche radicale du son comme expérience physique autant qu'esthetique. Quant au silence, c'est pour moi un élément aussi important que le son dans la musique (voir john cage et morton feldman), Il aura d'ailleurs fallu attendre Things Viral de Khanate (commuted) pour que cet héritage soit enfin appliqué au rock. Comme disent neubauten: Silence is Sexy