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Enregistré en concert au Fremont Theatre, San Luis Obispo, Californie, USA, 4-6 mars 1996 / Titres studios enregistré au Yesworld Studio, San Luis Obispo, Californie, USA, automne 1995 - printemps 1996
Jon Anderson (chant), Steve Howe (guitare, chant), Chris Squire (basse, chant), Rick Wakeman (claviers), Alan White (batterie)
Enterré plus d'une fois, Yes, tel un indestructible zombie, véritable Jason increvable de la scène progressive, revient une fois encore, s'extrayant de sa chrysalide tel un papillon se parant de mille feux. Pour conjurer le sort et faire taire une fois pour toutes les mauvaises langues, après moultes tergiversations et autant d'albums partant dans toutes les directions sans avoir le moindre objectif, c'est ni plus ni moins la formation classique qui est conviée à une reformation unique : Chris Squire et Alan White, inséparables comme une paire de fesses, Jon Anderson parce que sans lui Yes n'est rien, Steve Howe qui chasse Trevor Rabin une fois pour toute, et Rick Wakeman qui vient faire le bonheur des parieurs qui misent déjà sur son départ. Tout cela fleure bon l'opération marketing. Souvenons nous du "plus jamais ça !" que la plupart des acteurs en présence s'étaient fait un honneur de proférer. D'emblée, le concept est énorme : mêler prestations en concert et titres studios inédits en deux volumes différents, histoire de pousser à la consommation. Cela fait tellement longtemps que les mordus de "Close to the Edge" attendent ça qu'ils ne pourront pas, c'est évident, passer à côté d'une telle aubaine. Parce qu'il faudrait les remercier de se foutre de notre gueule en plus ? Tout ce qu'on peut dire de ce "Keys to Ascension" n'est en fait pas très glorieux. D'accord, les titres qu'ils ont été repêchés ne sont pas des plus évidents, mais, avec le poids des années, il faut être sourd, pour ne pas entendre que Steve Howe, par exemple, n'est plus que l'ombre de lui-même... Que dire alors des deux titres studio, "Be the One" et "That, That is" ? Une tentative désespérée de reproduire une magie qui les a definitivement quittés et qui ne parviendra à convaincre que les quelques âmes esseulées toutes acquises à leur cause ou la poignée de nostalgiques qui se consolent aujourd'hui à coup de prozac.
note Publiée le jeudi 3 janvier 2002
Après l’échec commercial de «Talk» et l’explosion définitive du line-up 80’s, que peut-il advenir de Yes ?… Anderson y croît encore, porté par le souvenir du mémorable «Réunion tour» et de son incontestable charge nostalgique ; Wakeman y prit tellement son pied qu’il n’est pas difficile à convaincre… la solution, pensent-ils, est dans l’exploration de leur passé. La tentative de retrouver à cinq la magnificence scénique du «Réunion…», et par là celle de la musique du groupe, se montre malheureusement un cuisant échec. Pas mieux que Progmonster : «Howe n’est que l’ombre de lui-même», et si la fatigue des musiciens alliée à la sécheresse de la production donne à la plupart des interprétations une forme de sobriété parfois séduisante, on ne peut se défaire d’un sentiment d’à peu près. Une série de trois concerts… pour les fans ? L’idée d’en faire un disque... pour les fans ? Même pas, car la version live de «Awaken», pour un fan, est un moment particulièrement cruel… même Anderson n’est pas à la hauteur, lui qui à presque 60 ans, en 2001 encore, force toujours l’admiration sur scène par sa voix à la précision et à la pureté inaltérables. Ici : pathétisme. Cette réunion des cinq piliers fût-elle pour les inconditionnels présents à S.L.O. un moment inoubliable ? Possible, mais pour nous c’est tout simplement inquiétant : la route totalement passéiste que les anciens compères empruntent désormais, sans en être visiblement convaincus, n’est vraiment pas engageante. Ah, oui : il y a des morceaux studio, aussi… et il y a, aussi, un Keys n°2…
note Publiée le jeudi 13 juin 2002
Note moyenne 9 votes
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Ah, Yes! Le groupe qui divise, qui suscite les controverses les plus passionnées... Que dire sur ces "Keys To Ascension "? Eh bien que je m'inscrits une nouvelle fois en faux quant à l'avis de nos 2 chroniqueurs. Les morceaux en concerts sont impeccables; personnellement, ce me semble indiscutable. Mais il n'y aurait eu qu'eux, ce n'eût été qu'un live de Yes supplémentaires, et il n'en manque pas. D'ailleurs, la plupart du temps, je n'écoute que les 2 morceaux studio. Car il y a les 2 titres studio. Si "Be The One" n'est que chouette (quoique "Humankind" me transporte), "That, That Is" est une suite superbe, gorgée de lyrisme et de belles mélodies. Et la magie andersonienne est bien présente sur ces 29'04''.
tres bonne chronique rien à redire, encore un faux espoir de yes