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Einstürzende Neubauten › The jewels

cd • 15 titres

  • 1Ich komme davon
  • 2mei Ro
  • 326 Reisen
  • 4Hawcubite
  • 5Die Liebellen
  • 6Jeder Satz mit ihr halt nach
  • 7Epharisto
  • 8Robert Fuzzo
  • 9Magyar energia
  • 10Vicky
  • 11Ansonsten Dostojevsky
  • 12Die Ebenen (werden nicht vermischt)
  • 13Am I only Jesus
  • 14I kissed Glenn Gould
  • 15Vidéo: Acht lösungen

informations

The Bunker, Berlin, Allemagne.

Phase III de la série de travaux co-financée par les fans et à la base uniquement disponible pour ces derniers en ligne. La vidéo est exclusive à cette sortie.

line up

Blixa Bargeld (chant, piano, orgue, guitare, percussions, effets, manipulations, vibraphone, vocoder), Alexander Hacke (basse, voix, percussions, piano, effets, xylophone, mandoline), Jochen Arbeit (percussions, voix, effets, melodica, guitare), N.U. Unruh (percussions, effets, voix, piano, guitare, voix), Rudi Moser (batterie, percussions, cithare, manipulations, cor, piano électrique, voix)

Musiciens additionnels : Claudia Gubisch (violon), Stefano Macor (viole), Danielle de Picciotto, Caroline Hainzmann (choeurs féminins)

chronique

‘Jewels’ s’inscrit dans la liste des albums en interaction avec les fans. Il semblerait que le groupe se soit également imposé des contraintes en laissant chaque membre tirer une carte dans un jeu faisant référence à divers éléments crées depuis le début de sa carrière selon les principes de Brian Eno des ‘Stratégies obliques’ pour déterminer son apport, son humeur dans chaque morceau. Partant de ces bases, l’album poursuit dans l’évolution sonore adoucie entamée depuis quelques années mais sans renier une forme d’audace. Plus que jamais les Allemands se placent à des croisements à géométrie tournante: musique concrète, krautrock, pop même, brouillant les formats, mêlant les approches… De fait, l’impression que je ressens est celle d’une musique crée dans un gigantesque dôme comme si le combo s’était confectionné un espace dans lequel il pourrait ensuite créer et laisser naviguer ses morceaux, une étrange forme de vide mou qui vibrerait aux sons des harmonies, des sonorités. On privilégie des formats courts, autour de trois minutes, à une notable exception, la pièce de résistance qu’est ‘Die Ebenen (werden nicht vermischt)’ renouant avec certains climats anciens dans la tension rythmique et un chant vraiment efficace, le tube absolu de l’album, pas entièrement facile pour autant puisque ce tempo bien huilé se brise avant la fin pour laisser place à une récitation sur fond sonore sombre avant la reprise du thème principal menu vers un climax grandiose. De fait, l’album peine légèrement à démarrer et parait ne trouver son réel souffle qu’après quelques chansons, le final s’avérant plus riche (le faux gospel ironique de ‘Am I only Jesus’, le mélancolique ‘Bleib’, l’aspect théâtral déglingué de ‘I kisses Glenn Gould’). Cela ne signifie nullement que le reste du disque est sans intérêt mais inutile de mentir, ce n’est pas l’essai le plus réussi des Allemands. Non dans l’exécution et la production impeccables comme de coutume, plutôt car nous sommes déjà familiers de ces alternances de tension, de passages ambient, de mini rythmes, de cassures, au milieu d’un environnement de bruissements furtifs, de cliquetis sensuels, de récitation, chuchotements, chant étrange… Le doigté est certain, la surprise un peu moindre. La tendance est amorcée depuis longtemps mais pour cet essai, le groupe s’est imposé des contraintes drastiques pour un résultat probant mais pas exceptionnel.

note       Publiée le jeudi 5 mai 2022

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    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Tirer une carte comme inspiration ? Ils ont des papous dans la tête eux aussi ?