Vous êtes ici › Les groupes / artistesPIggy Pop › Post pop depression

Iggy Pop › Post pop depression

cd • 9 titres • 41:38 min

  • 1Break into your heart03:54
  • 2Gardenia04:14
  • 3American valhalla04:38
  • 4In the lobby04:14
  • 5Sunday06:06
  • 6Vulture03:15
  • 7German days04:47
  • 8Chocolate drops04:02
  • 9Paraguay06:25

informations

Enregistré du 12 au 30 janvier 2015 au Rancho De La Luna ainsi que du 3 au 9 mars aux Pink Duck Studios

line up

Dean Fertita (chant [9], guitares, basse [1, 5], piano [1, 5, 6, 7, 8], synthés [2], moog [1]), Matt Helders (chant [3, 5, 8, 9], batterie, percussion [5, 6]), Josh Homme (chant, guitares, basse [2, 3, 4,7, 8, 9], piano [4, 5, 6, 9], mellotron [6], synthés [1, 2], percussions [3, 5], batterie [3], vibraphone [3, 8]), Iggy Pop (chant, guitares [6])

Musiciens additionnels : Dan Levine (trompette [3, 5, 7], trombone [3, 5], cor [3, 7], tuba [7]), Daphne Chen (violin [5, 7, 9]), Lauren Chipman (violon [5, 7, 9]), Philip Blake Cooper (trombone [5, 7], tuba [3, 5, 7]), Richard Dodd (violoncelle [5, 7, 9], Lynne Fiddmont (chant [5]), Sharlotte Gibson (chant [5]), Eric Gorfain (violin [5, 7, 9]), Jordan Katz (trompette [3, 5, 7], trombone [5, 7]), David Moyer (saxophone [3, 5, 7], flûte [3, 5], clarinette [5, 7])

chronique

En voilà un de survivant qu'on n'attendait pas forcément ici en 2016 ! Iggy Pop, l'iguane du rock n' roll, chantre du punk, et touche à tout qui a collaboré avec tant d'artistes sur les 50 dernières années, le voilà qui, à près de 70 ans, s'en va voir Josh Homme des Queens Of The Stone Age pour lui proposer de réaliser ensemble son prochain album ! Et ce dernier va accepter ! Franchement, j'étais à des années lumières d'imaginer une telle collaboration. J'aime bien ce que Homme a pu faire par le passé et notamment lorsqu'il a travaillé avec d'autres grands artistes comme pour Them Crooked Vultures, et même si je n'ai jamais été un très grand fan d'Iggy Pop, j'ai un immense respect pour l'artiste qui a quand même sorti des albums emblématiques. J'étais donc assez curieux de voir ce qu'allait donner une telle collaboration. Josh Homme est allé chercher son acolyte des Queens Of The Stone Age, Dean Fertita, ainsi que le batteur des Arctic Monkeys, Matt Helders, et hop, le tour était joué, le groupe était formé. Parce qu'à l'image de la pochette, il s'agit vraiment d'un travail de groupe, même si l'album est bien labellisé "Iggy Pop". Les derniers travaux d'Iggy ainsi que ceux d'Homme étaient relativement calmes et posés, et quand on écoute le résultat de leur collaboration, le très bien nommé "Post pop depression", il s'agit effectivement d'un disque très calme. On a un album de pop/rock classieux, limite feutré, super bien produit, avec d'excellentes mélodies qui restent en tête. Et franchement, je trouve le résultat absolument génial, très homogène, bien réalisé et surtout extrêmement inspiré. Tous les morceaux sont bons et entraînants. C'est clair que la principale influence vient des Queens Of The Stone Age, avec une guitare très caractéristique des deux derniers albums du groupe, froide, claire, sur une base de rock garage (le côté très Iggy Pop de l'album) très épuré. L'ambiance de l'album fait clairement penser aux années 80, on a même un p'tit côté limite disco à la Duran Duran sur "Sunday". "Gardenia" est un hit en puissance, dansant, entraînant, peut-être le plus proche de ce qu'Iggy a pu réalisé dans le passé, avec des côtés Bowie époque années 80 bien présents. Après, faut être clair, celui qui a le plus mis la main à la patte niveau écriture, c'est Josh Homme. En tout cas, c'est ce qui ressort. Franchement, il nous aurait écrit ce disque pour les Queens Of The Stone Age, personne n'aurait tiqué. Ecoutez par exemple "German days", ce n'est rien d'autre qu'un morceau 100% Queens Of The Stone Age avec son rythme saccadé et sa guitare froide et mécanique. Certes, l'interprétation d'Iggy Pop est impeccable, il garde sa personnalité et son chant posé et profond si caractéristique, mais j'ai le sentiment qu'au niveau des compositions, c'est surtout un travail de Josh Homme. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir. Le résultat est super inspiré avec des musiciens hors pair et des morceaux accrocheurs. Voilà un très bon album, de la très bonne pop, posée, calme, avec quelques relents de rock gentillet, le tout s'écoutant quand même super facilement. Franchement, je ne m'attendais pas à un tel disque, l'un des tout meilleurs de l'iguane en ce qui me concerne, ni plus ni moins !

note       Publiée le dimanche 30 décembre 2018

chronique

Contexte de fin 1975 / début 1976 : Iggy est, selon l'anecdote fameuse, sauvé de l'hôpital psychiatrique où il est en train de moisir par son ami David Bowie, qui le traîne peu de temps après à Berlin pour sortir le dernier album qu'écoutera Ian Curtis. Contexte de fin 2015 / début 2016 : attentat au concert parisien des Eagles of Death Metal, mort de Lemmy Kilmister, puis mort de David Bowie... Tout ça sur trois mois, on a vu plus funky. Et, même s'il a été enregistré avant toutes ces pertes, cela suffit a donner une aura spéciale, réelle ou fantasmée, à Post Pop Depression. Un titre bien choisi, en effet, et qui reflète très bien l'ambiance du moment. Autant que post-pop, il y a effectivement comme une odeur post-Bataclan dans cet album d'apparence triviale. Tenace même, dès ce "Break into our heart" blafard et magnétique. "I'm gonna break into your heart... I'm gonna crawl under your skin". Vénéneux comme du bon Lou Reed... et comme serti d'un halo mentholé. Un halo mi-Idiot, mi-Rated R, le classique de QOTSA qui a touché toute sa génération quinze ans avant les rafales des kalash... avec le côté pantouflard et mélancolique, de cette chanson qu'Iggy chantait pour un Kusturica, "In The Death Car", qui me hantait quand j'étais gosse. Post Pop Depression est l'équilibre trouvé entre les deux gugusses qui le mènent, autant qu'un pont direct entre la seconde moitié angoissée des années 70 et la seconde moitié des années 2010. Quand le glam rock muait en new wave par l'intermédiaire de Roxy Music et David Bowie... Cet album aurait pu être enregistré à la fin des années 70, en fait, puisqu'il y fait sans cesse écho... Son aura vintage a quelque chose d'authentique, ça sonne pas "revival" du tout, mais naturel. "Gardenia" par exemple (qui n'a rien à voir avec le titre de Kyuss), on dirait bien du Roxy, ou du Talking Heads, et c'est sûrement pas le seul, on devine bien ce que Josh Homme aime écouter dans sa bagnole... Post Pop Depression charrie, autant que l'ombre de The Idiot, l'odeur chimique et cold (chimicold ?) de Homme quand il est inspiré, le cafard particulier qu'il se trimballe, son amour de la hantise diffuse mais juteuse... Son feeling pop sous anti-dépresseurs, de paumé sous contrôle, avec une malboro vissée au coin du clape-merde, et une gouaille de Sick Boy hollywoodien. En fait c'est tout con, Trainspotting aurait pu tout aussi bien avoir l'intégralité de cet album comme bande originale ! Avec tous ces semi-tubes... La débilité addictive de certains ("Vulture"), le spleen dégueulasse d'autres ("German Days", écho à la résurrection berlinoise ?) On tient à coup sûr le meilleur Iggy Pop depuis American Caesar. Et il serait vache de ne pas reconnaître à qui on le doit. En fait la prochaine fois que je le croise, je lui sers la pince, au Joshua, et je le félicite, en m'excusant de mes vannes sur les rouquemoutes. Car c'est un album nickel, ce Post-Pop Depression. Nickel, oui, cette expression réflexe mécano-mécanique et ringarde qui va très bien quand quelqu'un nous demande en s'en foutant poliment "comment ça va ?" Iggy Pop répond par l'affirmative, et Josh Homme s'occupe du poison en négatif... Le vieux schnock n'a plus qu'à faire ce qu'il sait faire à son âge : crooner pépère. Et pourquoi pas singer son ami Ziggy, en long en large et en travers. Tout ça sonne mieux que ses reprises de chansons françaises ou le comeback tout moisi des Stooges chapeauté par Albini, ça va sans dire, et nous donne un rock de viok fleurant bon le cuir neuf, sans superflu, sans moment renversant mais sans déchet, charismatique sans jamais en faire des caisses, slim comme un futal April 77. Du rock peinard, médicamenteux, trendy mais morose, qui pue la rame de métro, avec plus encore qu'une ambiance New York... une ambiance presque parisienne, le Paris non pas fantasmé mais réel, avec tous ces visages résignés sous la lumière froide, et cette angoisse latente. Un disque très Cool - dans les deux sens du terme.

note       Publiée le jeudi 3 janvier 2019

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Post pop depression" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Post pop depression".

notes

Note moyenne        10 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Post pop depression".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Post pop depression".

torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Ah bon ? Les deux titres que j'ai écoutés étaient horribles ("James Bond" beurk)

Note donnée au disque :       
bubble Envoyez un message privé àbubble

En revanche son tout dernier (free) est excellent !! Le concert à la gaité lyrique est diffusé en ce moment sur Arte ....

nicola Envoyez un message privé ànicola

Exact, je n’avais pas tilté. Merci.

Nicko Envoyez un message privé àNicko  Nicko est en ligne !
avatar

Nicola, tu dois certainement avoir le live enregistré au Royal Albert Hall et qui porte le même nom que cet album...

Note donnée au disque :       
nicola Envoyez un message privé ànicola

Je n’ai pas 9 mais 22 morceaux sur ma version (qui commence par Lust for life).