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Yes › 90125
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Jon Anderson (chant), Tony Kaye (claviers), Trevor Rabin (guitare, chant), Chris Squire (basse, chant), Alan White (batterie)
chronique
Quand fin 1983 est annoncé le retour du dinosaure du progressif, personne ne veut y croire. Et quand celui-ci cartonne un peu partout sur le globe avec "Owner of a Lonely Heart", on a toujours autant de mal à l'admettre et à réaliser. Peut-être que les premiers surpris furent les musiciens eux-mêmes ! Convaincu in extremis de rejoindre cette nouvelle mouture d'un navire dont il s'est toujours cru le capitaine, Jon Anderson voit son véhicule enfin rejoindre le firmament après avoir tant chanté les étoiles. Yes est revenu mais, vraisemblablement, il a une vengeance à prendre. Jon Anderson à nouveau sur les rails, d'autres départs sont essuyés ; Wakeman se volatilisant sous sa cape jurant qu'on ne l'y reprendrait plus (on parie ?), c'est Tony Kaye, leur tout premier claviériste, qui rempile. Geoff Downes qui assura le passage de témoin persuade Steve Howe de tenter avec lui l'aventure Asia, laissant volontiers son siège au jeune Trevor Rabin, nouveau venu aux dents longues à qui l'on doit en grande partie ce revirement à cent quatre-vingt degrés. Avec ce son énorme caractéristique de toute une époque ("Owner of a Lonely Heart", "City of Love") , "90125" donne à "Drama", sorti seulement trois ans plus tôt, un solide coup de vieux, comme si une décennie complète s'était écoulée entre les deux. Trevor Horn (Buggles, Art of Noise), chanteur intérimaire sur "Drama", transforme son amour jamais démenti pour le groupe de Chris Squire en un festival pyrotechnique qui va leur ouvrir grandes les portes de la reconnaissance internationale. Si la voix y est, le style, lui, brise les tabous et fait voler en éclat les recettes convenues, se focalisant sur une écriture plus ramassée, genre hard FM, une tendance qui alors remporte tous les suffrages des deux côtés de l'Atlantique. Si quelques titres sonnent purement démodés ou résonnent en nous comme l'écho d'un vieux générique pourri d'une série télé qui le serait tout autant ("Leave It", "Our Song"), Yes n'a en réalité pas eu le temps de se rendre compte qu'il venait de signer son arrêt de mort à l'aube même de sa renaissance.
chronique
A partir de cette reformation l'histoire de Yes se confond avec celle d'un homme qui court après la grandeur de son groupe. Ce premier album est un album de production et d'efficacité. Rien à voir avec la recherche du groupe autrefois appelé Yes et qui s'était dissout en 1980. La musique de ce combo est une sorte de rock F.M. mélodique et puissant, bien foutu ma foi, produit du leadership musical de Trevor Rabin, et non de Jon Anderson qui n'arrive qu'à la fin du processus, pose ses voix, à la demande d'un producteur qui juge le jeune Rabin trop frêle pour endosser le rôle de chanteur. Squire appelle son vieux Jon, Jon demande s'il s'agit de reformer le groupe Yes, Squire dit oui, alors Anderson accepte. Et voilà ce qui va conduire ce nouveau groupe sur des routes assez diverses jusqu'à aujourd'hui encore. La deuxième partie de la carrière de Yes pourrait s'appeler la quête de Jon… le succès sera au rendez-vous de ces premières retrouvailles grâce au talent de Rabin, mais surtout de Trevor Horn, qui sera tout de même Monsieur Frankie Goes to Hollywood, Monsieur Propaganda, Monsieur " owner of a lonely heart ", Monsieur Buggles… bref : Monsieur années 80. Malgré quelques lourdeurs (Leave it…), quelques agréables niaiseries (Changes…), cet album est parfaitement séduisant. "Hearts" est une petite perle 80's, une sorte de tube F.M. romantique de 9 minutes, d'une simplicité cristalline. "Cinema", "Hold on" ou "It can happen" fonctionnent à merveille, et une petite sucette comme "Our song", bombe poppy et sautillante, moi, j'adore. Grisé par ce succès, le groupe va donc continuer, croit-il, sur sa lancée… laissant faire Rabin, FM rockant à donf'… c'est le début de la fin du premier rêve de cette reformation, et il s'appellera "Big generator ".
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- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Grachan Moncur III stp ! à moins que tu ne fasses référence aux 2 précédents !
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
Haha, merde, j'ai mis deux bonnes secondes à capter, pas mal.
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Inter-vils ?
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
Essaie plutôt avec la reprise par Julien Doré et... je te laisse découvrir l'identité de son binôme. Ca fait même un pont avec la fin de Zooropa. Oooh mais c'est que je vais te vous inventer des jeux de l'été, moi !
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Oui, j'essayerai avec les minutes-tampon... Parce qu'honnètement, I Regret Nothing => Zooropa (la chanson) avec moins de dix secondes de pause entre les deux, c'est passé très très moyen. (Ou alors je mets Toto/Africa, entre les deux... Ça ANNULE à peu près n'importe quoi, Toto/Africa... Même Rose Laurens, oui, avant que tu demandes).
Message édité le 03-08-2024 à 18:43 par dioneo