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Sun Ra › Nuclear war

8 titres - 42:20 min

  • 1/ Nuclear War (7:47)
  • 2/ Retrospect (5:43)
  • 3/ Drop Me off in Harlem (5:04)
  • 4/ Sometimes I'm Happy (4:29)
  • 5/ Celestial Love (5:35)
  • 6/ Blue Intensity (5:17)
  • 7/ Nameless One No.2 (4:01)
  • 8/ Smile (4:24)

informations

Variety Recording Studios, New York City, USA, septembre 1982

Cette dernière session pour Saturn a été rééditée sur support cd en 2001 par le label Atavistic dans le cadre de sa série Unheard Music

line up

Marshall Allen (saxophone alto, flûte), Hayes Burnett (contrebasse), John Gilmore (saxophone ténor), Tyrone Hill (trombone), James Jacson (percussion), Walter Miller (trompette), Stanley Morgan (congas), Sun Ra (piano, piano électrique, orgue, chant), Danny Thompson (US) (saxophone baryton, flûte), June Tyson (chant), Vincent Chancey (cor anglais), Eric Walker (batterie), Atakatune (percussions)

chronique

  • post bop > soul jazz

"Nuclear War" est un bien curieux disque, mais un des plus prisés des amateurs de Sun Ra parce qu’un des plus rares. Une rocambolesque affaire de droit permit au bout du compte à ce disque de paraître en Italie aux débuts des années quatre-vingt, mais pour un temps seulement. Les titres disséminés ensuite de part et d’autre dans toute une série d’autres disques, "Nuclear War" semblait avoir été complètement démembré afin que l’on puisse l’oublier au plus vite. Ce n’est finalement que bien plus tard (en 2001 pour être exact) qu’Atavistic eut la grande idée de le reconstituer, puis de l’ajouter à son catalogue. Malgré cet attrait pour l’objet rare, "Nuclear War", par bien des aspects, s’apparente à un retour en arrière, à un peu plus de classicisme pourrait-on dire. Ce que l’on avait déjà bien pu entendre sur l’économe "The Other Side of The Sun" se confirme ici ; le son devient de plus en plus épuré, perd de sa rondeur, ce qui permet toutefois d’apprécier d’avantage les arrangements pour grande formation qui dorénavant brillent de mille feux. L’amour immodéré pour le grand Duke éclate donc au grand jour avec son "Drop Me Off in Harlem" qui est repris ici, aux côtés de deux autres standards ("Sometimes I’m Happy" et "Smile"). L’histoire raconte que Sun Ra était particulièrement fier de ce disque et qu’il était convaincu qu’il allait casser la baraque avec celui-ci, aidé par ce qu’il appelait son single, "Nuclear War", la plage d’ouverture, que personne n’a pourtant voulu… "Nuclear War", le titre, est pourtant un nouvel hymne puissant, peut-être son meilleur depuis "Space is The Place", bien que, contrairement à ce dernier, il ne tente plus d’atteindre l’impossible. L’accroche de ce morceau est si efficace que le groupe alternatif Yo La Tengo lui a dédié un EP entier fin 2002. En clair, ce titre a lui seul justifierait l’achat du disque. Mais pour en arriver là, il faudrait d’abord être déjà un Saturnien convaincu.

note       Publiée le vendredi 19 mars 2004

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Sans doute pas le plus marquant des Sun Ra, c'est vrai... En effet - comme dit dans la chro - ça fait bizarre d'entendre l'Arkestra revenir à un jazz aussi "classique" après les années où leur musique partait dans tous les sens ; je trouve aussi que June Tyson n'y est pas aussi éblouissante qu'ailleurs (Smile... j'aime pas trop son chant là-dessus, ce qui est vraiment rare ; j'aime bien Sometimes I'm Happy... en revanche). Après, les morceaux à l'orgue sont cools, y'a des passages quand-même pas communs - le jazz "classique en big bang vu par cette bande là ça reste toujours plein d'harmonies et accents surprenants au détour d'un arrangement - et... Ben oui, c'est surtout que la première plage a tendance à rester bien plus en tête que tout le reste, au point de le faire oublier entre les écoutes ! (Marrant en passant que le mec ait sérieusement pensé faire un tube avec un truc en big band où des types débitent d'un ton traînant des machins du style "If they push that button/You can kiss your ass goodbye... Atomic Bomb/Neutron Bomb... ; une envie de surfer sur la mode des films post-nuke ?). (Et ceci-dit pour moi ça a en quelque sorte marché, ce titre étant sans doute le premier que j'aie entendu de Sun Ra - pas par lui/eux, certes, mais via l'EP de Yo La Tengo mentionné par Proggy... ce qui m'a cependant donné envie d'aller écouter les trucs du gars et de ses cohortes, dont je voyais passer le nom depuis des années dans divers écrits sans y avoir encore risqué l'oreille).

    Note donnée au disque :