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Sun Ra › Lanquidity
- 1978 • Philly jazz PJ 666 • 1 LP 33 tours
5 titres - 43:29 min
- 1/ Lanquidity (8:21)
- 2/ Where Pathways Meet (6:32)
- 3/ That's How I Feel (8:05)
- 4/ Twin Stars of Thence (9:34)
- 5/ There Are Other Worlds [They Have Not Told You of] (10:57)
informations
Blank Tapes, New York City, USA, 17 juillet 1978
Ce disque a fait l'objet d'une réédition cd sur le label Evidence en 2000
line up
Marshall Allen (saxophone alto, flûte, hautbois), John Gilmore (saxophone ténor), James Jacson (flûte, hautbois), Eloe Omoe (clarinette, flûte), Sun Ra (arp, Fender Rhodes, orgue, Hammond B3, minimoog, piano, clochettes, synthétiseur, chant), Danny Thompson (US) (saxophone baryton, flûte), June Tyson (chant), Richard Williams (contrebasse), Michael Ray (trompette), Eddie Gale (trompette), Luqman Ali (percussions), Artaukatune (congo, timpani), Julian Pressley (saxophone baryton), Dale Williams (guitare), Disco Kid (guitare), Michael Anderson (percussions), Eddie Tahmahs (chant)
chronique
- kozmigroov'
Ce qui surprend d'emblée avec "Lanquidity", très vraisemblablement le disque le plus mâture et maîtrisé du bonhomme, c'est son impeccable production. Sur ce disque, plus que sur n'importe quel autre, il est question de groove. Luqman Ali, Artaukatune et Michael Anderson sont les trois personnes qui doivent en recevoir tous les crédits. Les rythmes sont immuables mais entêtants. Répétitifs mais solides. Comme le déroulement d’un rituel vaudou où les percussions doivent se faire insistantes pour provoquer l’état de transe recherché. Cela ne s’affole jamais, contrairement à ce que l’on peut entendre quand on songe à ce surexcité d’Al Foster, membre quasi permanent du Miles Davis Band. Mais il y a indéniablement un feeling électrique et tripant sur "Lanquidity" qui séduira aisément les amateurs d’"Agartha" ou "Pangaea". Un aplomb et un entrain qui permettent au groupe tout entier de jammer le plus librement du monde. Comme sur "Cosmos" aussi, il y a une incroyable impression d'apesanteur sur ce disque, et ce malgré la métronomie des éléments percussifs, juste là pour donner plus de poids, c'est-à-dire ; de gravité. C'est sans doute dû à ce paradoxe que "Lanquidity" ballade avec lui une atmosphère étrange dont le point culminant demeure sa plage finale, "There Are Other Worlds (They Have Not Told You Of)", où de multiples voix, dont celle de Sun Ra, profondes et répétant chacun de leurs mots avant de les exprimer comme pour en mesurer la portée, viennent maintenir nos sens en éveil dans ce qui s'apparentait jusqu'ici à un formidable rêve aux vapeurs d'encens. Un rêve qui débuta avec la plage titre, en ouverture, à la mélodie aussi imparable que mémorable, portant en elle les germes d’une évidence, d’une simplicité désarmante et naturelle. Dans la quantité impressionnante de disques de Sun Ra, cette réédition unique d’un de ses titres les plus rares s’impose, sans discussion possible, comme un maître achat.
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- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
@Tallis Entièrement d'accord, Discipline 27-II est un de ceux que je recommande en premier car il cristallise beaucoup de facettes de Sun Ra sur un disque. Et la musique est tout simplement merveilleuse.
Message édité le 15-11-2024 à 10:58 par Coltranophile
- Note donnée au disque :
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Musique de croisière... Mais interstellaire, avec des ressortissant.e.(ajouter les signes et graphies pour les genres inconnus).s de toutes les galaxies comme voyageurs et membres d'équipage. Le funk vous met la fièvre (pendant des années lumière) mais tranquillement, oui, le groove languide/liquide vous remue dans son épaisseur et ses convolutions, vous emmène "où les chemins se rencontrent", en effet. Il y a d'autres monde et on ne va pas faire les timides.
Message édité le 15-11-2024 à 10:27 par dioneo
- Tallis › Envoyez un message privé àTallis
Oui, super compliqué d'"aborder" Sun Ra. D'un disque à l'autre, je peux adorer ou détester sans que je sache forcément expliquer pourquoi d'ailleurs. Il faut dire qu'il a tellement expérimenté dans tous les sens...
En plus des pistes que donne Dioneo, dans ceux chroniqués ici j'aime tout particulièrement Discipline 27-II et sa longue plage finale presque tribale.
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Dans le genre groove funky électrique assez étonnant dans sa disco (quand tu t'attends à du free foutraque, quoi) tu as le Strange Celestial Road de 1979 ; en bizarrerie exotica en petit comité (sauf la dernière piste où l'Arkestra débarque à nouveau au complet), Atlantis (1969) est bien... Sinon tu as ses classiques du genre The Magic City (1966), mais si c'est le côté free en grand orchestre que tu crains, justement, y'a moyen que ça ne passe pas ! Ou sinon, les débuts - où la musique est déjà singulière mais encore formellement ancrée dans celle des big-bands "classiques" genre Ellington ou Basie (ou Fletcher Henderson etc.), ceux des années fin 50/début 60 sont assez "abordables" je trouve (et cool, hein), si tu n'es pas allergique à ce type de jazz là (ceux entre Sun Song et Other Planes of There, pour ceux chroniqués ici, en gros... À partir de celui-là, je tgrouve qu'il commence encore plus nettement à se passer autre chose, disons).
Message édité le 14-11-2024 à 20:20 par dioneo
- SEN › Envoyez un message privé àSEN
C'est aussi et surtout que sa discographie est tellement dense que j'ai jamais su exactement par où commencer. J'avais 2 CD que j'ai perdu et que j'ai jamais réussi à retrouver. Et piocher au hasard n'est pas nécessairement une bonne stratégie pour aborder Sun Ran je pense.
- Note donnée au disque :