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Sun Ra › It's after the end of the world
informations
Donaueschingen Music Festival et Berlin Jazz Festival, Allemagne, 17 octobre et 7 novembre 1970.
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
line up
Marshall Allen (saxophone alto, flûte, hautbois, piccolo, batterie), Robert Cummings (clarinette), Danny Davis (saxophone alto, flûte, clarinette), Akh Tal Ebah (trompette, mellophone), John Gilmore (saxophone ténor, percussion), Kwame Hadi (trompette), Nimrod Hunt (percussion), James Jacson (batterie, hautbois, flûte), Pat Patrick (saxophone baryton, saxophone ténor, saxophone alto, clarinette, flûte, batterie), Alan Silva (violon, violoncelle, contrebasse), Sun Ra (farfisa, orgue, clavinet, piano, spacemaster, mini moog, voix), Danny Thompson (US) (saxophone baryton, flûte, saxophone alto), June Tyson (chant), Abshlom Ben Shlomo (saxophone alto, clarinette, flûte), Leroy Taylor (hautbois, clarinette), Augustus Browning (cor anglais), Alejandro Blake Fearon (contrebasse), Hazoume (percussions), Math Smaba (percussions), Ife Tayo (percussions)
chronique
- free jazz > kozmigroov'
En parcourant les notes de pochettes de ce disque incisif, on apprend qu'il a fallu plus de quatre années aux managers du label MPS pour venir à bout de ce que Marion Brown, lui-même, qualifia de "conspiration du silence" à l'égard de Sun Ra ! Quatre années ! Voilà qui explique sans doute en partie pourquoi malgré son deal avec le label français Byg, Sun Ra préféra leur envoyer ses bandes pour les deux tomes du "Solar Myth Approach"... Personne ne semblait vouloir mettre ses services à disposition de l'Arkestra pour faire venir le grand chaman de l'électronique intersidéral sur le sol Européen. Toujours d'après ces mêmes notes de pochette, il n'y a que la désormais défunte compagnie aérienne belge, la Sabena, qui ait pris ce risque à l'époque (auraient-ils donc fait un jour quelque chose de bien et d’utile ?), permettant à l'orchestre de prendre part à deux festivals allemands, deux prestations de cinq heures en tout, condensées pour notre plus grand plaisir sur ce disque généreux. Quand on se laisse absorber tout entier par les deux longues suite de ce nouveau témoignage, on ressent plus qu'on ne comprend ce que décrivait l'écrivain LeRoi Jones au sujet de Sun Ra ; le seul réel représentant intègre de la musique noire contemporaine à donner sa vision réactualisée de leur tradition musicale ancestrale. Car, qu'est donc Sun Ra pour ses musiciens, si ce n'est la figure emblématique du père, le patriarche, le sage et le sorcier du village ? …Tout cela à la fois. Oui, Sun Ra est LE guide spirituel. En plein. Il invite ses ouailles à prendre part à des agapes sonores multi couleurs où corps et esprit sont célébrés dans un état de pureté et d'abandon extrême. Aussi proche que l'Art Ensemble de Chicago dans son désir de garder un lien fort avec ses racines, tout en continuant à perpétuer le message universel et mystique qu’il embraya à John Coltrane ou Pharoah Sanders, les titres de ce bouillonnant album en concert concilient aspects acoustiques et électriques, délires débridés et routes millimétrées. Maîtrisé de bout en bout, "It's After the End of The World" est tout bonnement tripant.
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
A croire qu'il y a vraiment que des americains pour se poser sur d'autres planetes et continuer la transmission; un live important de Sun Ra, rien que pour le solo (a defaut de meilleur mot) de clavier.
- Note donnée au disque :
- Pagrino › Envoyez un message privé àPagrino
L'un des recoins les plus chelous de Guts, et je fréquente pas l'auberge d'hier. Grand moment : quand il nous proclame l'air de rien citoyens de l'univers, puis fait passer au synthé Moog son quart d'heure de misère. Comme si ça suffisait pas, la pochette est juste assez large pour ne pas rentrer dans un porte-cd, et juste assez courte pour quand même essayer comme un con. Le texte à l'intérieur est à la hauteur, avec entre autres d'intéressantes théories sur l'Esprit Noir dans le Cosmos Noir vu par l'Ego Noir.
- nicopojin › Envoyez un message privé ànicopojin
- Probablement l'un des meilleurs Live de Sun RA. Inspiré, mystique, cosmique, hallucinant même, cette musique parait toujours aussi révolutionnaire près de 40 ans après. Qui a joué de manière aussi novatrive depuis ? Beaucoup d'enregistrements de Sun RA souffrent d'un manque de continuité qualitative. Ici, pas de souci, on a vraiment droit à la quintescence de l'art du grand chamane cosmique. Sidéra(nt)l !
- Note donnée au disque :