Vous êtes ici › Les groupes / artistesEEinstürzende Neubauten › Grundstück

Einstürzende Neubauten › Grundstück

  • 2018 • Potomak CD 158682 • 2 CD digipack

cd • 10 titres

  • 1Good morning everybody
  • 2Grundstück: GS1
  • 3Grundstück: GS2
  • 4Grundstück: Unseasonable weather
  • 5Grundstück: GS3
  • 6Grundstück: Vox Populi
  • 7Grundstück: Novemeber/Si lächelt
  • 8Neue Arme/Die Nacht
  • 9Wo sind meine Schuhe ?
  • 10Tagelang Weiss

dvd • 10 titres

  • 1Opening Credits
  • 2Nagorny Karabach
  • 3Ein leichtes leises Säuseln
  • 4Was ist ist
  • 5Palast der Republik
  • 6Grundstück
  • 7Grosses Grundstück
  • 8November
  • 9Reprise (50 Tables)
  • 10Credits

extraits vidéo

informations

The Bunker, Berlin, Allemagne; Palast der Republik, Berlin, Allemagne; Ancienne Belgique, Bruxelles, Belgique; Minoritenkirche, Krems, Autriche; Teatro Valli, Reggio Emilia, Italie.

line up

Blixa bargeld (chant, voix, effets, clavicorde, orgue, piano, effets, loops), N.U. Unruh (percussions, vibraphone, choeurs), Alexander Hacke (basse, contrebasse, choeurs, bruits, percussions), Jochen Arbeit (guitare, clochettes, choeurs, effets), Rudi Moser (batterie, percussions, effets, électronique, manipulations)

Musiciens additionnels : Craig Rodriguez, Scott Moore (baglama), Algis Kyzis, Bradford Reed, Eric Hubel (bouzouki), Jonathan Bepler, Geoff Gersh (instruments), Ash Wednesday (clavier, sampler), The Social Choir (voix)

chronique

2005, selon un système participatif concocté par leurs soins, les Einstürzende Neubauten sortent un album du nom de ‘Grundstück’ destiné aux seuls supporters. Treize ans plus tard, heureusement pour nous, le groupe a décidé de lui offrir une seconde vie grâce à une sortie plus officielle. Ce ‘terrain d’atterrissage’ se voulait une œuvre intermédiaire, volontairement conservée à l'état inachevé, une sorte d’intérim entre deux autres disques. Ceux (celles) qui estimaient que le combo n’avait plus rien produit de bien depuis ‘Haus der Lüge’ (outre le fait qu’un rendez-vous chez l’ORL m’apparaît urgent) feraient bien de venir se poster en aboi parce que ce disque déchire à commencer par son titre d’introduction qui, après le lancement d’une forme de cymbale crée à base de bruit, de bribes de conversation étouffées, voit débouler une rythmique tribale comme aux grandes heures (avec invités spécialistes du genre); Neubauten accessibles et expérimentaux comme sur ‘Haus der Lüge’ justement. ‘Good morning everybody’ sous son nom lambda est en réalité un tube, rien de moins unissant les compétences percussives, expérimentales mais aussi élogieuse des musiciens. D’ailleurs ces derniers paraissent vouloir mettre le paquet sur l’aspect rythmique puisque ‘Grundstück: GS1’ loin de calmer la tendance en rajoute une couche. C’est une forme de touché exotique qui se niche dans les chantiers, entre les piliers d’acier, les tubes, les pillons oxydés (les kiaïs renforcent l’impression). La transe ne s’interrompt nullement, elle s’intensifie sur ‘GS2’, on se croirait presque sur une scène cabaret dans la carcasse d’un bombardier écrasé au fond de la jungle. Inutile de préciser que Bargeld est magistral dans un travail de véritable chanteur, tout en tensions, suggestions, mélodies. On regrette que ces compositions ne soient pas plus longues. La suivante, c’est le moment où la nuit est tombée, que des présences rôdent le long de la carlingue désarticulée, que des créatures robotiques caressent de leurs griffes végétales les flancs lacérés de l’appareil. Pour exorciser la peur, on ressort les maillets et on frappe plus fort, pour éloigner les démons extérieurs et intérieurs (‘GS3’, un autre tube). ‘Vox Populi’ présente une trame ambient composée d’une centaine de voix assemblée en une nappes interrompue par des coups sourds, inquiétants (cette base sera reprise en moins ‘commercial’ sur près de vingt minutes sur le cd ‘Stimmen Reste’). Difficile de croire qu’un tel opus aurait pu demeurer confidentiel car on ne s’arrête plus, la pièce d’après résonne un peu comme un spectre ralenti mais implacable de ‘Haus der Lüge’ avec cette rythmique au groove oxydé complété d’un bouillonnement larvaire de bribes de guitares, des sonorités prenantes et un chanteur magistral. Même sensation encore pour la suite, comme si des brouillons, esquisses, de certaines époques étaient recomposés, réactualisés, retentés sous d’autres enveloppes tout en les exposant pour un travail similaire dans un futur plus ou moins proche. Emotionnel torve pour ‘Wo sind meine Schuhe ?’, une sorte de ballade intimiste entre les murs d’une chambre que l’on arpente en rond comme si on déambulait dans un parc en réfléchissant. Parfait pour introduire un final calme, méditatif, à la pulsion discrète soutenue de voix étouffée tandis que le narrateur chuchote/récite à son inimitable façon. Une conclusion apaisée. Un DVD accompagne proposant des versions sur scène pour et avec les contributeurs (ainsi une version inédite de ‘Nagorny Karabach’ (qui ne sortira officiellement en album) que trois ans après à tomber par terre). 2018, année bénite !

note       Publiée le dimanche 29 mai 2022

Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...

Einstürzende Neubauten - Haus der Lüge

Einstürzende Neubauten
Haus der Lüge

Entre chefs-d'oeuvre...

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Grundstück" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Grundstück".

    notes

    Note moyenne        3 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Grundstück".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Grundstück".

    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    Tuerie celui-là, j'avais chopé un bootleg à une époque où il n'y avait pas d'autres alternatives. Les pistes d'ouverture et de clôture sont mes favorites.

    Note donnée au disque :