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Hansa Tonstudios, Berlin, Allemagne, 1977.
Carlos Alomar (guitares), David Bowie (piano), Iggy Pop (voix), Hunt Sales (batterie), Tony Sales (basse), Rick Gardiner (guitares), le groupe (choeurs).
"The idiot" avait été pour Iggy Pop une sorte d'exorcisme salvateur, de purge des angoisses du passé, par le biais d'une musique neuve, radicale. La messe de la vague dite "froide" était dite. Plus besoin d'y revenir. Iggy Pop incarnait le rock, bordel, et "The idiot", ç'avait été tout autre chose. Replié dans un étouffant cocon lors de son disque précédent, Iggy peut à présent percer la chrysalide pour s'offrir une seconde naissance : Lust for life ! et une tronche épanouie, avec un grand sourire sur la pochette s'il-vous-plaît : la banane !... qui évoque parfaitement le contenu musical de ce disque, double inversé de "The idiot". Cette cure de jouvence, elle lui est à nouveau offerte par un David Bowie décidément en forme olympique. Ainsi, "Lust for life" fut enregistré durant les mêmes sessions que "Heroes", toujours en 1977, Bowie composant la majeure partie des musiques et assurant la production, avec des musiciens différents, tout de même (la rythmique des frères Sales), car là, l'état d'esprit n'a rien à voir avec le chef-d'oeuvre sombre et glacé de l'Anglais. Du bon vieux rock garage, manifeste néo-punk, avec les litanies inimitables de l'Iguane pour présenter toutes les étapes d'un street-show hallucinatoire et orgasmique. Des hymnes à la pelle. De l'énergie à revendre. Une production un peu crade juste ce qu'il faut. Et un des meilleurs disques de cette période pourtant fort riche. Voilà, pas la peine d'épiloguer sur cet album qui doit s'écouter sans arrières-pensées : it's only rock 'n' roll... Les riffs primaires et simplistes sont balancés comme autant d'éjaculations : "Lust for life", "Sixteen", "Some weird sin", "Success", "Tonight"... Vous prendrez tout ça en pleine face. "The passenger", fameuse virée nocturne, autre rengaine roborative éternelle... La fin du disque vient cependant insuffler sa part d'ambiguité et de souffre : le soliloque théâtral de "Turn blue", qui sera ré-inventé tous les soirs par Bowie et Iggy sur la fameuse tournée américaine qui suivra ; les arpèges venimeux et agressifs de "Neighborhood threat" ; et enfin la parade illuminée et enfumée de "Fall in love with me". Pour Iggy Pop, tout recommence du début, mais rien ne sera plus jamais comme avant.
note Publiée le mardi 13 décembre 2005
Note moyenne 25 votes
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Au final, aussi bon que The Idiot, même si "Lust for Life" et "The Passenger" ont l'air de scies. The Idiot est plus glauque, plus sale, plus expé, c'est indiscutable, mais celui-ci est plus humain, j'y entends une sorte de cafard festif. "Neighborood Threat" me fout les boules, et "Tonight" pas loin. Il y a quelque chose d'enjoué oui, mais l'ambiance n'est pas légère. Rien que l'espèce de chant de chat pété qu'il fait sur "Turn Blue", c'est du Oxbow cette merde. Le mec de la pochette avec son sourire crispé vient de sortir du néant, et ça s'entend. Cinq, peut-être six.
Ca reste Tip-Top
Putain l'enchaînement des 4 premiers titres... Dommage que le niveau baisse singulièrement ensuite.
c'est vrai qu'il n'a l'air de rien celui-là et pourtant, il est très bon. J'en ai été le premier surpris.
Enlevé et bon enfant ; ne pas bouder son plaisir