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Melvins › Electroretard

cd • 8 titres • 42:23 min

  • 1Shit Storm04:07
  • 2Youth Of America09:17 [Reprise de Wipers]
  • 3Gluey Porch Treatments00:47
  • 4Revolve04:21
  • 5Missing04:10 [Reprise de Cows]
  • 6Lovely Butterflies06:03
  • 7Tipping The Lion03:48
  • 8Interstellar Overdrive09:49 [Reprise de Pink Floyd]

informations

Pistes 1 à 6 enregistrées au Louder Studio par Tim Green. Mixé à Speed Semen Clove Factory par Michael Rozon. Pistes 7 et 8 enregistré au Sound City et mixé à A&M par Joe Baressi. Masterisé par John Golden à John Golden Mastering.

"Special thanks to Kozik and A. Hitler". Il existe une réédition numérotée, autoproduite, éditée à 33 ex., sortie à l'occasion d'Halloween 2013.

line up

Dale Crover (batterie, choeurs, orgue, RMS 2000), Buzz " King Buzzo " Osborne (voix, guitare, RMS 2000), Kevin Rutmanis (basse, choeurs, basse slide, cordes, RMS 2000), Mark Deutrom (basse [1, 7, 8])

chronique

Aujourd’hui, c’est un jour férié et, comme tous les jours fériés, je m’écoute du Melvins. En trifouillant dans la disco, je me rend ainsi compte que manque à l’appel ce machin chez nous les guts : Electroretard, "album" à l’illustration effectivement honteuse mais situant bien ce disque dans la continuité graphique d’un "Houdini", sauf que là on est chez Man’s Ruin, et non chez Atlantic, vu qu’ils ont pas été bankable quand même au point d’être les nouveaux je ne sais quoi du top 50. En fait, l’époque est celle des premiers disques chez le tout jeune label Ipecac : on décide de revenir entre soi. L’intérieur du livret lui relève du gore et du bizarre, nous montre un lapin de cartoon, avec brassard melvins nazi et une moustache adolphienne, ainsi que des enfants égorgeants des agneaux, alors qu'un autre p'tit gars amputé des mains et des pieds trône sur la jaquette arrière ! Ambiance. La première piste semble être un morceau de Stoner Witch passé à l’envers. Ah, putain, mais allez vous faire empaler bande de trolls ! Une fois sur deux faut que je tombe sur une connerie en mettant un disque de Melvins, et là, c’est le premier morceau - un morceau ENTIER à l’envers, sur la première piste, putain… Les mecs en avaient absolument rien à foutre de vendre des disques, et au bout du compte, ils en vendent, super ! Ensuite, des reprises. Reprises d’eux-mêmes, assez agréables à écouter dans leur version bis telle un Revolve un peu plus tranquilou bilou, et des reprises d’autres, comme un Youth of America vraiment zarbos, un Interstellar Overdrive très sagement recopié, et enfin une reprise de The Cows. Ce procédé de compilation de morceaux revus et de reprises rappelle fortement leur trilogie crybaby-bootliker-maggot qui à l'époque venait de sortir chez Ipecac, mais en plus court, sans la brutalité du maggot, sans les invités prestige du crybaby et sans les silences un peu longs et la mollesse du bootliker, et nous donne somme toute un machin informe, certes joliment packagé dans l'angoisse comme souvent chez Man’s Ruin, mais, aussi un peu anecdotique et pour tout dire, c’est à peu près à ce moment là que j’ai commencé à me lasser des Melvins. C’est un peu à l’image de ce disque leur carrière future : je suis une fois sur deux extrêmement déçu de leur production, quand je pète pas les plombs tellement ils me foutent les nerfs, malgré des moments de folie qui me transcendent encore par leur insanité, quand, notamment, Dale Crover s’emballe et nous fait le show ou quand le Buzz devient complètement maboul dans la répétitivité et nous balance sa puissance du riff qui tue et de la mélodie qui chavire les coeurs, par exemple sur le Senile Animal. Leurs moments plus introspectifs électro ambient, bruitistes, un peu blague qui ne fait pas rire (Tres Cabrones... pfff...), eux me plombent, à chaque fois, et il me semble qu'ils vont vraiment se multiplier à partir de ce début d'années 2000, sans foutre des coups de pompe dans la tronche comme un Lysol qui à sa manière savait retourner les certitudes tout en fédérant encore un esprit metal ou rock vers de futurs lendemains extrêmement brillants sous le soleil après avoir bouffé ce cactus au nom imprononçable, c'est malin, mon bras fond et le rocher à côté me parle maintenant... sans non plus nous sortir de grands morceaux métalisant la vie, la rendant épique et lourde comme un mammouth déglingué à l'herbe de bison, exemple encore sur le dernier que j'ai accepté d'écouter des vieux, le pataud "Hold It In", figurant dans la poubelle de ma mémoire sur un joli piédestal poussiéreux. Electroretard lui reste quand même, parmi toutes leurs productions post-Atlantic un objet un peu sympathique, même si un peu décousu, frappant par la qualité de reprises heavy metalisant un Wipers, tout en jouant du Pink Floyd comme un écolier bien assidu, un peu glauque même si pas très innovant ni frappant, et pour ce que j’en sais, leur seule incartade sur le label de Frank Kozik.

note       Publiée le lundi 8 mai 2017

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    22goingon23 Envoyez un message privé à22goingon23

    l'imagerie grotesque est sûrement un clin d'oeil satirique au 3rd Reich'n'roll des Residents. Et la reprise des Wipers est en effet bien propulsée et rafraîchissante. Celle d'Interstellar O a choisi une mise en orbite sous l'égide West-Coast, fleurant l'acide lacté mais "coupé" d'incursions yankees. Syd chaussé de santiags en plein rodéo planétaire !

    Note donnée au disque :       
    Damodafoca Envoyez un message privé àDamodafoca

    Rien que pour Youth Of America, le disque vaut le coup.