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Sun Ra › Lanquidity

5 titres - 43:29 min

  • 1/ Lanquidity (8:21)
  • 2/ Where Pathways Meet (6:32)
  • 3/ That's How I Feel (8:05)
  • 4/ Twin Stars of Thence (9:34)
  • 5/ There Are Other Worlds [They Have Not Told You of] (10:57)

informations

Blank Tapes, New York City, USA, 17 juillet 1978

Ce disque a fait l'objet d'une réédition cd sur le label Evidence en 2000

line up

Marshall Allen (saxophone alto, flûte, hautbois), John Gilmore (saxophone ténor), James Jacson (flûte, hautbois), Eloe Omoe (clarinette, flûte), Sun Ra (arp, Fender Rhodes, orgue, Hammond B3, minimoog, piano, clochettes, synthétiseur, chant), Danny Thompson (US) (saxophone baryton, flûte), June Tyson (chant), Richard Williams (contrebasse), Michael Ray (trompette), Eddie Gale (trompette), Luqman Ali (percussions), Artaukatune (congo, timpani), Julian Pressley (saxophone baryton), Dale Williams (guitare), Disco Kid (guitare), Michael Anderson (percussions), Eddie Tahmahs (chant)

chronique

Ce qui surprend d'emblée avec "Lanquidity", très vraisemblablement le disque le plus mâture et maîtrisé du bonhomme, c'est son impeccable production. Sur ce disque, plus que sur n'importe quel autre, il est question de groove. Luqman Ali, Artaukatune et Michael Anderson sont les trois personnes qui doivent en recevoir tous les crédits. Les rythmes sont immuables mais entêtants. Répétitifs mais solides. Comme le déroulement d’un rituel vaudou où les percussions doivent se faire insistantes pour provoquer l’état de transe recherché. Cela ne s’affole jamais, contrairement à ce que l’on peut entendre quand on songe à ce surexcité d’Al Foster, membre quasi permanent du Miles Davis Band. Mais il y a indéniablement un feeling électrique et tripant sur "Lanquidity" qui séduira aisément les amateurs d’"Agartha" ou "Pangaea". Un aplomb et un entrain qui permettent au groupe tout entier de jammer le plus librement du monde. Comme sur "Cosmos" aussi, il y a une incroyable impression d'apesanteur sur ce disque, et ce malgré la métronomie des éléments percussifs, juste là pour donner plus de poids, c'est-à-dire ; de gravité. C'est sans doute dû à ce paradoxe que "Lanquidity" ballade avec lui une atmosphère étrange dont le point culminant demeure sa plage finale, "There Are Other Worlds (They Have Not Told You Of)", où de multiples voix, dont celle de Sun Ra, profondes et répétant chacun de leurs mots avant de les exprimer comme pour en mesurer la portée, viennent maintenir nos sens en éveil dans ce qui s'apparentait jusqu'ici à un formidable rêve aux vapeurs d'encens. Un rêve qui débuta avec la plage titre, en ouverture, à la mélodie aussi imparable que mémorable, portant en elle les germes d’une évidence, d’une simplicité désarmante et naturelle. Dans la quantité impressionnante de disques de Sun Ra, cette réédition unique d’un de ses titres les plus rares s’impose, sans discussion possible, comme un maître achat.

note       Publiée le vendredi 19 mars 2004

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Note moyenne        11 votes

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Oui ! Le rapprochement - Sun Ra/ParliamentFunkadelic - m'a toujours paru très pertinent... Bon, on est loin d'être les premiers à le faire. (Souvent s'y ajoute au moins Lee Scratch Perry, d'ailleurs).

WZX Envoyez un message privé àWZX

"The kingdom of heaven is within"?

SEN Envoyez un message privé àSEN

Merci le top Guts 1978 pour la découverte de ce chef d'œuvre !

Message édité le 17-08-2022 à 20:14 par SEN

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Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

L'Arkestra revient au New Morning le 15 mai, pour les 95 (!) ans de Marshall Allen

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Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

sortir le solo de hautbois completement dissonant et magnifique sur du jazz-funk, il faut quand meme oser, meme pour l'arkestra; je comprends mieux l'aura particulière de ce disque au sein de la disco de Sun Ra: perso je prefere quand c'est plus frontal, cassé, raturé, mais effectivement c'est d'une beauté imparable.

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