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Current 93 › Black Ships Ate The Sky
- 2006 • Durtro/Jnana Records DURTRO/JNANA 2112 • 1 CD digipack
cd • 21 titres
- 1Idumæa (Marc Almond)3:22
- 2Sunset (The Death Of Thumbelina)3:18
- 3Black Ships In The Sky3:38
- 4Then Kill Cæsar3:58
- 5Idumæa (Bonnie "Prince" Billy)2:42
- 6This Autistic Imperium Is Nihil Reich4:03
- 7The Dissolution Of 'The Boat Millions Of Years'3:57
- 8Idumæa (Baby Dee)4:19
- 9Bind Your Tortoise Mouth2:30
- 10Idumæa (Antony)2:02
- 11Black Ships Seen Last Year South Of Heaven4:07
- 12Abba Amma (Babylon Destroyer)3:19
- 13Idumæa (Clodagh Simonds)2:35
- 14Black Ships Were Sinking Into Idumæa (Cosey Fanni Tutti)11:05
- 15The Beautiful Dancing Dust0:57
- 16Idumæa (Andria Degens)3:06
- 17Vauvauvau (Black Ships In Their Harbours)4:41
- 18Idumæa (Dabid Tibet)1:50
- 19Black Ships Ate The Sky4:20
- 20Why Cæsar Is Burning Part II2:48
- 21Idumæa (Shirley Collins)2:42
extraits audio
informations
Mixé par Colin Potter & Steven Stapleton. Mastering par Denis Blackham.
Dessins de Geoff Cox-dorée & ses enfants Anna Cox-Dorée & Seth Cox-Dorée. Texte d'Idumaea par Charles Wesley. Digipack + livret de 56 pages dans un coffret
line up
Michael Cashmore, John Contreràs, Steven Stapleton, David Tibet, Ben Chasny
Musiciens additionnels : Marc Almond, Antony, William Basinski, Bonnie 'Prince' Billy, William Breeze, Chris Carter, Shirley Collins, Baby Dee, Andria Degens, Cosey Fanni Tutti, Clodagh Simonds, Ida Mercer, Amy Phillips, Iris Bishop
chronique
- apocalyptic folk
Ces bateaux noirs qui ont mangé le ciel sont l’occasion rêvée pour parler un peu de toute la dichotomie de Current 93. A la fois simple et grandiloquente, la musique de notre formation préférée n’a cessé de chercher les contraires pour se démarquer et ce Black Ships Ate The Sky est tout à fait prévisible dans le sens où c’est peut-être le plus explicitement contradictoire. Sous une nuée d’invités et à grands renforts d’eschalotogie patacaisse, cet énième opus est pourtant bien intimiste, chaque invité offrant sagement sa version d’Idumaea, le poème de Charles Wesley autour duquel tourne tout l’album. Marc Almond (& Michael Cashmore, marquant les débuts de leur collaboration) reste classique dans sa façon de faire, on retrouve aussi une version americana (Bonnie ‘Prince’ Billy façon Sixteen Horsepower), des phrasés de plus en plus dépouillés (Shirley Collins avec un accordéon, Baby Dee avec une guitare, Antony a capella), une Andrea Degens (Pantaleimon) très délicate, Clodagh Simonds donnant quelque chose d’assez proche de ce qu’elle a pu offrir avec Fovea Hex et Cosey Fanni Tutti qui s’invite de façon sensuelle à la fin d’une piste chantée par Tibet. Et le reste, me direz-vous ? Beaucoup de titres finalement assez convenus, proche de ce que l’on a pu entendre sur ‘Of Ruine or Some Blazing Starre’ (jusqu’à reprendre certains gimmicks) mais sans mélodies particulièrement mémorables. Plus surprenant, le retour des délires acides dissonants (‘Black Ships in their Harbour’ et surtout l’excellent ‘Black ship ate the sky’ qui rappelle furieusement ‘A Silent Siege’ de Deutsch Nepal). Je retiendrai pour ma part le duo ‘This autistic imperium is nihil reich’/’The dissolution of the boat ‘Millions of years’’ pour leur ambiance délétère particulièrement fouillée ainsi qu’une voix toujours plus volatile de David Michael Tibet, inégalable pour ce qui est de nous faire entrer dans son délire mystique. Parlons-en de sa mystique, qui commence à devenir sérieusement n’importe quoi, et même s’il s’y amuse comme un enfant et qu’il nous fait clairement partager cet enthousiasme pour le méli-mélo de mythologies diverses mieux ne vaut pas trop chercher à saisir de portée plus que poétique, au risque de voir son imaginaire délirant s’effriter très vite. Servi dans un chouette coffret avec un livret bien fourni, ‘Black Ships Ate The Sky’ même s’il court derrière ‘Thunder Perfect Mind’ ou ‘Of Ruine…’ reste un album fondamentalement réussi mais qui aurait peut-être gagné à devenir un chef d’oeuvre vu l’ambition initiale, et ce plutôt que de nous livrer sa version alternative sous un autre CD (‘Black Ships Eat The Sky’, notez la nuance) ; car malgré toutes les contradictions nécessaires pour faire de telles merveilles un artiste doit aussi savoir faire des choix ; et clairement, ça n’est pas un gros souci pour Tibet qui laissera ce travail à ses fans, dont le travail consistera à acheter deux fois la même œuvre !
note Publiée le jeudi 12 février 2009
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- Sartoris › Envoyez un message privé àSartoris
Je ne l'avais pas écouté depuis avant-COVID, en y revenant ce matin j'ai perçu beaucoup plus que précédemment l'apport de Ben Chasny (6 organ of admittance), qui fendille et brouille ce qui était cristallin chez Cashmore. C'est peut-être ce qui le différencie le plus de ses prédécesseur, comme une entrée dans un nouvel age où commence la vieillesse : on réunit ses amis, on est un peu moins minimaliste et un peu plus patiné par le temps.
- eric burden › Envoyez un message privé àeric burden
Joli retour du Current neuf-trois, la voix de Tibet a perdu avec le temps, mais l'elegance du I am the last est magnifique
- michel rocard › Envoyez un message privé àmichel rocard
Tremblez misérables. Parce que "Bind your tortoise mouth" est la chanson la plus triste du monde.
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- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
"Et si vous voulez entendre Tibet faire qqchose de fondamentalement différent de Blazing Starr, vous êtes probablement pas (plus) avec le bon groupe." Pas d'accord, il y a des tas de groupes qui sortent sans cesse le même album sans que ça ne soit problématique. Disons qu'ici on a les mêmes émotions, moins la surprise, moins l'inoubliable. C'est un bon album en soi mais remis en perspective avec le reste de C93 ça n'est pas un chef d'oeuvre, loin s'en faut.
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- Everlasting › Envoyez un message privé àEverlasting
La pochette est tout de même immonde ^^
- Note donnée au disque :